Marche fantôme du Vieux-Aylmer

Trailer Bonus

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*Attention, le contenu de certains épisodes pourrait ne pas convenir à de jeunes enfants. Pour un auditoire averti.
Saviez-vous qu'à quelques pas de vous se trouve La promenade des veuves? Intriguant, n'est-ce pas?

Show Notes

*Attention, le contenu de certains épisodes pourrait ne pas convenir à de jeunes enfants. Pour un auditoire averti.

La Marche fantôme du Vieux-Aylmer est une production de Transistor Média, en collaboration avec la Ville de Gatineau et Tourisme Outaouais.
Merci à notre partenaire Le Bulletin d’Aylmer. 
Historien : Roger Blanchette
Réalisation : Steven Boivin et Julien Morissette
Conception sonore et montage : François Larivière
Musique : Tenaga Studio 
Production exécutive et script-édition : Stéphanie Laurin 
Recherche et assistance à la production : Claire Thevenin 
Illustrations : Alexandra Nash 

What is Marche fantôme du Vieux-Aylmer?

* Attention, le contenu de certains épisodes pourrait ne pas convenir à de jeunes enfants. Pour un auditoire averti. *

Datant du 19ème siècle, Aylmer s’impose comme un secteur riche en Histoire. Mais des rumeurs de quartier assurent que certains lieux de la ville sont hantés. Plusieurs maisons sur la rue Principale semblent abriter des esprits hostiles, peut-être ceux d’habitants étant décédés dans des conditions énigmatiques. À divers endroits, des propriétaires et des visiteurs ont même été témoins d’événements étranges…

La Marche fantôme est un projet de balado qui a pour vocation de faire découvrir l’Histoire de l’avenue principale du Vieux-Aylmer tout en alliant mystères et rumeurs de fantômes. Des histoires à faire frissonner, autant les petits que les grands!

FAYOLLE JEAN JR
Vous êtes présentement devant le 53 rue Principale. Cette maison de briques rouges était à l’origine une des demeures les plus prestigieuses d’Aylmer. Elle a été construite au 19e siècle par Monsieur Mckee, un d’homme d’affaires qui avait fait fortune dans le domaine forestier. Si vous observez attentivement le toit, vous pouvez apercevoir quelque chose de particulier : il s’agit d’un balcon perché qu’on appelle « La promenade des veuves ».

L’historien Roger Blanchette nous raconte.

ROGER BLANCHETTE
Toutes les maisons bourgeoises anglophones construites au 19ème siècle possédaient ce genre de l'installation sur leur toit. Ce qu'elles ont en commun toutes ces maisons là, c'est qu'elles ont été construites pendant la période victorienne, donc de la reine Victoria.

FAYOLLE JEAN JR - NARRATION
La reine Victoria est mariée au prince Albert. Mais le prince tombe malade et la reine Victoria se retrouve veuve à un très jeune âge.

ROGER BLANCHETTE
À partir de la mort de son mari et jusqu'à sa mort - et Dieu sait qu'elle a vécu longtemps - la reine Victoria a porté le noir et ne faisait plus d'apparitions publiques. Elle restait là, enfermée. Seuls quelques amis très rares pouvaient la rencontrer. Ce qui fait que dans la bourgeoisie britannique, la coutume s'est transmissent si on veut. Sous prétexte religieux. Mais ce qui était d'abord une imitation de la reine Victoria est presque devenu la norme finalement dans la bourgeoisie anglophone britannique d'origine britannique.

ROGER BLANCHETTE
C'est que l'objectif de ça, c'est que les femmes, bon la bourgeoisie, justement après la mort de leur mari, quand elles devenaient veuves, ne sortaient plus de la maison, portaient le noir, bien sûr, et elles ne sortaient plus de la maison pendant au moins un an.

FAYOLLE JEAN JR
C’est dans cette ambiance qu’on voit apparaître les Promenades des veuves.

ROGER BLANCHETTE
Ce qu'on faisait, c'est qu'on construisait ce genre d'estrade là sur le toit pour que les femmes puissent au moins sortir prendre l'air. C'est pour ça qu'on appelait ça « la promenade des veuves ».

FAYOLLE JEAN JR
En France, une tradition similaire était observée pour les femmes de marins disparus en mer. Sur les zones côtières, les femmes montaient sur le toit de leur maison, puis observaient l'horizon en espérant le retour de leur mari.

ROGER BLANCHETTE
Mais ici, dans le cas d'Aylmer, ça s'applique pas. Ici, c'est vraiment tradition britannique bourgeoise. Pour les veuves, donc l’expression « promenade des veuves. »

FAYOLLE JEAN JR
Un geste romantique pour ne pas oublier les êtres perdus. Intrigant, n’est-ce pas?