"L’œuvre Négociation 147 - Intimité du visible met en avant les relations étroites qu’entretiennent le minéral et le vivant. La roche, support matriciel du vivant, contient les minéraux indispensables à son évolution. Le Pays de L’Arbresle témoigne de cette relation et constitue une véritable mosaïque géologique. L’œuvre se déploie en cinq grands verres dans lesquels sont intégrées des images de roches et de minéraux caractéristiques du gisement des mines de Sain-Bel. La pyrite de fer et de cuivre qui a fait l’objet d’une extraction durant plusieurs siècles, est ici accompagnée des quatre autres roches présentent dans ce gisement : le basalte, le granite, le gneiss et la rhyolite.
Comme extraite du sol, l’œuvre déploie la cartographie intérieure de ces roches. Les images ont été réalisées à partir des roches échantillonnées sur le territoire, puis analysées au microscope polarisant. L’extraction minière a entraîné une
pollution des sols en acide et métaux lourds. En parallèle de cette œuvre, Caroline Le Méhauté a mis en œuvre
un acte performatif visant à restaurer les sols par des plantes via la technique de la phytoremédiation.
À proximité immédiate des anciennes mines de Sain-Bel, Caroline a ainsi mené un chantier participatif de plantation. Cette technique d’extraction des polluants par les plantes améliore la qualité des sols, attire les pollinisateurs et favorise la biodiversité. Cinquante ans après leur fermeture, l’histoire des mines de Sain-Bel évolue. (
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