Le balado de l’Armée canadienne

À bord d’un bateau, se laisser tomber en arrière dans une rivière frigorifiée pendant que vous portez une tenue complète de plongeur; si ça vous semble amusant, vous devriez peut-être envisager d’être plongeur de combat.

Show Notes

Les plongeurs de combat sont des sapeurs ayant une formation sous-marine spécialisé. Pour nous parler de ce choix de carrière dans l’Armée, nous avons aujourd’hui un invité de Gagetown : le cpl Yves Ouellette.

Bon nombre des idées de l’émission viennent de vous, les auditeurs – n’hésitez pas à nous envoyer vos suggestions ou vos commentaires. De plus, n’hésitez pas à poser des questions au capitaine Orton! Voici les informations du balado :
armyconnect-connectionarmee@forces.gc.ca

Animateur : Capt Adam Orton

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Vous trouverez ici plus d’information sur l’Armée canadienne.

Renseignements sur le droit d’auteur

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de la Défense nationale, 2021

What is Le balado de l’Armée canadienne?

Le balado de l’Armée canadienne s’adresse aux soldats de l’Armée canadienne et traite de sujets qui les concernent. Les soldats constituent notre public cible principal, mais les sujets abordés pourraient s’avérer pertinents pour toute personne qui appuie nos soldats ou qui s’intéresse aux enjeux militaires canadiens.

[Musique commence]

Caporal Yves Ouellette : Est-ce que t’es prêt à travailler de longues heures? Ou si tu veux faire le cours pour avoir un deuxième t-shirt. C’est peut-être pas la place à commencer.

Capitaine Adam Orton : Salut! Ici le capitaine Adam Orton du Balado de l’Armée canadienne. Le sujet de notre balado aujourd’hui, c’est les plongeurs de combat qui est une spécialité sous les ingénieurs de combat. Avec moi aujourd’hui, j’ai le caporal Yves Ouellette de l’école du génie militaire des Forces canadiennes, puis il va nous parler un petit peu de ses expériences comme plongeur. Bienvenue au balado!

[Musique termine]

Caporal Yves Ouellette : Merci! Merci!

Capitaine Adam Orton : Donc pour que les gens puissent savoir un peu plus qui vous êtes, est-ce que vous pouvez juste nous donner un aperçu de votre carrière vite faite.

Caporal Yves Ouellette : Ok, dans le fond je me suis enrôlé en Ontario, North Bay, mon petit village y’avait pas de centre de recrutement, ça fait que c’est par l’Ontario que j’ai passé. Je suis arrivé là, il a fallu que j’ai la permission de mes parents pour signer. J’avais signé à 17 ans. Je ne suis pas rentré avant 18 ans. Comme pas mal tous les autres soldats, j’ai passé au travers St-Jean-sur-Richelieu. Je suis arrivé à St-Jean en 2011, au mois de mars je pense. Je ne me souviens plus. Ça fait un bout!

Capitaine Adam Orton : [Rires]

Caporal Yves Ouellette : Après ça j’ai fait St-Jean, trois mois, puis je suis parti QS à Gagetown et mon cours d’ingénieur à Gagetown. Une fois que je suis partie de Gagetown, je me suis fait poster à Valcartier 5e RGC, le 5e Régiment du génie de combat, et c’est là que j’ai pogné la piqûre. J’ai découvert pas mal plus le métier de plongeur de combat. J’ai fait la sélection, partit, je suis arrivé à Gagetown, j’ai fait l’introduction du cours de plongeur de combat. Après ça je suis allé à Halifax. J’ai fait six semaines environ. Après ça je suis revenu à Gagetown finir le dernier bout du cours. Ça a été pas mal ça ma carrière à 30 ans comme ingénieur de combat je dirais. Ça a été pas mal vite. Ça a été comme un gros bout où ce qu’on était parti puis c’était un cours après cours après cours. Puis finalement je me suis ramassé dans une spécialisation de plongeur de combat je dirais.

Capitaine Adam Orton : En parlant de ça, je pense que, avant qu’on rentre peut-être un peu plus dans qu’est-ce que c’est des plongeurs de combat, c’est quoi le rôle des ingénieurs. Parlez-nous un peu de ça.

Caporal Yves Ouellette : Ok, un ingénieur de combat c’est un peu comme l’infanterie. Justement on supporte beaucoup l’infanterie jusqu’à ce que vienne le temps de travailler sur le terrain. Tu sais empêcher l’ennemi de se déplacer et puis aussi aider nos forces amies à se déplacer sur un terrain. Que ce soit de déminer, de faire des ponts, que ce soit même de construire des camps. Puis aussi tout ça, bien l’inverse ok. C’est de brècher des champs de mines ennemis, détruire des camps ennemis, que ce soit en utilisant des explosifs, ou des machines mécaniquement. Tu sais, un soldat, premièrement fantassin, peut être capable de construire des obstacles puis de dénier des obstacles ennemis.

Capitaine Adam Orton : Comment est-ce que ça se traduit aller plongeur de combat? Comment ça que c’est les ingénieurs de combat qui travaillent comme plongeurs de combat?

Caporal Yves Ouellette : Les plongeurs de combat sont arrivés dans les années 1960 quand l'arrivée des véhicules amphibies a commencé à traverser des rivières. Ça fait que toutes les tâches de pontage, traverses de rivières en véhicules. Ils avaient besoin d’un moyen d’être capable d’aller chercher le véhicule ou d’être capable de faire des tâches de reconnaissance pour des ponts, avoir un moyen pour que les ingénieurs soient capable de faire, c’est la collecte d’information. Ça fait que c’est là qu’ils ont inventé le métier de plongeur de combat dans le métier d’ingénieur parce que justement c’était les ingénieurs qui aidaient à traverser un obstacle comme une rivière ou d’être capable de transporter des véhicules l’autre côté d’un lac en utilisant des rafts. Puis avec le temps, bien le métier s’est fait rajouter des tâches. Ça fait que les tâches de reconnaissance justement à partir de l’eau, les tâches pour brècher des plages pour qu’il y ait justement un débarquement avec des bateaux. Ça fait que si il y avait des mines sur les plages, des obstacles sur les plages, ils avaient besoin d’un moyen d’envoyer des plongeurs justement pour brècher ces obstacles-là. Ça fait que les ingénieurs c’étaient déjà du monde qui étaient qualifiés avec l’explosif dans les brèches, bien c’est une tâche qui a été ajoutée à la spécialisation de plongeur de combat. Tu sais, avec les années, les tâches ont commencé à se rajouter, puis même comme c’est là, ils sont en train de changer un peu la doctrine de la spécialisation de plongeur de combat.

Capitaine Adam Orton : Comment ça, comme qu’est-ce qui change en ce moment?

Caporal Yves Ouellette : Comme c’est là, il y a une grosse discussion sur le tactique. Il y a une école de pensée qui dit que le métier de plongeur de combat devrait plus être axé sur le métier d’ingénieur en tant que tel. Un métier ingénieur de combat, mais avec dans le monde de l’eau, il y en a qui ont une pensée d’école qui, ok bien, on devrait garder le tactique aussi pour être capable de supporter mettons l’infanterie. Ces métiers-là comme style reconnaissance amphibie puis tout ça. Il y en a qui disent : « Ah non, on devrait laisser ça à l’infanterie, ah non on devrait garder ça ». Ça fait que comme c’est là, il y a une discussion qui se fait là-dessus, les doctrines qui se font réécrire à ce sujet-là. Si on garde vraiment la capacité de faire le tactique ou qu'on reste métier d’ingénieur dans le monde de la plongée. Je ne peux pas trop parler à ce sujet-là parce que je ne fais pas partie de ça mais je travaille à l’école comme c’est là, puis c’est là qu’ils sont en train de le faire.

Capitaine Adam Orton : C’est des discussions que les gens ont. Puis certainement tout le temps le cas. Des fois on a des discussions philosophiques sur qui devrait faire quoi puis comme qu’est-ce qui reste dans certaines spécialités, ça fait que c’est sûr que ça prend de la place dans une école aussi. Ça fait que je peux sympathiser.

Caporal Yves Ouellette : Oui!

Capitaine Adam Orton : Quelles sortes d’aptitudes on recherche dans le contexte d’un plongeur de combat?

Caporal Yves Ouellette : Une bonne résilience je dirais. Être capable de travailler seul. Et être capable de travailler en équipe. Être polyvalent dans les deux. C’est quand tu travailles en dessous de l’eau des fois, tu vas être tout seul et des fois tu vas être juste avec quelqu’un et il n’y a pas moyen de se parler right. Ça fait que c’est souvent avec des signes puis on s’entend. Ça fait que c’est pour ça les deux. Puis une résilience parce que justement c’est une tâche qui est quand même dure. Tu peux plonger dans de l’eau froide comme tu peux plonger dans des courants. Puis, aussi, bien, c’est ta deuxième tâche. Ce n'est pas ta tâche primaire. Ça fait que tu peux faire ta tâche d’ingénieur de combat, puis là il y a une tâche de plongeur de combat qui arrive. Tu peux avoir travaillé toute une journée ou deux, puis là bien il faut que tu ailles faire ta tâche de plongeur de combat. Ça fait que tu sais une bonne résilience puis une bonne endurance, ça c’est qu’est-ce qu’on recherche beaucoup admettons dans des candidats, tu sais des membres qui aimeraient faire partie de l’aspect résilience de plongeur de combat.

Aussi, le cours est très demandant. Tu sais, c’est des longues heures, puis tu travailles physiquement, puis la plongée bien ça fatigue. Ça fatigue. Tu vas plonger, faire une petite plongée de trente minutes bien quand tu ressors de l’eau, c’est comme si tu avais travaillé peut-être deux heures. C’est exigeant. Puis aussi tu sais, il faut du monde en bonne santé, parce que la plongée c’est dur sur un corps. Je dirais, une plongée de récréation, c’est le fun. Le monde aime ça, c’est léger. On fait juste se promener. Mais dans une job, plongeur de combat, où tu peux être appelé à remonter à la surface, aller chercher de quoi, tu sais travailler des longues heures en dessous de l’eau. Puis en même temps, bien, tu es dans l’Armée right? Ça fait que comme je le dis encore une fois. C’est ta deuxième tâche. Ce n'est pas ta tâche primaire. Ça fait que tu peux avoir fait déjà de quoi d’autre la journée d’avant tu sais.

Capitaine Adam Orton : Je pense que ça couvre le point puis vous avez soulevé un excellent point aussi. C’est la même chose que si tu es fantassin. Tu sais les gens sont juste comme le camping. Oui, c’est comme le camping sauf que tu as marché comme 20 kilomètres puis tu as fait plein de choses, là il est comme 3 h du matin puis tu as deux heures pour dormir. Ça fait que tu campes, mais vraiment c’est comme un job aussi.

Caporal Yves Ouellette : Oui, tu sais, il n’y a pas de marshmallow là.

Capitaine Adam Orton : [Rire] Oui, c’est ça. C’est ça exactement.

Caporal Yves Ouellette : Puis aussi du monde qui sont matures, qui sont capables de prendre des décisions. Sans avoir quelqu’un qui est tout le temps là pour leur dire : « Ah oui, fais ça de même ». Parce que quand tu es en dessous de l'eau, justement en profondeur, tu ne peux pas tout le temps remonter comme tu veux puis redescendre. T’as pas tout le temps un moyen de communication non plus. Ça fait qu'être capable de prendre de bonnes décisions et d’être capable d’agir si une situation arrive aussi. C’est quelqu’un qui va vite.

Capitaine Adam Orton : En parlant de ça un peu, est-ce que vous avez fait partie des exercices collectifs de quelque sorte?

Caporal Yves Ouellette : Oui! Les Roguish Buoy, c’est un exercice de plongeur international. Ça fait que tu as des Français, des Belges, des Américains, des unités de plongée à travers le Canada. La première que j'ai faite, j’étais en Colombie Britannique. Et la deuxième que j’ai faite, c’était l’hiver. C’était ici à Gagetown. Puis à chaque année, c’est un différent contexte. Ça fait qu'une année ça peut être, eux l’appellent le tooling. C’est de travailler en dessous de l’eau avec des outils d’ingénieur dans le fond. Il y a une année que ça va être le tactique et une année justement c’est plongée sous glace. Donc la dernière que j’ai faite, c'était la plongée sous glace. Puis c’est ça, on s’échange des façons de travailler quand on travaille avec les Français. Eux-autres, ils sont beaucoup axés sur le tactique justement les plongeurs français. Bien ceux qu’on a travaillé avec, c’était des ingénieurs de combat puis eux-autres ils sont beaucoup axés sur le tactique. Quand ils travaillaient avec nous autres, ils échangeaient beaucoup de façon ah ok vous faites pas mal de les deux. On n'est pas concentré sur une affaire. Les Belges sont un peu comme les Français. Eux aussi ils sont beaucoup axés sur la tactique. Oui, c’est ça, on travaille pas mal avec toutes les équipes de plongée.

Capitaine Adam Orton : Puis en parlant de comme les exercices puis vos expériences peut-être avec les autres nations, qu’est-ce que ça l’air un déploiement pour un plongeur de combat?

Caporal Yves Ouellette : Moi, personnellement, je n’ai jamais fait de déploiements en tant que plongeur de combat. Je dirais, vu que c’est ta deuxième tâche, mettons pour les inondations, les inondations qu’il y a eu à Québec, ils ont fait des inspections sur des barrages qu’ils ont fait, des barrages de sacs de sable, checker l’intégrité. Aussi beaucoup des affaires de même. Aussi ça peut être de la récupération encore une fois. Je n'ai jamais fait ça personnellement. Je n’étais pas qualifié comme plongeur quand il y a eu les inondations à Québec. Justement, c’est après les inondations que je suis allé faire ma sélection de plongeur.

Capitaine Adam Orton : Qu’est-ce qui vous a attiré à la sélection de plongeur, d’aller dans ce domaine-là?

Caporal Yves Ouellette : Bien j’avais beaucoup de mes amis qui étaient déjà plongeur de combat quand j’étais dans les escadrons mécanisés. Je voulais aller ingénieur léger dans le fond dans l’escadron démonter, puis tu avais besoin d’une qualification que ce soit para ou plongeur de combat. C’est ça, je suis allé…

Capitaine Adam Orton : Tu as fait les deux?

Caporal Yves Ouellette : Oui, c’est ça! Je suis allé faire mon para. Là j’ai eu le pied dans la porte, puis une fois rendu là, bien c’était ça. Je voulais juste le faire. Je voulais le challenge. Tu sais, je voulais une différente opportunité de faire des choses différentes. J’avais touché à différentes choses puis là bien tu sais je veux faire de quoi de différent. Je veux relever un nouveau défi. Je veux un sentiment d’appartenance, comme un deuxième sentiment d’appartenance, faire partie d’une grosse équipe à l’intérieur d’une organisation. Je pouvais pas finir ma carrière puis me dire, bon et bien je voulais le faire puis je l’ai jamais fait. Le fait que mes amis l’ont fait, je suis aussi bien de le faire moi aussi.

Capitaine Adam Orton : C’est quoi la différence entre les plongeurs dans un contexte de génie de combat versus peut-être la Marine? Du côté de la marine, pourquoi c’est différent?

Caporal Yves Ouellette : L’uniforme, premièrement.

Capitaine Adam Orton : Bon point.

Caporal Yves Ouellette : Dans le fond, la Marine, ils ont plusieurs sortes de plongeurs. Tu sais, ils ont leur clearance diver, ils ont leur ship team diver, leur port inspection diver. Les clearance divers sont beaucoup axés sur le déminage des mines marines. Les ship team divers, encore ce sont des plongeurs qui vont faire des inspections de la coque du bateau. T’as des plongeurs qui sont des ports qui vont faire les inspections des ports. Tu sais eux-autres aussi c’est une deuxième tâche. C’est une tâche de support un peu comme la nôtre. C’est juste que nous-autres, justement, c’est le fait qu’on faisait du tactique, qu’on utilisait de l’explosif, qui nous différencie un peu des plongeurs de la marine. Par contre, les plongeurs, les clearance divers, eux aussi ils touchent à l’explosif. La seule différence entre eux et nous, c’est que nous on ne peut pas faire du déminage de mines sous-marines. On ne peut pas faire du déminage de mines, moi je ne suis pas qualifié EOD. Je ne peux pas déminer aucune bombe, aucune mine. Je peux faire exploser des mines mais mettons qui sont sur une plage, une berge, des fois il y a des mines que ce soit antipersonnelles ou genre anti beach. Mettons c’est pour pas que les bateaux s’accostent, il y a des mines, semi submersibles. Dans le fond nous autres ce serait justement quand on est capable de brècher cet obstacle-là. Mais une fois que ça devient en profondeur, des mines anti sous marines, c’est plus notre mandat à nous, là c’est rendu les clearance diver. Tandis que les ship team diver, les port inspection diver, eux-autres ne touchent à rien de ça.

Capitaine Adam Orton : Qu’est-ce que vous diriez à quelqu’un qui serait peut-être intéressé, tu sais peut-être qu'ils y regardent, ils sont déjà des ingénieurs de combat, ou ils essaient de se décider. Qu’est-ce que vous direz à quelqu’un qui s’intéresse?

Caporal Yves Ouellette : Ton médical est-il à jour? Ton médical est-il à jour? Ton data est-il à jour? Quelqu’un qui est à jour pour de vrai, ça prend quelqu’un qui est à jour sur ses affaires parce que quand le processus commence, la machine elle roule puis tu peux manquer ton cours juste parce que ton médical est pas à jour ou que justement tu manques un appointement. Ça fait que je dirais, ton médical est-tu à jour, si non bien commence à checker tes affaires.

Deuxièmement, t’es-tu à l’aise dans l’eau ou pas? Si t’es pas à l’aise, c’est correct. Mon beau-père, c'est un ancien plongeur de combat, shout out Bruce Doucet. C’est un ancien plongeur de combat, lui il avait la phobie de l’eau. Justement il est allé faire ce cours-là pour briser cette phobie-là. Ça fait que s’il y a quelqu’un qui n’est pas à l’aise dans l’eau, c’est pas grave. Tu sais on ne fait pas des nageurs de combat, on fait des plongeurs de combat. Ça fait qu’il est capable tu sais d'aller dans l’eau, de se mettre à l’aise puis d’être capable de faire le cours. Il y a plusieurs gars qui ont fait ça.

Et, est-ce que tu prends soin de toi? Est-ce que tu manges bien? Est-ce que tu t’entraînes, est-ce que tu te développes mentalement et physiquement? Si tu ne fais juste rien faire, t’es quelqu’un qui s’amuse à juste jouer des video games, bien c’est sûr que t’es peut-être pas la personne qu’on recherche. Est-ce que t’es prêt à travailler de longues heures? Est-ce que t’es prêt à faire deux types d’exercices. Parce que comme je dis, tu vas faire les exercices d’ingénieur de combat puis après ça bien quand que ça va être fini, tu vas aller faire les exercices de plongeur de combat. Ça fait que ta schedule elle devient un petit peu plus large. Si tu veux juste faire le cours pour avoir un deuxième t-shirt, c’est peut-être pas la place à commencer.

Capitaine Adam Orton : Ça fait du sens. Est-ce que vous avez des anecdotes mémorables de choses que vous avez faites. Quelque chose qui vous reste à l’esprit pendant votre temps comme plongeur.

Caporal Yves Ouellette : La phase bleue du cours de plongeur de combat, je pense que c’est une des phases qui va marquer beaucoup des plongeurs dans les Forces armées canadiennes. Comme moi quand je pense à une expérience, c’était celle-là, c’est la phase bleue. C’est là ou ce que vraiment, la première journée que tu arrives là, tu te lève à 4 h du matin, ou même un peu avant ça parce que faut que tu cours en bas pour aller jusqu’à l’océan, puis là bien tu allais nager en plein milieu de l’océan à 4 h du matin. Je dirais, j’ai jamais fait ça de ma vie. Je viens de l’Abitibi-Témiscamingue, puis y a pas d’océan là-bas là. 4 h du matin puis je suis en train de nager en groupe dans l’océan puis je suis en train d’avaler de l’eau. C’est quelque chose dont je vais toujours me souvenir.

[Musique commence]

Capitaine Adam Orton : Bon et bien, merci beaucoup pour avoir pris le temps de nous parler. J’apprécie vraiment ça.

Caporal Yves Ouellette : Oui, de rien. Merci beaucoup de m’avoir amené.

Capitaine Adam Orton : Ah, ça fait plaisir! C'était le caporal Yves Ouellette de l'École du génie militaire des Forces canadiennes à Gagetown.

Ok tout le monde, une petite minute de santé et sécurité, regardez, j’ai entendu parler du commandant adjoint du commandant de l’Armée aujourd’hui à propos des incidents de soldats en moto, il a fait le commentaire comme quoi que on a tous une attitude d’invincibilité, puis on cherche cette attitude-là parce que quand faut faire face à une mitrailleuse, on ne veut pas avoir peur. Par contre, quand les soldats se font mal en moto, ça c’est un problème. Donc assurez-vous de porter votre équipement en tout temps et si vous n'êtes pas en moto, faites attention à ceux qui le sont. Donc prenez soin de vous!
Merci!

[Musique termine]