C’est le débat caché, le plus grand non-dit du moment, mais partout la question monte. Au-delà des disputes sur le rythme, l’ampleur et la nature de l’aide apportée à l’Ukraine, faut-il ou non souhaiter qu’une défaite de Vladimir Poutine mène à l’éclatement de la Fédération de Russie et de ses 21 Républiques ?
« Oui », répondent de plus en plus d’intellectuels, notamment russes, et nombre d’eurodéputés, minoritaires mais actifs, qui appellent désormais à encourager le fractionnement de la Fédération. Ancienne ministre polonaise des Affaires étrangères et figure du parti conservateur PiS, Anna Fotyga, a ainsi réuni à Bruxelles des représentants de mouvement sécessionnistes aujourd’hui totalement marginaux mais pouvant bien faire parler d’eux un jour. Venus des Etats-Unis ou d’Europe, souvent vêtus de costumes nationaux, ils ont fait entendre d’épouvantables récits de répressions anciennes mais aussi d’envoi forcé d’hommes en Ukraine.