Cette série de baladodiffusion s’intéresse à des entreprises d’économie sociale de l’Outaouais et les Laurentides. L’objectif est de donner la parole à ces organisations afin de nous permettre de découvrir leurs activités, leur réalité et les enjeux auxquelles elles font face. Dans le cadre de la série, vous aurez la chance d'entendre le récit de huit entreprises d'économie sociale en plus de celui de la Coopérative de développement régional Outaouais-Laurentides et de la ville de Gatineau.
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Cette série de baladodiffusions s'intéresse à des entreprises d'économie sociale de l'Outaouais et des Laurentides.
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L'objectif est de donner la parole à ces organisations afin de nous permettre de découvrir leurs activités, leur réalité et les enjeux auxquels elles font face.
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Cette série s'insère dans le cadre d'un projet de recherche mené par Julie Bérubé et ses collègues, Marie-Laure Diot, Guy Chiasson et Thomas Colombat de l'Université du Québec en Outaouais, ainsi que Patrick Pilote et Andy Eisen du CEGEP de l'Outaouais.
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Ce projet découle d'un partenariat avec la coopérative de développement régional Outaouais-Laurentide.
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Bonjour.
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Julie: Aujourd'hui, je vais m'entretenir avec l'équipe de Carpe Diem.
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Julie: Donc, je vais rencontrer Annick Beaulieu, Denis Jubinville et Manuela Herba.
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Julie: Bonjour à vous trois et merci beaucoup de prendre le temps de participer à cet épisode de Balado Diffusion.
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Julie: J'aimerais commencer en vous demandant de vous présenter brièvement, nous parler un peu de votre parcours.
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Julie: Donc, Denis, je vous céderai la parole.
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Denis: Je suis comptable de formation, trésorier de la librairie Carpe Diem depuis 10 ans.
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Denis: 20 ans d'expérience dans le milieu municipal en tant que directeur général, directeur des finances.
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Denis: 37 ans d'expérience depuis la fin de mon baccalauréat en comptabilité.
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Denis: Et c'est Manuela qui m'a contacté il y a un peu plus de 10 ans pour l'aider à monter un plan d'affaires pour démarrer la librairie.
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Julie: Merci beaucoup.
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Julie: Manuela, est-ce qu'on peut poursuivre avec vous?
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Manuela: Oui, alors j'ai élevé ma famille.
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Manuela: Ensuite, j'ai essayé de trouver un petit boulot par-ci par-là et j'ai trouvé un travail dans une librairie qui était la Promenade, à l'époque.
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Manuela: Et quand elle a fermé, j'étais un peu désespérée de perdre ce travail que j'adorais.
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Manuela: Et c'est là que je suis allée voir Denis Jubinville pour essayer de monter un plan d'affaires pour démarrer un autre travail que j'aimerais autant dans une librairie.
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Manuela: Donc, c'est là que tout a commencé.
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Julie: Merci.
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Julie: Et maintenant, Annick.
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Annick: Oui, bien moi, j'ai commencé ma carrière comme enseignante aux primaires en première-deuxième année.
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Annick: J'ai enseigné pendant 25 ans.
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Annick: Et puis, à travers ça, à un moment donné, j'ai fait du bénévolat dans une bibliothèque municipale, puis j'ai travaillé un petit peu ensuite à cet endroit-là.
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Annick: Et quand Manuela a voulu démarrer la librairie, c'est une de mes bonnes amies, donc je voulais embarquer dans le projet.
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Annick: Puis au début, c'était comme monétairement, puis je me suis prise au jeu.
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Annick: J'ai fini par aimer ça.
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Annick: J'ai laissé les deux autres emplois et je travaille à plein temps à la librairie Carpe Diem comme libraire jeunesse.
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Annick: …et je suis aussi présidente du conseil d'administration.
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Julie: Merci à vous trois.
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Julie: Maintenant, est-ce que vous pouvez nous parler un peu de Carpe Diem?
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Annick: Oui, Carpe Diem, c'est une librairie agréée, francophone, générale.
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Annick: On a toutes sortes de livres et on existe depuis dix ans, en fait nos dix ans cette année.
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Annick: Agréée, ça veut dire qu'on peut vendre aux institutions, on a un permis du ministère pour vendre aux institutions comme les écoles ou les bibliothèques municipales.
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Annick: Donc, dans notre librairie, on trouve une pièce où il y a des livres adultes de tous sujets, une pièce jeunesse aussi, et puis sur la mezzanine, on a un beau petit royaume de jeux de société.
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Julie: Puis vous êtes située à quel endroit?
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Annick: On est situé à Mont-Tremblant, dans les Laurentides, et puis, bien évidemment, on est une coopérative de solidarité.
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Annick: Nous, on a choisi d'avoir des membres de soutien et des membres travailleurs.
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Annick: On a 43 membres de soutien et 9 membres travailleurs en ce moment.
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Julie: Pour les personnes qui nous écoutent et qui ne sauraient pas c'est quoi une coopérative de solidarité,
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Julie: Est-ce que vous pouvez nous dire quelques mots sur cette forme d'organisation?
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Annick: Bien, quand on nous l'a présenté au début, on nous disait qu'il y avait trois sortes de membres pour une coopérative.
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Annick: Il y avait des membres utilisateurs, des membres travailleurs et des membres de soutien.
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Annick: Puis que quand on choisit deux sortes de membres, on devient une coopérative de solidarité parce qu'on a choisi plusieurs sortes, deux ou trois sortes de membres.
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Annick: Donc nous, on a vraiment des membres travailleurs et des membres de soutien qui nous ont donné au début… qui ont payé leur part pour nous donner comme une mise de fonds pour démarrer la librairie, puis pour s'impliquer aussi dans la librairie.
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Julie: Parfait, merci beaucoup.
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Julie: Manuela, tantôt, vous nous avez parlé un peu dans votre parcours de Carpe Diem.
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Manuela: Est-ce que vous pouvez nous parler de ce qui a mené à la création de la librairie?
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Manuela: C'était clairement le fait que j'ai travaillé dans l'autre librairie qui a fermé.
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Manuela: On était deux à travailler pour l'ancienne librairie La Promenade.
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Manuela: Il y avait Isabelle qui était libraire, moi qui travaillais un petit temps partiel dans cette librairie.
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Manuela: Et quand ça a fermé, on a essayé de se retrousser les manches, de retrouver une bonne façon pour monter un projet qu'on savait viable et qui nous allumait.
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Manuela: En allant voir Denis, on a réussi à faire monter un plan d'affaires.
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Manuela: Avec le savoir-faire d'Isabelle en tant que libraire, on savait où aller chercher les fournisseurs et tout ce qui allait remplir nos tablettes de librairie.
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Manuela: Moi, j'étais responsable du jeu et jouets dans l'ancienne librairie.
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Manuela: Je le suis toujours Chez Carpe Diem, c'est un peu ma passion, surtout le jeu, le jouet.
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Manuela: Je lis un peu, je m'occupe un peu du livre aussi, mais c'est vraiment surtout la section, le royaume sur la mezzanine, c'est mon royaume, le royaume du jeu.
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Manuela: Et donc, on est dans les fondatrices Isabelle, la libraire, il y a Annick, Céline, Denis et moi, et une autre membre de soutien.
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Manuela: Donc, on est six sur le conseil d'administration.
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Manuela: On est quatre membres travailleuses et deux membres de soutien au conseil d'administration, qui n'a pas changé depuis dix ans.
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Manuela: Ce n'est pas faute d'avoir essayé.
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Manuela: Mais apparemment, on ne remplace pas une machine qui fonctionne bien.
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Manuela: Donc, pour le moment, tout roule bien.
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Julie: C'est quand même encourageant de voir l'engagement des membres du conseil d'administration pour une si longue période.
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Manuela: Oui, vraiment.
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Julie: Donc, vous êtes ouvert depuis dix ans, c'est ça?
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Manuela: Exactement.
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Manuela: Le 17 novembre, ça va faire dix ans qu'on a ouvert nos portes pour la première fois.
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Julie: Parfait.
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Julie: Puis, selon vous, vous diriez que Carpe Diem répond à quelle problématique sociale?
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Denis: Carpe Diem, c'est une entreprise, un commerce de proximité.
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Denis: C'est la seule librairie entre Saint-Sauveur et Mont-Laurier.
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Denis: Donc, sur une distance d'à peu près 125 km, on est seul.
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Denis: C'est une entreprise qui est là à l'année.
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Denis: ..qui est ouverte, j'allais dire, 7 jours-semaine depuis la pandémie avec le personnel, c'est maintenant 6-jours semaine.
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Denis: On est ouvert à longueur d'année.
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Denis: À Mont-Tremblant, il y a beaucoup d'activités, mais c'est des activités principalement sportives.
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Denis: Donc, c'est beaucoup relié au ski, beaucoup relié au vélo, mais très, très peu d'activités culturelles.
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Denis: Les activités culturelles, à part quelques festivals de musique et de chansons par année, il n'y a pas grand-chose.
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Denis: Donc, au niveau culturel, Carpe Diem a sa place, que ce soit pour le jeu de société, que ce soit pour le livre, on a notre place.
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Denis: Et ça fait quand même 10 ans qu'on est là, je pense qu'on a prouvé qu'on avait notre place à Tremblant.
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Denis: Et c'est...
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Denis: C'est un groupe de travailleurs qui prennent à coeur l'entreprise.
00:07:57
Denis: La plupart, comme Manuel a mentionné tantôt, sont des membres travailleurs.
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Denis: Donc, c'est un peu comme s'ils travaillaient pour eux-mêmes.
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Denis: Donc, ça amène une dynamique qui est différente.
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Denis: Et les gens, quand ils entrent à la librairie, on entend souvent « on se sent bien chez vous ».
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Denis: Donc, c'est un peu ça la force de la librairie, puis le besoin qu'il y a dans le coin, dans la région.
00:08:25
Denis: On a vraiment comblé un besoin qui était présent suite à la fermeture, pour ne pas le nommer, la Promenade à l'époque.
00:08:33
Julie: Puis, par curiosité, à quoi ressemble votre clientèle?
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Julie: Est-ce que c'est des touristes?
00:08:38
Julie: Est-ce que c'est des gens qui résident à Mont-Tremblant?
00:08:43
Annick: On a vraiment un peu de tout.
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Annick: On a beaucoup de gens qui vivent à Mont-Tremblant.
00:08:47
Annick: On a vraiment une belle clientèle régulière.
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Annick: On a des clients institutionnels comme les bibliothèques publiques, les écoles.
00:08:55
Annick: Et nous, par rapport à d'autres librairies qui ont des temps morts dans l'année, nous, on a les touristes qui sont là l'été, l'hiver avec le ski.
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Annick: On est vraiment choyé d'avoir une clientèle à l'année.
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Annick: Ce n'est pas ce qu'on entend souvent dans les autres librairies.
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Julie: Puis d'après vous, ce serait quoi les forces les plus importantes de votre organisation?
00:09:18
Annick: Moi, je trouve que, pour avoir aussi travaillé dans une école alternative où il y a de la co-gestion, c'est certain que je trouve que d'être dans une coopérative, c'est ça la force, la co-gestion, avoir un genre de bassin de créativité.
00:09:33
Annick: On n'est pas tout seul quand il faut trouver des solutions à un problème.
00:09:36
Annick: On n'est pas tout seul pour partager les tâches.
00:09:38
Annick: On peut y aller avec les forces de chacun.
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Annick: On peut combler les faiblesses de chacun aussi, vu qu'on est une équipe un peu plus soudée, un peu plus impliquée, aussi.
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Annick: C'est ce qu'on a remarqué chez nos membres travailleurs, même chez nos membres de soutien, l'implication, le sentiment d'appartenance.
00:09:56
Annick: On a eu longtemps des bénévoles, des membres de soutien qui venaient faire du bénévolat.
00:09:59
Annick: On en a quelques-uns, un petit peu moins en ce moment, depuis la pandémie.
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Annick: Mais on ne voyait pas ça non plus dans d'autres genres de commerce, des gens qui viennent faire du bénévolat.
00:10:10
Annick: Donc, c'est ce que je trouve qui est comme nos forces.
00:10:12
Annick: Puis, dans la communauté, un gros sentiment d'appartenance aussi, là, le fait qu'on soit une coopérative.
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Annick: C'est comme si on leur appartenait un peu plus que si on avait une librairie régulière, disons.
00:10:24
Julie: Donc, au-delà d'avoir...
00:10:25
Julie: Bon, vous offrez un service de vente, mais au-delà de ça, vous créez aussi un sentiment d'identité pour les gens qui restent à Mont-Tremblant, c'est ça?
00:10:33
Annick: Oui.
00:10:33
Annick: Oui, exactement.
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Julie: Puis, à l'opposé, si je vous demandais, ce serait quoi les défis que vous rencontrez?
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Manuela: On a majoritairement des défis commerciaux.
00:10:43
Manuela: C'est sûr que la paperasse aussi qui est difficile, c'est tous les formulaires à remplir, les lois 25, les défis informatiques.
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Manuela: Denis aussi, tu disais par rapport au salaire, l'équité salariale.
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Julie: L'équité salariale, la santé et sécurité du travail qui exigent de plus en plus des petites organisations, des petites entreprises, que ce soit une coopérative ou non.
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Julie: Dès qu'il y a plus de 10 employés, on a parlé d'équité salariale, on a un système d'épargne-retraite à mettre en place.
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Julie: C'est continuellement des défis pour la plupart des petites organisations.
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Julie: Dix employés, souvent, ça inclut le personnel dans la gestion aussi.
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Julie: Mais dans la gestion, tu vas avoir un employé pour tout faire.
00:11:36
Julie: Mais là, tu lui garroches quelque chose qui prend 200 heures à faire dans son année pour faire de l'équité salariale.
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Denis: Il faut qu'il trouve le temps de le faire.
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Denis: Les délais, c'est des défis qui sont colossaux pour les petites organisations.
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Julie: Est-ce que vous faites face à une certaine compétition?
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Manuela: Pas à Mont-Tremblant, en tout cas, pas en ce moment.
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Manuela: Il n'y a pas d'autres librairies comme Denis le mentionnait.
00:12:12
Manuela: On sort du lot avec l'accueil qu'on a, le local qu'on a, le service qu'on offre.
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Manuela: On se démarque assez bien, même sur les 125 km à la ronde.
00:12:25
Julie: Au niveau du commerce en ligne, est-ce que ça vient affecter vos opérations?
00:12:30
Annick: Nous, on fait partie de la coopérative des librairies indépendantes du Québec.
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Annick: Et dans les dernières années, on s'est regroupé pour avoir un outil pour que les gens puissent acheter en ligne, une plateforme.
00:12:45
Annick: Et puis, même si on est toutes des petites entreprises, des petites librairies, en se mettant ensemble, ça nous a permis d'avoir une grosse banque de données, un gros inventaire qu'on met à la disposition des clients des uns et des autres.
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Annick: Donc, les gens peuvent acheter, nos clients peuvent acheter dans une autre librairie, si c'est eux qui ont le livre en ligne, et vice-versa.
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Annick: Donc, on a des clients d'un peu partout au Québec en ligne.
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Annick: Ça, ça nous a beaucoup aidés parce que tout seul, avoir une plateforme de vente en ligne, ça ne se ferait pas.
00:13:13
Julie: Donc, vous êtes une coopérative à l'intérieur d'une coopérative, c'est bien ça?
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Annick: Oui, exactement, oui.
00:13:19
Julie: Pouvez-vous nous parler un peu de cette coopérative-là?
00:13:22
Julie: En quoi ça consiste?
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Annick: La coopérative des librairies indépendantes du Québec, qu'on entend parfois appeler LIQ, ça regroupe la revue gratuite, les libraires, une plateforme en ligne.
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Annick: Et pour les librairies membres, qu'on soit une coopérative ou pas, on peut être une librairie ordinaire, je vais dire, faire partie de ce regroupement-là aussi.
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Annick: Ça nous offre des services.
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Annick: Ils vont souvent essayer de nous aider, justement, avec toutes les démarches, la loi 25 ou des choses comme ça, c'est encore un peu limité ce qu'ils peuvent faire parce qu'on a tous une couleur différente, mais quand même, on peut avoir des services auprès de ça.
00:14:00
Annick: C'est quand même une grosse organisation qui regroupe, je pense qu'en ce moment, on est 121 librairies indépendantes à faire partie de cette coopérative-là.
00:14:08
Julie: Donc, si je comprends bien, vous recevez un peu d'aide de cette coopérative-là.
00:14:12
Julie: Depuis votre création, est-ce que vous avez reçu d'autres formes d'aide?
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Annick: Au niveau librairie, on fait partie aussi de l'association des libraires du Québec, qui s'appelle l'ALQ, dont on entend parler dans les médias quand même souvent.
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Annick: Donc ça, c'est une autre association qui nous aide.
00:14:31
Annick: Ce n'est pas une coopérative, mais c'est notre association.
00:14:34
Annick: Puis eux aussi peuvent nous aider.
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Annick: Eux, ils ont vraiment une entrée aussi au ministère auprès du gouvernement pour essayer de résoudre des problèmes qui sont de plus grande envergure.
00:14:45
Annick: Ils nous ont offert de la formation aussi par le passé sur différents sujets.
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Annick: C'est eux qui peuvent nous aider, aussi.
00:14:52
Annick: Mais il y a aussi, Denis peut peut-être plus en parler là, du CDROL.
00:14:57
Denis: La coopérative de développement régional Outaouais-Laurentide.
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Denis: C'est un organisme qui nous a beaucoup aidé lors de la mise en place de la coopérative, la librairie.
00:15:10
Denis: C'est eux qui nous ont aidés à créer la structure administrative, nous ont aidés lors de l'assemblée de fondations, donc tout ce qui a touché le démarrage de l'entreprise, ils ont été impliqués.
00:15:25
Denis: Je suis membre du conseil d'administration depuis cinq ans.
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Denis: C'est pour ça que je peux en parler un petit peu plus, sont impliqués énormément dans les Laurentides, dans l'Outaouais.
00:15:36
Denis: Leur force, c'est vraiment d'aider les entreprises, autant lors du démarrage que s'ils ont des problèmes suite à leurs activités.
00:15:46
Denis: C'est une coopérative qui est très dynamique.
00:15:50
Denis: C'est une coopérative qui peut, comment j'expliquerais, aider au développement, puis à la mise en place de structures autant coopératives qu'organismes sans but lucratif.
00:16:05
Denis: Donc tout ce qui touche l'économie sociale, ils sont très impliqués, puis beaucoup maintenant au niveau rural.
00:16:14
Denis: Auparavant, c'était beaucoup plus des municipalités, des grosses villes autour de Gatineau.
00:16:21
Denis: C'était, voyons, Saint-Jérôme, Mont-Laurier.
00:16:25
Denis: Mais depuis 2-3 ans, Ils aident énormément à garder les petits commerces de proximité, que ce soit dépanneurs, stations-services, dans les petits milieux, les petites municipalités, les territoires, sans quoi il n'y aurait presque plus rien comme services de proximité.
00:16:45
Denis: Ils sont très impliqués aussi à ce niveau-là.
00:16:49
Denis: Puis, n'importe quand, si on a des questions sur le fonctionnement d'une coopérative, par rapport à notre conseil d'administration, les membres, la formation, ils sont là pour aider aussi.
00:17:01
Julie: Puis en 10 ans d'existence, trouvez-vous que les défis ou les contextes dans lesquels vous devez opérer ont changé ou c'est sensiblement la même chose?
00:17:11
Manuela: À part pendant COVID, je dirais que ça se ressemble beaucoup, peut-être plus au niveau des exigences de paperasserie qui augmentent avec le temps, je dirais.
00:17:21
Manuela: Puis des fois, c'est des, tu sais, comme la loi 25, on ne se sent pas tellement touché par ça comme d'autres grandes multinationales qui s'enquièrent d'informations personnelles à gauche et à droite.
00:17:33
Manuela: Mais de notre côté, on est pris à régler la même paperasse qu'une énorme entreprise.
00:17:40
Manuela: Et pourtant, on n'a pas le même impact sur les informations qu'on prend.
00:17:44
Manuela: On ne prend strictement, à peu près rien.
00:17:47
Manuela: C'est le même travail pour nous de devoir remplir tout ça.
00:17:50
Manuela: La CSST aussi, CNESST qui est rendue compliquée.
00:17:55
Manuela: C'est toutes les exigences qui augmentent, mais sinon, le fonctionnement, pour la librairie, au niveau fonctionnement, c'est sensiblement la même chose.
00:18:03
Manuela: COVID a changé la donne un petit peu.
00:18:05
Manuela: On a été brassé un peu, mais depuis, tout roule rondement.
00:18:11
Julie: Manuela, vous parlez de la COVID.
00:18:12
Julie: Comment avez-vous traversé cette période?
00:18:16
Manuela: Franchement, bien.
00:18:18
Manuela: On a eu énormément de commandes en ligne.
00:18:21
Manuela: Justement, on parlait du site offert par les libraires indépendants du Québec, les LIQ.
00:18:26
Manuela: Donc, tout le monde commandait sur le site.
00:18:29
Manuela: On a fait énormément de livraisons aussi dans nos alentours.
00:18:32
Manuela: On a été vraiment très, très, très présents pour notre communauté pendant la COVID.
00:18:36
Manuela: Quand les gens étaient confinés chez eux, que le trafic était réduit à son plus strict minimum, on avait nos droits de passage pour aller livrer dans les villages avoisinants.
00:18:46
Manuela: On était accueillis comme le Père Noël.
00:18:48
Manuela: C'était vraiment fantastique.
00:18:50
Manuela: C'était chaleureux, autant que ça pouvait être inquiétant.
00:18:55
Manuela: Il y a des enfants qui nous montraient des dessins dans les vitrines quand on allait leur porter les sacs d'achat que les parents avaient faits, des livres, des casse-têtes, des jeux.
00:19:04
Manuela: Il y avait des petits muffins sur le coin de la table, sur le coin de la porte.
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Manuela: …des chocolats au pied de la porte, aussi.
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Manuela: C'était une belle période, malgré tout.
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Manuela: Ça a été assez spécial.
00:19:16
Manuela: Je pense que c'est quelque chose qui reste dans l'imaginaire collectif.
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Julie: On parlait un peu plus tôt de problématiques sociales.
00:19:24
Julie: Donc, si je comprends bien, pendant la COVID, vous avez été un peu un bombe pour la communauté.
00:19:30
Manuela: Totalement, totalement.
00:19:32
Manuela: On allait livrer des casse-têtes chez des personnes dans un centre d'accueil parce que la fille ne pouvait plus aller visiter sa mère et elle commandait un casse-tête pour désennuyer sa maman.
00:19:43
Manuela: Il y a eu des histoires incroyables, touchantes.
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Manuela: Moi, j'ai fait beaucoup de livraisons.
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Manuela: On s'était tous partagé les livraisons, nord, sud, est, ouest de notre région.
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Manuela: Je pense qu'on a tous quelque chose qui nous a particulièrement touchés.
00:19:59
Manuela: Les témoignages qui nous ont été faits, on a eu vraiment notre raison d'être.
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Manuela: C'était comme une façon de retourner au public, aux clients, ce qu'ils nous ont donné pendant les premières années.
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Manuela: D'être là pour eux de cette façon-là, c'était vraiment spécial.
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Julie: Et on parlait un peu plus tôt des défis auxquels vous faites face.
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Julie: Est-ce qu'il y aurait une façon ou un quelconque accompagnement ou type d'aide qui pourrait vous aider avec ces défis-là?
00:20:37
Denis: Tantôt, on parlait des problématiques qu'il y a au niveau administratif.
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Denis: Toute la paperasse, ces choses-là.
00:20:46
Denis: Je crois qu'une coopérative de services professionnels, que ce soit des comptables, des notaires, des avocats, des spécialistes en ressources humaines, des gens qui pourraient se spécialiser au niveau des coopératives, des organismes sans but lucratif, ce serait quelque chose de formidable que ce soit mis sur pied par une coopérative, par un organisme qui existe déjà, peu importe.
00:21:14
Denis: Mais je crois que les coopératives ont suffisamment de besoins pour combler quelques professionnels pratiquement à plein temps au Québec.
00:21:28
Denis: Que ce soit une coopérative pour la région de l'Outaouais, Laurentides, Laval, Lanaudière, peu importe.
00:21:36
Denis: Mais je crois qu'il y a un bassin de coopératives suffisamment grand pour être capable de fournir du travail à des professionnels qui se spécialiseraient dans le domaine.
00:21:49
Denis: Parce que toutes les petites organisations, comme on mentionnait tantôt, ont toutes les mêmes obligations.
00:21:56
Denis: Et ces obligations-là, ce n'est pas parce que tu y réponds une fois qu'à tous les 4-5 ans, il faut que tu recommences l'exercice.
00:22:08
Denis: Si on prend l'équité salariale, c'est de le faire une fois, puis à tous les cinq ans de refaire l'exercice.
00:22:16
Denis: Si on prend l'ensemble des petites entreprises d'économie sociale, incluant les coopératives dans des régions, c'est sûr que des spécialistes en ressources humaines vont être occupés à l'année juste à faire de l'équité salariale.
00:22:30
Denis: Ça, c'est à part des services d'aide à l'embauche, à mettre en place des régimes de retraite, Donc, il y a de l'ouvrage en masse pour des ressources humaines.
00:22:43
Denis: Je suis convaincu qu'un comptable aurait de l'ouvrage pratiquement à l'année aussi.
00:22:50
Denis: Moi, je le fais à temps partiel à la librairie.
00:22:52
Denis: Je travaille ailleurs, je suis un membre de soutien.
00:22:57
Denis: Mais j'y mets facilement 3-4 heures par semaine.
00:23:02
Denis: Et les premières années, je mettais pratiquement une journée par semaine à la librairie.
00:23:09
Denis: Donc, 4-5 entreprises comme la librairie occupent pratiquement un comptable à l'année.
00:23:15
Denis: Donc, je pense que ce n'est pas un problème de créer ce genre d'organisation-là qui pourrait venir en aide à toutes les petites entreprises d'économie sociale, que ce soit Laurentide,Outaouais…
00:23:28
Denis: Je suis convaincu, il y a de l'ouvrage à l'année.
00:23:34
Manuela: Ce serait vraiment un grand soutien pour les librairies et d'autres entreprises d'économie sociale.
00:23:42
Julie: Lorsqu'on a parlé de la raison qui vous amenait à la création de Carpe Diem, on n'a pas abordé le fait que vous avez choisi la forme coopérative.
00:23:50
Julie: Pouvez-vous nous dire un peu pourquoi cette forme-là plutôt qu'une entreprise privée?
00:23:56
Manuela: Étant la personne qui a allumé la mèche, moi je n'avais pas les reins solides assez pour pouvoir démarrer ce commerce-là.
00:24:07
Manuela: Je crois que c'est la MRC des Laurentides qui m'avait parlé à l'époque de la coopération.
00:24:13
Manuela: J'avais rencontré quelqu'un de CDROL qui m'avait justement parlé de comment pouvait prendre forme la librairie en prenant exemple sur le Café aux marguerites à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson.
00:24:30
Manuela: …qui ont cette forme de coopération-là, donc membres de soutien, membres travailleurs pour une coopérative d'économie sociale.
00:24:39
Manuela: Et c'est parti comme ça, avec mon amie Yannick qui était dans le décor, la libraire qui était dans le décor, et puis Denis, Céline et Daniel qui se sont rajoutés, ça a parti comme ça.
00:24:53
Manuela: C'est vraiment à la MRC qu'ils nous ont aiguillés vers cette forme de démarrage d'entreprise.
00:25:00
Manuela: Mais toute seule, en mode normal, apparemment normal, j'aurais jamais pu démarrer la librairie, c'est sûr.
00:25:07
Manuela: J'avais pas d'argent, j'étais veuve depuis quelques années avec deux enfants à charge, ce n’est pas moi qui pouvais partir une entreprise.
00:25:15
Manuela: Puis j'aime quand même beaucoup la forme que ça prend, dans le sens qu'on peut se soutenir les uns les autres, on laisse quand même beaucoup de place aux forces et aux goûts de chacun pour aller mettre sa couleur dans cette librairie qui se ressent comme une entreprise qui est aimée par ses travailleurs.
00:25:32
Manuela: Ça fait toute la différence.
00:25:34
Julie: Est-ce que Carpe Diem entretient des relations ou des collaborations avec d'autres entreprises d'économie sociale?
00:25:43
Annick: À part, comme je disais tantôt, avec les librairies indépendantes du Québec, dont on fait partie parce qu'on est membre de cette coopérative-là, puis du CDROL, on n'a pas vraiment d'autres liens avec d'autres entreprises d'économie sociale.
00:25:58
Annick: C'est sûr qu'il y a d'autres librairies coopératives qui font partie du même réseau de distribution, mais on travaille pas comme ensemble.
00:26:08
Julie: Depuis quelques années, il y a une croissance au niveau de l'économie sociale à la grandeur du Québec.
00:26:14
Julie: Selon vous, qu'est-ce qui explique cette croissance-là?
00:26:20
Denis: Je pense que le financement conventionnel avec des entreprises à propriétaires uniques ou actionnaires ne s'applique pas à tous les types d'entreprises.
00:26:37
Denis: Le fait d'être une coopérative, d'être une entreprise d'économie sociale, ça ouvre des portes du financement qui sont non traditionnels.
00:26:46
Denis: Que là on parle des CLD, Annick ou Manuela tantôt en parlant, au niveau du CLD, ils sont très favorables à l'économie sociale, les sociétés d'aide au développement des collectivités, les SADC, la même chose, le réseau d'investissement social du Québec, la fiducie du chantier de l'économie sociale, c'est toutes des organisations qui ont l'habitude de travailler ensemble, puis d'aider à mettre en place des entreprises ou à faire de la relève, aussi, d'entreprises.
00:27:24
Denis: Il y a beaucoup de propriétaires d'entreprises qui ont des entreprises qui valent quelques millions de dollars, mais quand il vient le temps de les vendre, il n'y a personne qui a les moyens de les acheter.
00:27:37
Denis: En partant d'une coopérative, tous les organismes que j'ai mentionnés auparavant vont être là pour aider à trouver le financement, puis on va finir avec les institutions financières qu'on connaît tous, les Desjardins, Banque de Montréal, Banque nationale.
00:27:59
Denis: Donc, le financement, quand on parle de relève d'entreprise, parce que dans beaucoup de cas c'est ça, c'est dans les cas de relève d'entreprise, les employés se regroupent sur une coopérative, font une offre d'achat au propriétaire, ça fait en sorte que le financement est beaucoup plus facile à trouver.
00:28:23
Denis: Donc, c'est ce qui explique en grosse partie l'engouement pour l'économie sociale, je dirais depuis tout près d'une dizaine d'années.
00:28:34
Denis: Mais le nerf de la guerre en affaires, c'est le financement.
00:28:38
Denis: Donc, acheter une entreprise de 2-3 millions à une personne seule ou 2-3, c'est difficile.
00:28:45
Denis: L'acheter à 25, c'est beaucoup plus facile.
00:28:49
Denis: C'est un peu ça le message en arrière d'une coopérative aussi.
00:28:54
Denis: Travaillons ensemble.
00:28:56
Denis: On connaît le business, on sait que notre patron faisait son affaire, on l'achète et on continue la même chose qu'il faisait avant.
00:29:04
Denis: C'est ça qui se passe actuellement.
00:29:07
Denis: C'est ce qui explique en grosse partie que l'économie sociale gagne tant de terrain.
00:29:14
Denis: Je voyais un article il y a à peine quelques semaines dans un journal où on était rendu ces quatre ou cinq librairies au Québec qui sont formées sous forme coopérative. À l'époque où nous on a démarré en 2014,
00:29:31
Denis: Nous étions la deuxième et la première se faisait à peine quelques mois.
00:29:38
Denis: Donc, on était comme dans les pionniers, puis là, on réalise que les autres, c'est exactement ça qui est arrivé.
00:29:44
Denis: Ils ont acheté leur employeur et sont partis sous le système co-op.
00:29:49
Denis: Je pense que c'est une façon d'assurer la relève des entreprises qu'on ne voyait pas nécessairement auparavant.
00:29:56
Denis: Puis auparavant, quand l'employeur ne trouvait pas le moyen de vendre, il fermait tout simplement son entreprise en disant « j'ai tout fait ce que j'ai pu, je n'ai pas réussi à vendre, je suis rendu à l'âge de prendre ma retraite, donc j'arrête ».
00:30:12
Denis: C'est ce qu'on est en train d'essayer d'éviter maintenant avec l'économie sociale, l'achat par des coopératifs.
00:30:17
Julie: Donc, si je vous comprends bien, ce n'est pas un modèle qui est prêt de s'essouffler.
00:30:24
Denis: Je pense pas, non, au contraire.
00:30:26
Denis: Je pense que c'est un modèle qui est voué à un avenir grandissant.
00:30:34
Denis: On voit l'âge de la population au Québec, malheureusement, j'en fais maintenant partie, dans les plus âgés, mais l'âge de la population du Québec ne s'en va pas en s'en rajeunissant, au contraire.
00:30:50
Denis: Et il y a beaucoup d'entreprises qui cherchent de la relève.
00:30:53
Denis: Et je crois que c'est à peu près la seule solution pour vendre une entreprise.
00:30:58
Denis: Un, il y a des gens qui sont intéressés.
00:31:00
Denis: En général, les employés vont être intéressés, un, à conserver leur emploi.
00:31:05
Denis: Deux, s'ils aiment leur emploi, ils aimeraient ça continuer à travailler à cet endroit-là.
00:31:09
Denis: Et là, ils se voient impliqués par le fait d'être membres et peut-être même membre de leur conseil d'administration de l'entreprise pour laquelle ils travaillent depuis déjà quelques années.
00:31:23
Denis: Donc, moi, je ne vois pas de quelle façon ça pourrait s'essouffler.
00:31:26
Denis: Au contraire, je crois que ça s'en va juste dans le bon sens pour les coopératives.
00:31:33
Julie: Puis en terminant, est-ce que vous pouvez nous dire comment vous entrevoyez l'avenir pour Carpe Diem?
00:31:40
Manuela: Avec optimiste… Avec optimisme, je veux dire.
00:31:43
Manuela: Souvent, quand on termine des rapports, notre rapport annuel ou des choses comme ça, on nous demande toujours, bon, c'est quoi les prévisions d'avenir et tout ?
00:31:52
Manuela: On devrait toujours aller plus haut, plus loin, plus fort, plus riche.
00:31:57
Manuela: Moi, je dis, on peut juste aller sur notre petit train-train, puis tout va bien.
00:32:00
Manuela: Donc, pourquoi essayer d'aller trop vite, aussi ?
00:32:04
Manuela: Tout va bien, tout va vraiment bien en ce moment.
00:32:06
Manuela: On est une équipe solide depuis après COVID.
00:32:10
Manuela: On met, comme je l'ai déjà dit, toutes nos forces, nos couleurs dans la librairie.
00:32:15
Manuela: Puis on n'a pas changé de personnel depuis vraiment longtemps, alors qu'avant c'était des, excusez l'expression, du in and out.
00:32:22
Manuela: Ça rentrait pour quelques mois, ça repartait.
00:32:25
Manuela: C'était moins facile de garder le monde, peut-être pour d'autres raisons.
00:32:29
Manuela: Ça n'a peut-être rien à voir avec la coopération. Mais là, on est plus de membres de travailleurs, on est neuf, donc on a un beau sentiment d'appartenance, puis on roule sur des rails tranquilles, puis solides.
00:32:45
Manuela: Donc non, je vois l'avenir avec optimisme.
00:32:48
Manuela: Ça ne fait qu'aller mieux, je pense, d'année en année, financièrement, pour la librairie.
00:32:53
Manuela: C'est pas des gros, gros, gros...
00:32:55
Manuela: …bénéfice, mais ça marche.
00:32:57
Manuela: On est toujours, on reste dans le vert, puis on fait ce qu'on aime, on est une belle équipe, on s'entend bien toute la gang, puis ça peut aller que bien, que mieux.
00:33:07
Julie: Annick, Manuela et Denis, merci beaucoup d'avoir pris le temps de partager avec nous votre expérience et de nous présenter votre belle coopérative.
00:33:15
Julie: Donc, on vous souhaite tout le succès que vous méritez pour la suite de vos affaires.
00:33:19
Manuela: Merci.
00:33:20
Annick: Merci.
00:33:20
Denis: Merci.