Les Rencontres inspirantes de Franck Nicolas.
Nous avons tous en nous des dons et des talents uniques.
Les grandes réussites de tous les domaines qui nous entourent ont su mieux que quiconque les découvrir et les exploiter pour vivre leur vie à 110%. Et si vous pouviez en être inspiré et reproduire ce même chemin ? Franck entre dans la "tête" de ces leaders incroyables pour vous livrer leur recette du succès.
Nous vous dévoilons des talents "UNIK" pour réussir à votre tour.
Pour moi, Paris,
c'est mon petit
Hollywood à moi.
Je suis venu faire
les Américains
en France.
La plupart des gens
qui nous écoutent
en ce moment pensent
qu'on peut plus
réussir dans plein
de pays sauf
en France.
Ça, c'est pas vrai.
Augustine Galliana,
acteur, danseur,
chanteur.
L'artiste raconte
son parcours hors du
commun pour Unique.
En Espagne,
j'étais dans un mood
où j'étais en train
d'essayer de pousser
la chance.
Et ensuite,
j'ai continué
à passer
des castings,
que c'est toujours
non, non, non, non,
non
Je
ne veux pas
que la chance
t'arrive avec
un doigt qui te
touche comme ça,
sinon que tu
crées ta chance.
Absolument.
Moi, je suis
toujours
à la recherche
de la meilleure
version de moi.
J'essaye,
je n'arrive pas
toujours et ça
me donne une petite
frustration,
mais c'est bien
cette petite
frustration parce
que ça me permet
de m'améliorer.
Il y a deux types
d'êtres humains
sur la planète.
Il y a des fous
heureux et des fous
malheureux, mais on
est tous fous.
Oui, c'est vrai.
L'obstacle, ce n'est
pas les autres.
L'obstacle,
c'est toi-même.
C'est les limites
que tu te poses
dans ta tête.
C'est de penser
que tu ne peux
pas y arriver.
On n'est pas obligé
de croire tout
nos pensées.
Le plus important,
c'est de croire
en toi-même.
Si tu ne crois pas
en toi, c'est mort.
Déjà, tu le dis,
je suis en train
de sourire, donc ça
me fait du bien.
Soyez
déraisonnables.
Ayez l'audace
de choisir vos
valeurs pour faire
de vous un grand
leader pour un
monde meilleur.
C'est
Agustin Valhiana
avec Fran Nicolas.
Bonjour Agustin.
Bonjour.
C'est chouette de
t'avoir avec nous.
Merci beaucoup.
Juste avant,
je disais à notre
équipe que tu étais
un vrai soleil.
Merci.
Et quand je vois
la chemise,
je me suis pas
trompé, c'est bien.
Écoute.
Un joli parcours.
Augustine,
tu es comédien ?
Comédien,
je suis chanteur
et j'ai une vraie
passion
par la danse.
Alors,
tu es né en Espagne
en Allemagne.
C'est ça.
On va parler
dans un instant
de ton parcours.
Ici, c'est un homme
qui a grandi
en Espagne avec
un parcours,
c'est vrai,
là encore,
vous verrez,
parfois rugueux.
Et puis,
il s'est dit:
Finalement,
pour X raisons,
ça fonctionne pas
tellement en Espagne
pour moi et je vais
aller réussir
en France.
Et ça,
c'est un parcours
qui est génial parce
que si vous êtes
aujourd'hui dans ce
pays-là à vous dire:
Finalement,
je suis coincé,
Je ne suis pas sûr
que ce soit
une vraie idée.
Sur la planète,
il y a pas juste
votre ville,
votre quartier,
votre département
et votre pays.
Mais j'aurais adoré
le voir comme ça,
en tout cas.
Dire: Ça ne marche
pas ici, je vais
réussir à côté.
Je ne l'ai pas
vu comme ça.
Je suis parti
en fuyant
de la situation
que j'avais
eue en Espagne.
Ce n'est pas que je
me suis dit: Ça ne
marche pas ici,
je vais aller
à côté, je vais
réussir à côté.
Ce n'est pas
si simple que ça.
On revient
à la genèse.
Là, tu as quel âge
sur cette photo,
par exemple ?
Je pense que j'ai
trois ans, je pense.
Trois, quatre ans.
Trois, quatre ans.
Quelle est
la situation, tu,
dans quel type
de famille ?
Papa, maman ?
Je viens d'une
famille ouvrière
très simple.
Mes deux parents,
ils sont profs.
Mon papa, il était
prof de français.
Ma maman, elle était
prof d'enfants avec
des besoins
spéciaux, autistes,
trisomiques.
Dans ton enfance,
tu dis:
J'ai eu le sentiment
d'avoir été
abandonné.
Oui, j'ai eu
cette impression.
J'ai eu cette
impression parce
que mes deux
parents, ils se sont
séparés quand
j'avais six ans.
J'ai été pas mal
élevé par ma
grand-mère parce
que mes deux
parents,
ils travaillaient.
Donc c'était ma
grand-mère qui m'a
amené à l'école,
qui me recevait
pour le déjeuner,
qui me recevait
l'après-midi pour me
donner les goûters.
Donc oui,
j'ai eu cette petite
impression quand
j'étais plus petit.
Beaucoup C'est
un coup d'homme
et de femmes
de la génération X,
on appelle ça
la génération
de la clé au cou.
Tu sais pourquoi ?
Non.
Parce que c'est
cette génération X
où les parents
travaillaient
pour la première
fois tous les deux
et l'enfant avait
la clé de la maison.
Pour ne pas
la perdre, il
la mettait au cou.
Et il pouvait
rentrer chez lui
faire ses devoirs
tout seul.
Finalement,
c'est un peu ton
histoire, mais tu ne
l'as pas forcément
toujours bien vécue.
Sauf que la clé,
c'était ma
grand-mère
qui l'avait.
C'est-à-dire,
on habitait tous
dans le même
bâtiment
et
au rez-de-chaussée,
on avait,
et on a aujourd'hui
encore,
une boutique,
c'était le commerce,
c'était le business
familial et c'était
ma grand-mère
qui ouvrait la porte
pour que je fasse
mes devoirs.
C'était quoi comme
business familial ?
C'était une boutique
de fringues
qui s'appelle
comme ma grand-mère,
qui s'appelle
Carminin.
Mais c'est drôle ce
que tu dis,
parce que Je voulais
te parler aussi
d'un truc.
Je ne sais pas si tu
as parlé dans
ton émission.
Parce que je ne sais
pas si tu connais
les enfants
Arc-en-ciel.
Oui.
Tu les connais ?
Oui.
Moi, je suis un
enfant Arc-en-ciel.
Parce qu'en fait,
mes parents,
avant de m'avoir eu
moi,
avant que je sois
né, mes parents,
ils ont eu
une petite fille
qui n'a pas survécu.
Elle a été décédée
quelques
jours après.
Et du coup,
aujourd'hui,
elle serait plus
âgée que moi.
Du coup,
aujourd'hui,
je suis l'aîné.
Mais en réalité, je
ne suis pas l'aîné.
Et cette enfant,
Arc-en-ciel,
il a vécu comment
son enfance ?
Qu'est-ce
que ça donne ?
Très bien.
En fait,
je suis arrivé
à la vie de ma
famille et j'étais
très attendu
parce que je
comblais le vide
que ma sœur, entre
guillemets,
avait laissé.
Voilà, j'ai redonné
la joie à ma famille
et quand j'avais
un an,
mon grand-père,
il est décédé
et du coup,
ma grand-mère
qui s'est occupée
de moi pendant
toute mon enfance,
elle s'est penchée
sur moi et du coup,
je me suis rendu
compte au fur
et à mesure
des années que mon
but de vie,
c'était faire
du bien aux gens.
Parce que je sens
que depuis
tout petit...
Quand tu t'es
aperçu de ça ?
Je ne sais pas,
en venant en France.
Plus tard ?
Donc, on va
en parler plus tard.
Je me suis rendu
compte que J'avais
fait ça pendant mon
enfance avec ma mère
et avec ma
grand-mère.
Là, tu as six ans
et tes parents
divorcent à ce
moment-là.
C'est ça.
Tu le vis comment ?
Je le vis avec mon
frère, en fait.
On partage cette
situation et c'est
étonnant parce
que c'était
le premier couple
qui s'est séparé
de la ville.
Et du coup,
on a été tous
les deux un peu
stigmatisés.
À l'école ?
Signalés, oui.
Donc ?
Oui, ça n'a
été pas simple.
Ce qui est
incroyable,
c'est que tu es
le premier couple
à l'époque.
Là, on est en 1980.
C'était les
années 1980.
Premier couple
dans ta ville.
Ce n'est pas
une grosse ville.
Non, c'était
une ville de 25
000 habitants.
Aujourd'hui,
il y a beaucoup
plus de gens.
Le premier couple
qui divorçait.
Et là, du coup,
le réflexe
des enfants, c'était
la stigmatisation.
Oui, un peu.
Un petit peu ?
Oui.
Et toi, tu t'es dit
quoi à ce moment-là,
pendant ce divorce ?
Quelle trace ça t'a
laissé, maintenant,
avec du recul ?
Au début, tu ne
comprends pas.
Tu penses aussi
que tu fais partie
de cette situation,
que tu fais partie
de la cause de
la séparation.
Et voilà pourquoi tu
voulais absolument
mettre après
du bonheur aussi.
Voilà.
Et surtout,
je voyais qu'il y
avait une tristesse
à la maison.
Et moi, j'étais
toujours...
Je le suis toujours,
je suis un homme
très tonique
et très vivant.
Et du coup,
j'essayais de faire
une sorte que ma
mère soit heureuse
et qu'elle ne
soit pas triste.
Et du coup,
j'étais un peu
le clown tout
le temps et essayer
de ne pas lui donner
des problèmes,
de faire du bien.
Et ça,
c'était un poids
ou c'était naturel ?
Non, c'était
naturel.
C'était Pour moi,
ce n'était
pas un point.
Tu parles de maman,
mais ton père, lui,
il était prof
de français ?
Ouais.
Mais ce qui est
incroyable,
c'est qu'il ne t'a
jamais parlé
français.
Moi, jamais.
Mais what's
going on ?
Non, mais c'est
comme ça.
Parfois,
tu passes toute ta
journée à faire
un truc et tu
arrives à la maison,
tu n'as pas envie de
faire la même chose.
Mais je ne lui
en veux pas.
Oui, tu ne lui
en veux pas.
Je ne lui en veux
pas parce
que le fait
de garder ce
mystère,
ça m'a donné aussi
l'envie de venir
en France quand
je me suis dit:
Qu'est-ce que je
fais maintenant,
que je ne sais pas
quoi faire
avec ma vie.
Ça m'a donné envie
de découvrir
la France, de venir,
d'en savoir un peu
plus, d'apprendre
la langue.
Tu dis que tu as eu
une adolescence
un peu, entre
guillemets, bizarre.
C'est-à-dire que tu
disais: J'étais trop
sensible pour être
avec les garçons
et j'étais trop
garçon pour être
avec les filles.
Ça veut dire quoi ?
Ça veut dire que tu
es dans une case
où tu n'es pas
accepté d'un côté
et pas accepté
de l'autre.
Parce que j'avais
une sensibilité
par le dessin,
par la danse,
par le théâtre,
par la musique, par
tout ce qui était...
La danse, la danse,
c'était la zé.
Oui, la danse aussi,
tout ce qui était
physique, j'adorais,
mais moi,
je n'adorais pas
courir derrière
un ballon.
Même si tu étais
bon, il paraît.
J'étais très bon.
J'étais très bon.
Avec les pieds,
avec les mains,
avec la tête,
j'étais très bon
avec les ballons.
J'adorais faire ça,
j'adorais finir mes
cours et aller
chez les potes
et danser,
surtout chez les
copines,
parce que les
garçons,
à cette époque,
on ne danse Les
garçons, on ne
pleurait pas.
Les garçons,
on n'était
pas sensible.
Les garçons,
on était...
Tu es dur.
On était des matchs
espagnols qui
jouaient au foot.
En plus, en Espagne,
ça parle fort.
Voilà, ça parle.
Donc là,
on ne t'a pas pointé
du dent une deuxième
fois encore
en disant: C'est
une fille ?
Oui, un peu.
Ce n'est pas
une fille,
mais il est
sensible,
il est fragile,
il est vulnérable.
Moi, j'avais
une sensibilité
très à fleur de peau
et à fleur de mots.
J'étais un peu
timide aussi,
en même temps que
j'étais explosif.
Tu avais un côté
réservé, on va dire.
Oui.
Tu as voulu être
danseur,
tu lui as dit à tes
parents,
ils t'ont dit: Non,
va faire de
la biologie.
Quand j'avais 14
ans, ma mère,
elle m'a amené à mon
premier spectacle
de danse et quand
j'étais émerveillé
en voyant
ces gens
qui dansaient
avec les lignes
des bras, des jambes
tellement élégants,
tellement...
Parce que vous avez
vu comment
il en parle ?
C'est juste
incroyable.
Pour moi,
c'était incroyable.
C'était un gâteau
au chocolat.
Oui, c'était ce que
je voulais faire.
Je voulais
devenir ça.
En nt de la pièce
et de la salle,
je lui ai dit à ma
mère: Je veux
faire ça.
Et ma mère,
elle m'a dit:
Pourquoi tu
veux faire ça ?
Mais tu danses déjà
bien, tu n'as pas
besoin de faire ça.
Il faut que tu
travailles,
il faut que tu
fasses des études.
Je fais partie
de cette génération
des enfants que ses
parents, ils ont été
le premier à faire
des études,
le premier
à travailler,
comme tu dis.
Mais ça m'a mis
une pression
de qu'ils voulaient
que je fasse aussi
Ça, c'est ça.
Donc, pour eux,
les métiers
artistiques,
ils n'étaient pas,
entre guillemets,
un vrai travail.
Donc, finalement,
tu pars dans tes
études de biologie.
C'est ça.
Ces études se
passent comment ?
Ça se passe bien ?
Ça se passe bien
parce que je fais
un deal avec
mes parents.
Je leur dis: À mes
18 ans: Je fais ce
que vous avez voulu.
J'ai des belles
notes, donc je pars
faire des études
de biologie,
mais en même temps,
je vais faire
des études de danse.
Et du coup,
j'ai commencé
à faire de la
danse un peu.
Tu avais un côté
négociateur.
J'ai dû,
j'étais obligé.
C'est bien,
parce que tu as
beaucoup d'ados
qui ne peuvent pas
avoir ce choix
de négociation.
Il y avait quand
même une ouverture
des parents.
Tout à fait.
Oui, évidemment.
Ensuite, danse,
cinéma, etc.
Raconte-nous
les débuts
artistiques
réellement
en Espagne.
Ensuite ?
Les débuts
artistiques, ça a
été dans l'école
de danse.
Et après, j'ai passé
une audition
pour partir à Madrid
parce que je me suis
rendu compte que je
ne voulais plus être
à l'université,
que je voulais
être sur scène.
Et du coup,
comme j'ai vu
que la danse était
très, très,
très compliquée
parce que j'ai
commencé à mes 18
ans et du coup,
mon corps,
il était déjà formé
et je pouvais pas
avancer physiquement
en parlant,
je me suis dit: Je
vais essayer d'être
sur scène avec
d'une autre façon.
Et du coup, je suis
parti à Madrid.
J'ai passé
une audition pour
une compagnie
de théâtre
et j'étais pris
et je suis
parti à Madrid.
Et c'est là
que l'aventure
artistique,
elle a commencé.
Une rapide pause,
les amis,
avant de revenir
à Unique pour vous
rappeler la sortie
de mon nouveau
livre, l'Effet 110.
Perte de sens
dans votre
quotidien,
manque de clarté
et de méthode,
stress lié
à l'argent,
aux autres,
à votre carrière.
Si vous avez besoin
d'outils
de croissance
pour vos prochains
défis ou si vous
vous sentez figé
dans vos projets,
ce guide stratégique
est fait pour vous.
L'effet 110 va vous
présenter 30
concepts
de coaching,
des parcours
inspirants,
des schémas,
une méthode complète
d'auto-coaching avec
des questions à vous
poser, des synthèses
pour vivre votre
vie à 110%.
Il a été aussi conçu
non seulement
pour vous offrir
les meilleures
stratégies,
mais aussi pour vous
inspirer et vous
permettre,
durant toute votre
lecture,
en temps réel,
de modifier vos
habitudes pour déjà
appliquer ce guide.
À la fin du livre,
vous aurez
déjà progressé.
Il a été conçu
comme cela.
L'effet 110,
c'est un partage
de ce qui a
fonctionné aussi
pour moi et pour les
dizaines de milliers
de leaders
et d'entrepreneurs
issus de 50 pays
que j'ai accompagnés
depuis 20 ans.
Si vous avez faim
de plus,
faim de croissance
dans votre carrière
ou votre vie privée,
l'effet 110 est
fait pour vous.
Allez,
retour maintenant
dans notre partage
au sein de Nek.
Donc, 2007, 2008,
crise, forte
crise en Espagne.
Oui, c'est ça.
J'ai fait déjà mes
études
d'interprétation
dans quatre
écoles à Madrid.
Ça fait déjà
quelques années
que je travaille
à la télé,
espagnole,
depuis 2002
et la crise
économique,
elle arrive.
Et tu perds tous
tes mandats ?
Il y a un projet
qui finit.
Je décide
d'échanger d'agent.
Ça se passe mal.
J'ai fait un
mauvais choix.
Et voilà.
Et du coup...
Sans travail.
Pendant quatre ans,
je n'ai pas été
appelé pour
travailler.
On parle De
quand à quand ?
De 2008 à 2012.
Donc, 2008, 2012,
traversée du désert
de Gobi,
comme je dis ?
Oui, sauf que- Tu
fais quoi
pour vivre ?
Moi, j'avais fait
beaucoup d'économie
parce que j'avais
travaillé à la télé,
j'avais des bons
salaires,
donc j'ai fait
beaucoup et je vis
de cette économie
que j'avais fait
pendant des années.
Pendant quatre ans ?
Oui.
Je vis pendant
quatre ans
de ça en produisant
deux pièces de
théâtre, un album.
C'est là où je
commence avec
la musique.
Là, tu retournes
chez ta
maman vivre ?
Non, j'habitais
à Madrid.
J'habitais à Madrid,
mais j'avais fait
beaucoup d'économie.
J'étais très bien
élevé par ma
grand-mère.
Et pendant
quatre ans ?
Par ma grand-mère
qui était une femme
qui m'a appris à
faire des économies
qui m'a appris
énormément
de valeurs.
Et du coup,
j'ai eu la chance
de la voir
et de pouvoir faire
ces économies
pendant des années.
Tu n'es pas
un dépensier, toi ?
Non.
Non ?
Non, je suis
quelqu'un
qui vit normal.
Tu as caché
la Rolex, quand
même, avant l'heure.
Oui, tu vois ?
Et les bagues.
Avec les bagues,
oui.
Pendant ces quatre
ans, je suis devenu
moteur de
mon métier.
C'est moi, je suis
devenu créateur.
Pour moi, c'est
un trésor que j'ai.
C'est que si je n'ai
pas de travail,
je cherche le moyen
de de faire mes
projets et de
trouver une sortie.
En clair,
tu as travaillé
à créer ton propre
business,
finalement, pendant
ces quatre ans.
Voilà.
C'est pour ça que je
dis que la musique,
elle m'a sauvé,
parce que ça a été
grâce à un
ordinateur et grâce
à une application
que j'ai commencé à
faire de la musique
à la maison parce
que je m'ennuyais
et je pouvais pas
être sans
rien faire.
Et du coup,
j'ai commencé
à faire
de la musique
et c'est grâce à ça
que j'ai écrit mon
premier album,
que j'ai produit
moi-même,
que j'ai envoyé
les bandes de son
à une entreprise
pour qu'ils le
mettent dans un CD.
C'est moi qui
ai tout fait.
C'est incroyable
parce que tu
réalises
que la plupart
des gens,
soit vont trouver
un travail
alimentaire
pour vivre,
parce que la plupart
des gens,
dans ce cas-là,
n'auraient pas
quatre ans
d'économie,
ou alors ils vont
chuter,
avoir un genou
à terre et parfois
aboyer du noir et
peut-être déprimer.
Toi, il y a
un élément
incroyable
dans ton
tempérament,
c'est que un, déjà,
tu as anticipé et tu
as mis de l'argent
de côté,
ce que la plupart
des artistes
ne font pas.
Ils ne le font pas.
Ils ne le font pas.
Une quatre ans
de réserve.
Mais il y a un truc
qui est formidable
dans ton parcours,
je trouve,
si je peux me
permettre,
c'est que dans ce
moment-là où tu
perds tout ton
travail,
tes repères,
tes liens sociaux
avec les l'argent,
la sécurité,
parce que tu as
manqué un peu de
sécurité à un
moment donné.
Mais tu te dis: Je
vais malgré tout
avoir la richesse
artistique,
garder le moral
et l'énergie et tu
vas créer dans cette
période de crise.
Ça, ce n'est
pas commun.
Tu le Ça, ça te
réalise ou pas ?
Non,
je me rends pas
compte parce
que pour moi,
c'est normal.
Ça, ça vient d'où ?
Ça vient de la
grand-mère ?
Je sais pas.
C'est très évident,
c'est ce...
Peut-être,
ça vient d'une
hyperactivité
artistique qui vient
de très loin de
quand j'étais petit.
Mais il n'y avait
pas eu de down ?
Évidemment que j'ai
eu des down.
J'ai eu des down
et j'ai eu
des moments où je
n'avais plus envie
de rien faire,
où je n'avais
pas envie de...
Où tu es fatigué,
où tu sens que tu
dois tiré
du chariot,
toi tout seul.
Mais finalement,
une fois que tu es
dans la création,
c'est ça qui était
dans l'énergie
et c'est ça
qui était
dans l'envie
de continuer.
Donc ta façon de te
redresser,
c'était de tout
de suite te
remettre au travail.
Après,
j'ai eu la chance
aussi de travailler
avec...
Parce qu'à côté,
j'ai donné aussi
des cours de danse
et de théâtre.
Donc, tu travaillais
quand même ?
J'ai travaillé
un tout petit peu.
J'ai collaboré avec
une fondation
pour des enfants
qui avaient
des problèmes
d'intégration
dans les écoles.
Donc, tu aidais
les autres.
Ça te ramène un peu
à l'activité
de maman
qui était sensible
chez les
différences.
Oui, à l'activité
de maman et surtout
à me voir refléter
dans ces enfants
qui avaient besoin,
qui étaient un peu
pas intégrés
dans une école.
C'est drôle que je
parle de tout ça
parce que Parce
qu'en fait,
d'un côté,
je me sentais quand
j'étais gamin très
intégré
dans l'école,
mais de l'autre
côté, pas du
tout intégré.
Mais je n'en parlais
pas à la maison.
Parce que comme mes
deux parents,
ils étaient profs,
je ne voulais pas
lui foutre la honte.
Dans tout ça,
c'était
sur mes épaules.
Tu es une crème avec
les gens quand même.
Parce qu'avant,
tu voulais pas
embêter tes parents.
Avant,
et après le divorce,
je veux pas les
embêter non plus.
Je vois pas pourquoi
on doit embêter
les gens.
Non, les enfants,
on fait pas ça
pour embêter.
Les enfants ont
des besoins,
ils n'ont pas ce
recul de le donner
systématiquement.
Peut-être,
ça a été ma façon
de me sauver aussi.
On met pas de chance
sur mon frère,
sur ma mère.
Je voyais pas ce
que je vivais
et j'ai pu vivre ça
d'une façon plus
positive en me
penchant sur les
autres, peut-être.
Je dis souvent
que l'une des plus
belles façons de
mettre un terme à
la souffrance
dans l'instant,
c'est de ne plus
penser à soi-même.
Ce qui nous fait
souvent souffrir,
c'est d'être moi
avec moi en
permanence.
Et dès qu'on pense
à d'autres personnes
ou qu'on s'occupe
d'autres personnes,
même dans l'instant,
immédiatement,
je déprime,
je ne suis pas bien,
il y a un incendie,
il y a un enfant
à sauver, j'arrête
de déprimer.
C'est automatique.
Est-ce qu'on
pourrait trouver
aussi un mécanisme
comme ça
de une sensation
où tu étais dans une
phase difficile
et le fait d'aider
les autres,
te détourner aussi
de me, everything
is about me ?
C'est sûr
que c'est comme ça.
Parce qu'en fait,
tu oublies un peu ce
qui t'arrive pour
voir qu'est-ce qui
se passe en face.
Bon, 2012, tu dis:
enough is enough.
Ça fait quatre ans
que je ne travaille
pas, je n'ai
plus d'argent.
Je viens de finir
une relation de huit
ans et il n'y
a rien qui va.
Donc là,
c'est la cata.
Je suis vraiment
dans le noir,
ça veut dire que je
suis dans la merde.
Dans la merde
psychologique, dans
la merde économique.
Et qu'est-ce
qui tourne
dans la tête ?
Qu'est-ce que tu
dis à ce moment-là ?
J'essaie de trouver
un boulot n'importe
où, je trouve pas.
C'est la crise
économique
en Espagne.
J'avais un CV
complètement
artistique.
Je n'ai pas
de solution pour
gagner de l'argent.
Je n'ai jamais mes
CV dans des bars,
dans des boutiques.
Personne ne me prend
parce qu'il y a 15
000 personnes
qui servir dans
un café avant moi.
Et là, il y a un ami
français qui me dit:
Écoute, si tu ne vas
pas bien,
viens me voir
à Paris
quelques jours.
J'ai envie pour ton
anniversaire, venez
me voir à Paris.
Et moi,
quelques mois après,
je viens à Paris- Et
là, tu ne parles pas
un mot de français ?
Bonjour, salut,
combien coûte
la baguette ?
Je sais dire
deux baguettes.
Tu vois ?
Comme on dit deux
baguettes
en espagnol ?
Dos barras de pan.
Barras de pan ?
Barras de pan.
Très bien.
Et du coup,
je viens,
je passe une semaine
ici, c'est cool.
Et je rentre
à Madrid et le temps
commence à passer.
Je commence à me
dire: Mais pourquoi
pas, j'irai
pas à Paris ?
Et tu es resté
combien de temps
à Paris pour voir
un petit peu le...
?
Cinq jours.
Pas plus ?
J'ai resté une
semaine, sept jours.
Et je rentre et je
me suis dit:
Pourquoi pas,
je partirai à Paris
et trouver
un travail,
je ne sais pas,
dans un resto,
n'importe où,
dans une boutique.
Là, je décide
de partir à Paris.
Tu partages
à personne l'idée.
Là, cinq mois après,
je communique
à ma famille.
Je pars à Paris
et je vais voir
qu'est-ce
qui se passe.
Mais c'est super
audacieux parce
que tu parles très
peu le français.
Tu n'as pas
d'expérience
en français.
Je vais dire:
Bonjour,
je m'appelle Agustin
dans une galiana
de baguette.
Salut, quel
âge as-tu ?
J'arrive à Paris,
il y a cet ami à moi
que je connais
depuis très
longtemps,
qui me loge au début
chez lui.
Petit à petit,
je trouve un travail
dans une boutique
à fringues.
On me vire parce
qu'on me dit que je
suis trop sympa avec
les gens,
que je parle trop
avec les gens.
On te dit quoi ?
Oui, ça.
Que tu es
trop sympa ?
Oui.
Je ne passe même pas
la période d'essai.
En fait,
le côté un peu
candide,
c'est-à-dire qu'on
peut avoir
le sentiment
que les Espagnols
qui sont tellement
avenants,
tellement gentils
et qui font
rapidement confiance
en plus,
les Espagnols.
Oui, c'est vrai.
Mais je trouve
que les Espagnols
ont un très
tempérament encore
très différent
des Français.
Oui, évidemment.
Tu Ça, ça te fait
quoi comme
différence ?
La différence,
c'est celle-là
que t'as dit.
Nous, on te
la confiance tout
de suite et vous,
vous êtes plus
réservé pour ça.
Mais au moment
que vous dites
que vous faites
savoir à l'autre
que vous êtes
des amis,
vous êtes des amis
pour toute la vie.
Ça se fait de savoir
que c'est mon ami.
Non, mais
c'est vrai.
J'ai vécu ça avec
plusieurs amis
français.
Donc c'est très
petit à petit,
mais une fois qu'on
te dit que
je suis ton ami,
c'est la vérité.
C'est un bain
culturel,
finalement,
dans lequel tu
plongais
immédiatement.
Oui.
Et donc,
parmi les petits
boulots que tu fais
pour gagner
ta vie...
Ça, j'avais 14 ans
sous cette photo.
On avait fait
un voyage au
lycée pour...
Mais tu me l'avais
pas dit à 14 ans
que t'étais
allé en France.
Tu crois que je
ne savais pas ?
Tu crois que je ne
savais pas,
Agustín ?
Tu m'as pas demandé.
Oui, c'était
le premier voyage
que j'ai fait
en France.
Et voilà, pendant...
En fait, la France,
ça m'a déjà charmé
à ce moment-là.
Pourquoi je te veux
voir cette
photo aussi ?
Ce n'est pas pour te
piéger, évidemment.
Oui, je sais.
C'est parce que
parmi les petits
boulots,
tu vas devenir guide
touristique.
C'est-à-dire que tu
connais mieux Paris
que moi,
c'est certain.
Je sais pas.
D'où vient cette
idée de devenir
guide touristique ?
Ça a été par hasard.
Pour des Espagnols ?
Oui, pour des
hispanophones.
Espagnols,
argentins,
péruviens,
tout le monde
qui parle espagnol.
En fait,
ça a été par hasard
parce que j'ai
cherché un boulot
en étant à Paris
et un pote de Madrid
qui est coiffeur
et qui habite
à Paris, il me dit:
Écoute, moi,
j'ai quelques heures
par semaine où je ne
bosse pas,
je vais y aller.
J'ai un pote
qui fait des visites
guidées, j'aimerais
bien devenir
guide touristique.
Je dis: Écoute,
je vais venir avec
toi parce que je
n'ai pas de boulot.
Donc, je vais venir
voir si ça me
tente ou pas.
Du coup, je suis
venu avec lui.
On a commencé
à faire la visite
guidée
et à la moitié
de la visite,
mon pote,
il part et moi,
je reste émerveillé
d'écouter l'histoire
de la France
et de Paris.
Je suis quelqu'un
qui aime l'histoire,
qui adore apprendre
des choses.
Et tout d'un coup,
je me suis dit:
Écoute,
pourquoi pas ?
Je me penche pas
dans l'histoire
de la France
et de Paris et je
passe les auditions
pour devenir
guide touristique.
Et je suis devenu
guide touristique
à Paris et j'ai fait
ça pendant deux
ans et demi.
Et c'est incroyable.
Mais c'est génial.
C'est le travail
qui m'a redonné
l'envie de tout,
qui m'a fait me
retrouver avec
moi-même,
qui m'a fait...
J'avais mon public
tous les jours.
J'avais des groupes
de 30, 40 personnes
Je faisais
mes sketchs.
Ton One-Man-Show ?
Oui, c'était
un One-Man-Show.
Incroyable.
Donc, tu étais
le favori des- Je
sais pas si j'étais
le favori,
mais je peux te dire
que je faisais
passer un très bon
moment en touriste
parce que j'ai
utilisé mes talents
de comédien
pour raconter
les histoires.
C'était incroyable.
C'était incroyable
que tu dis: J'avais
mon public,
j'avais ma scène.
C'était génial parce
que j'étais
très mal.
J'étais très mal
psychologiquement.
J'étais mal
économiquement.
Je n'avais pas
un entourage qui
me soutenait.
Et du coup,
ce travail,
ça m'a donné
un cercle d'amis.
Ça m'a permis
gagner de l'argent.
Ça m'a permis
de me redécouvrir.
Là, tu as quel âge ?
J'ai 35 ans.
35 ans ?
Oui.
Ça m'a permis de me
redécouvrir,
ça m'a permis
de me redécouvrir.
Ça m'a permis
de me réinventer.
Et j'ai trouvé
un boulot qui me
rendait tellement
heureux.
Qui te faisait
vibrer ?
Oui, parce que je
sentais que que je
transmettais quelque
chose,
que je faisais
découvrir une ville
que j'adore et que
j'ai toujours aimée.
Donc là,
tu te redresses,
35 ans, ça repart.
Deux ans,
reprendre
les plumes.
Et puis ensuite,
comment on arrive
à la fin à Je
l'avais rencontré
Gérard Juniaud, une
série sur TF1, etc.
Gérard Juniaud,
je l'avais
déjà rencontré.
Je l'avais rencontré
à Séville parce
que j'avais tourné
avec lui le film
Rose et Noir
en 2006.
Le fait de tomber
dans des séries
chez TF1 ou d'avoir
fait Rising Stars
chez M6 ou de faire
les séries que je
fais, ça a été
parce que...
On va revenir
en arrière.
Ces deux ans
de guide
touristique,
qu'est-ce qui se
passe à ce
moment-là ?
Comment on arrive
à basculer dans
ton univers ?
Pendant deux ans
et demi,
je fais des visites
guidées et à côté,
j'essaie de voir
tous les Français
que je peux.
J'essaie d'apprendre
le français J'y vais
beaucoup au cinéma,
j'écoute beaucoup
des chansons
françaises,
j'écoute beaucoup
la radio française.
Tu prends des cours
de français
à ce moment-là ?
Non, pas à ce
moment-là.
J'apprends comme ça
dans des soirées
que mon pote
m'invite,
beaucoup de cinéma,
beaucoup
de de musique pour
que mon oreille
s'habitue
aux sonorités
françaises.
Et je commence à
passer des castings.
On me dit: Non, non,
non, non, non,
On me donne ma
première
opportunité là.
Donc ça y est, là,
c'est le came,
le yes.
Tu ne peux pas
passer ça comme ça.
Non, mais pour moi,
je me rappellerai
toujours.
C'était un monument,
non ?
Je me rappellerai
toujours quand on
m'appelle
pour faire chef.
Pour France 2,
j'étais
sur le Pont-Neuf
en train de marcher
pour aller faire
une visite guidée.
Et on m'appelle mon
agent que j'avais
réussi à avoir
pendant ces
deux années.
J'ai quand même
tenté ma chance
et on m'appelle
pour me dire
que j'avais réussi
à avoir ce rôle
et pour moi,
ça a été magnifique.
Et là, tu es
sur le Pont-Neuf ?
Oui, j'ai
fait une visite
guidée comme jamais.
La meilleure visite
guidée de ma vie.
Donc là, l'aventure,
elle commence
finalement
à ce moment-là.
Parce que tu
performes.
Tout à fait.
La chaîne est
contente de toi.
Oui.
Et ensuite ?
Et ensuite,
j'ai continué
à passer
des castings,
que c'est toujours
non, non, non, non,
non
Aujourd'hui,
d'une bonne façon,
mais au début,
c'est difficile
parce qu'on te dit
non à toi,
à tes émotions,
à ta façon
de parler,
à ta gestuelle.
C'est-à-dire tu
travailles avec ton
corps, avec ta voix,
avec ton regard.
C'est difficile
de se justifier.
C'est très
difficile.
Mais tout d'un coup,
ça arrive un pote
qui m'appelle
sur Facebook,
qui m'envoie
un message
sur Facebook en me
disant:
Il y a une série
qui s'appelle Clem.
Il cherche
un comédien
pour jouer le fils
d'une Espagnole
dans cette série.
C'est le rôle
principal ?
C'est un des rôles.
C'était un rôle...
Aujourd'hui, oui,
mais c'était un rôle
de trois épisodes.
Et du coup,
j'y vais,
je passe le casting
et on m'appelle
et on me dit oui.
Et c'était canon
parce que j'allais
jouer le fils
de Victoria's April,
quand même.
Il me donnait
comme il préférait,
espagnol.
Donc pour moi,
c'était énorme.
Ce que je vois aussi
dans ton parcours,
depuis le début,
j'aime souligner
parce que si on ne
souligne pas,
tu as tendance
à banaliser.
Peut-être les gens,
à ne pas comprendre
les épreuves.
Mais lorsqu'on est
artiste,
on est le produit,
comme tu l'as dit.
On est nous-mêmes
le produit.
Et souvent,
quand on dit non,
on a tendance
à avoir du mal
à dissocier.
Oui, l'artiste
de toi-même.
De l'homme.
Oui, mais c'est
difficile
à dissocier parce
qu'en fait, moi,
je travaille avec
mes émotions.
Moi, je travaille
avec mes souvenirs.
Moi, je travaille
avec mon vécu.
Et du coup,
je ne peux pas me
détacher de ça.
Du coup, on me
dit non à moi.
Et dans ta vie
privée, tu arrives
à prendre ce recul
maintenant dans ta
vie privée,
avec tes amis,
à prendre ce type
de recul et à moins
souffrir de
certaines émotions.
Oui, évidemment.
Et je prends aussi
conscience de tout
ce qui m'est arrivé
grâce aux yeux
de mes amis,
de comment
ils me voient.
Parce
qu'au bout d'un
moment,
tu penses
que les choses se
font de manière
naturelle et que
c'est normal.
Mais en réalité,
ce n'est pas normal.
Absolument.
J'ai un pote qui me
dit: Non, mais c'est
normal que ça
t'arrive.
Je lui dis: Non,
mais ce n'est pas
normal du tout.
Ce n'est pas
normal du tout.
Pour moi, ce qui est
normal, c'est que ça
ne t'arrive pas.
Mais c'est
extraordinaire.
Quand ça t'arrive,
c'est
extraordinaire,
ce n'est pas normal.
Peut-être,
il me dit que c'est
normal parce
que c'est logique
que ça m'arrive.
Mais pour moi, c'est
extraordinaire.
C'est l'aspect
pour laquelle il
t'a dit ça.
Est-ce que tu penses
que la vie,
c'est plus
une question de
chance ou de choix ?
La vie,
c'est une question
de travail,
de mettre en valeur
tes principes,
d'être rigoureux,
d'être très
discipliné,
de travailler.
Travailler fort.
De travailler fort,
de beaucoup
de sacrifices.
Je ne crois pas
que la chance
t'arrive avec
un doigt qui te
touche comme ça,
sinon que tu
crées ta chance.
Et c'est grâce aussi
aux gens,
avec les gens
qui t'entourent.
Non, bien
s'entourer.
Parce que tout
à l'heure,
tu me dis: Je me
reconnaissais
dans le regard
des autres.
Oui, évidemment.
Il y a des gens
qui croient en toi
aussi,
des gens
qui travaillent avec
toi, des équipes
qui travaillent
avec toi.
C'est très important
que les gens avec
qui tu travailles
croient en toi et
qui te soutiennent.
C'est très,
très important.
Le plus important,
c'est de croire
en toi-même.
Si tu ne crois pas
en toi, c'est mort.
Et à la fois,
tu as trouvé ta
recette pour
croire en toi.
Beaucoup de gens n'y
arrivent pas
tout de suite aussi
instinctivement.
Je ne sais pas
si j'ai la recette,
mais même si j'ai
doute beaucoup
de moi,
j'essaie
de m'affirmer,
j'essaie
de me dire de belles
choses,
de m'aimer un peu.
Et c'est difficile
en quel moment ?
C'est difficile
tous les jours.
En fait,
la vie de l'artiste,
ce n'est pas simple.
Il faut beaucoup se
rassurer, il faut Il
faut se parler avec
beaucoup d'amour
parce qu'on a
une petite voix
qui te dit: Non,
ne fais pas ça,
tu ne vas pas
réussir,
tu ne vas pas y
arriver, tu n'es
pas si bon que ça.
Tu vois ?
Tu as tout ça
que c'est C'est ta
tête, c'est ta
petite voix méchante
que tu as là,
toutes tes
insécurités
qui sortent,
toutes tes peurs.
Du coup,
il faut essayer
de balayer
ça un peu.
Comment tu balayes
ces pensées
négatives ?
Avec les pensées
positives.
Pensées positives,
oui.
En t'affirmant.
Oui, des
affirmations.
Moi, je fais
des exercices tous
les matins,
j'y crois au moins,
j'aime, j'ai
du succès.
Avec du tapping ?
Oui,
avec du tapping,
avec des phrases.
J'aime,
je veux réussir,
j'ai confiance
en moi,
les gens m'aiment.
Tout d'un coup,
déjà, tu le dis,
je suis en train
de sourire, donc ça
me fait du bien.
Tu vois ce que je
veux dire ou pas ?
Absolument.
D'ailleurs,
je le dis souvent-
C'est con,
j'ai pu paraître
un con ce matin
sur mon lit en train
de en train de dire:
Je m'aime, j'ai
confiance en moi.
Mais c'est vrai
que ça me donne
le sourire et ça me
change l'émotion.
Cette peur que
j'ai pu avoir.
Non, mais si ce
projet, il finit,
est-ce que On
va m'appeler ?
Parce que comme je
suis traumatisé
de mes quatre ans,
tu vois ce que
je veux dire ?
Quand un projet va
finir, je me suis
dit: Mais on va
m'appeler
pour la suite.
J'ai fini un album,
mais on va
m'appeler pour...
Est-ce que je vais
me faire un autre Je
veux avoir une suite
ou pas, ou tu vas
s'arrêter là en sec.
Et du coup,
je fais ces
exercices pour me
donner de la
confiance.
C'est génial.
Je ne sais pas
si c'est génial.
C'est du bon mot, en
tout cas, pour moi.
Ou si je suis
un fou, mais en tout
cas- Il y a ma
grand-mère
italienne,
c'est pour ça que je
suis plus du
côté italien.
Ma grand-mère
italienne disait: Il
y a deux types
d'êtres humains
sur la planète.
Il y a des fous
heureux et des
fous malheureux.
Mais on est
tous fous.
Oui, c'est vrai.
On a tous
un côté folie.
Oui, et après,
c'est vrai que
ta tête fait
le choix de penser
négativement.
Mais pourquoi pas
l'obliger à penser
positivement ?
C'est formidable.
D'ailleurs,
on me dit souvent:
Franck, comment
on peut faire ?
En fait,
on a entre 60 000
et 70 000 pensées
par jour
par heure de réveil.
C'est-à-dire qu'on
se parle en
permanence.
Ce qui est
incroyable,
c'est que plus
de 90% de ces
pensées sont
les mêmes
que la veille,
tous les jours, sans
un travail sur soi.
Ce que tu fais déjà
avec le tapping,
avec les
affirmations, etc.
Ce qui est fou
dans ces pensées
qui reviennent
de la veille,
qui sont 9 sur 10,
sont les mêmes et on
ne s'en aperçoit
pas, c'est qu'une
grande partie
d'entre elles
sont négatives.
Ce qui nous amène
chaque jour-
Énormément.
Tu le sens, toi ?
Oui, évidemment.
Ce qui nous amène
chaque jour
quasiment à composer
avec environ 40 000
pensées négatives
schématiquement.
J'ai lu un jour
dans un livre à 2,
50 $ qu'il ne
fallait pas croire
toutes ces pensées
et mes participants
me disaient: Franck,
j'ai lu ça
comme toi.
Est-ce que tu
es d'accord ?
Je dis: Je ne suis
pas très
à l'aise avec ça.
Ils me dit:
Qu'est-ce que
tu proposes ?
Moi, ce que je dis
souvent, c'est Parce
qu'on ne peut pas
s'empêcher
de penser.
C'est vrai.
Mais on n'est pas
obligé de croire
toutes nos pensées.
Qu'est-ce
que tu en penses ?
Je pense que c'est
vrai, mais parfois,
c'est difficile.
Parce qu'en fait,
c'est des pensées
qui sont répétées
tous les jours,
tous les jours,
tous les jours,
tous les jours,
tous les jours,
tous les jours,
tous les jours,
tous les jours.
Et les pires pensées
que tu peux te dire,
c'est quoi ?
Parce qu'on te voit,
tu es rayonnant,
en pleine réussite.
Que je n'ai pas
de talent,
que je ne suis pas
assez bon,
qu'on ne va pas
m'aimer, qu'on ne
va pas compter
sur moi pour
des projets.
J'ai beaucoup
de pensées négatives
qui m'arrivent
dans la tête.
Et tu as toujours
en toi ce besoin
fort d'être aimé ?
Il n'a pas changé
ce besoin ?
Oui.
Ça remonte à quoi,
à ton avis ?
Ça remonte à mon
enfance, j'imagine.
Les parents ne
donnaient pas assez
d'amour ou ils
en donnaient
beaucoup et j'en ai
toujours besoin ?
Oui, je pense
qu'ils donnaient
de l'amour, mais
peut-être pas assez.
Et peut-être,
ils étaient trop
jeunes aussi
pour prendre
en charge deux
enfants, le
travail, le souci.
Mais moi,
j'ai reçu beaucoup
d'amour de ma
famille.
J'étais très bien
entouré, mais...
Mais tu as
gardé ce besoin.
Je pense que ce
n'est jamais assez.
Je comprends.
Après 2017,
tout s'envole.
Tu remportes
la compétition
de danse, c'est ça ?
Oui, c'est ça.
Danse avec
les stars.
Ensuite, des albums
de chant qui
cartonnent.
Là, on a vu comment
tu gérais tes
émotions, comment tu
gérais tes pensées
négatives,
comment tu as
géré ton parcours.
J'aimerais te dire,
mais c'est
quoi la recette
de ton succès,
finalement ?
D'abord,
est-ce que tu as
le sentiment d'avoir
réussi ou pas ?
Moi,
j'ai le sentiment
d'avoir réussi parce
que je fais de ma
vie ce que je
désirais.
Je fais mon métier
et du coup,
ça me rend très,
très, très heureux.
Mais je n'ai pas
de recette, en fait.
La recette,
je ne sais pas
laquelle c'est.
Je pense qu'il n'y a
pas une recette,
il n'y a pas
une formule pour...
La tienne,
tu ne l'as pas
conscientisée,
en tout cas.
Non, en fait,
c'est ce que tu
m'as dit au début.
Voilà,
ça ne marchait
pas en Espagne.
J'ai décidé d'aller
en France,
réussir en France.
Moi, quand je suis
parti, moi,
j'avais la surprise.
Moi, je pensais
que je n'allais
jamais travailler
comme comédien.
Jamais de ma vie,
parce que je ne
parlais pas
la langue.
Je venais
dans un pays où on
parlait le français,
je ne parlais
pas le français.
Dans mon métier,
que c'est un métier
de comédien,
on utilise la Sans
la parole, je ne
travaille pas.
C'est incroyable ce
que tu es en train
de nous dire,
Agustin,
c'est que tu
appliques exactement
un théorème
de réussite
qui est appliqué
par la plupart
des grands leaders,
des artistes,
des sportifs.
Tu veux connaître Je
vais te montrer
ce principe ?
J'adorerais.
Parce que c'est
exactement ce que tu
as fait et je vais
te le partager.
En tout cas,
ça me recule.
Tu me diras: Oui.
Je dis souvent
que le plus
important,
ce n'est pas
le comment
dans notre vie.
Je parle souvent
de sortir de la
tyrannie du comment.
Comment je
vais faire ?
Comment je vais
Comment je vais
être comédien ?
Comment je vais
trouver l'homme ou
la femme de ma vie ?
Le comment rend
triste, le comment
nous enferme,
le comment est
un étau, le comment
est une tyrannie.
Augustine ne s'est
pas dit comment
j'allais être
un homme heureux
en France ?
Comment j'allais
réussir en France ?
Comment j'allais
bâtir et poursuivre
ma carrière
en France ?
Il y a deux
questions que tu
t'es posées.
C'est un:
C'est quoi ?
Qu'est-ce que je
veux faire ?
Et la deuxième
des choses,
c'est: Pourquoi
je dois le faire ?
Et c'est ces deux
éléments-là
qui t'ont porté
aller en France.
Il y avait un tel
quoi et pourquoi
en toi.
Le comment,
tu savais pas,
finalement.
Non, parce que je
suis parti
pour survivre.
Je suis parti
pour me sauver.
Donc le pourquoi,
il est là ?
Mais comment ?
Je savais pas.
J'ai voulu m'enfuir
des C'est
la situation que je
vivais en Espagne.
Augustine,
est-ce que tu dirais
que tu es quelqu'un
d'ambitieux,
d'audacieux ?
Moi, je suis
très ambitieux.
Moi, je suis
ambitieux,
je suis quelqu'un
de très
perfectionniste.
Je travaille jamais
suffisamment.
Je ferai
toujours plus.
Je pense que je
n'en fais pas assez.
Perfectionniste,
mais pas un besoin
de contrôler
l'autre,
de contrôler toutes
les situations.
Je ne sens pas ce
besoin de contrôle
qu'on voit chez la
plupart des gens.
Non, ce n'est pas
une question
de contrôle,
c'est une question
de bien faire.
J'aime bien...
Faire de ton mieux.
Oui, j'aime bien
les choses, que ça
soit bien fait.
Je ne sais pas
comment m'expliquer.
Si moi,
je te dis que je
suis là à 11h00,
je suis à 11h00.
Si je dis que je
fais ça,
je vais essayer de
faire de mon mieux.
Et s'il y a un truc
qui ne va pas, je
vais essayer de...
Évidemment,
avec mon album,
je n'essaie pas
de contrôler.
J'essaie
de surveiller,
de tout surveiller,
que tu sois bien.
En fait, je focalise
sur les erreurs
que je fais pour les
améliorer,
mais pas pour mes...
Mes sainements.
Mes sainements.
Pas de façon
toxique.
Évidemment.
Est-ce que ta maman
est fière de toi
et ton papa qui est
parti il y a cinq
ans, le serait
aussi ?
Oui.
Mon papa,
il était très fier
quand je suis parti
parce qu'il a pu
voir une partie
du succès que j'ai
eu en France.
Et j'imagine que ça
l'a beaucoup touché
parce que j'ai passé
de ne pas parler
un mot de français
à être bilingue et
surtout à avoir
du succès
dans le pays où il a
visité quand il
était jeune
énormément de fois.
Je ne veux pas être
rude avec toi,
mais est-ce que tu
n'es pas un petit
lâcheur de tout ce
public espagnol
à qui tu aurais
pu donner aussi ?
Première question.
Non, parce que c'est
l'Espagne qui ne m'a
pas donné
l'opportunité.
Tu vois ce que je
veux dire ou pas ?
Ok, moi, je pensais
au public espagnol,
mais finalement,
c'est le système qui
ne t'a pas donné.
Ce n'est pas que je
n'ai pas voulu
donner mon talent
à l'Espagne
ou au public
français, c'est
que je pense que je
n'ai pas eu
l'opportunité
que j'ai pu avoir
ici en France
pour montrer qui je
suis et ce
que je fais.
Pour moi, Paris,
c'est mon petit
Hollywood à moi
et que je suis venu
faire les Américains
en France.
Mais c'est
comme Colonne.
Il ne savait pas
qu'est-ce qu'il
allait trouver
aux Amériques.
Il a découvert
un trésor, mais moi,
je pense que j'ai
découvert la même
chose ici en France.
La plupart des gens
qui nous écoutent
en ce moment,
qui pensent qu'on
peut plus réussir
dans plein de pays
sauf en France.
Mais ça,
ce n'est pas vrai.
Vous êtes très
exigeant quand même,
le français.
Mais ça va beaucoup
avec ma
personnalité aussi.
Je suis quelqu'un
de très exigeant
avec moi-même,
avec les autres.
Mais à la fois,
tu n'as pas
réussi en Espagne.
Non.
Donc finalement,
Paris...
J'adore l'expression
Paris est devenu
mon petit Hollywood.
Oui, c'est vrai
que Paris est devenu
mon petit
Hollywood à moi.
Mais je pense aussi
qu'en Espagne,
j'étais dans un mood
où j'étais en train
d'essayer de pousser
la chance.
Et là, quand je suis
venu en France,
j'ai laissé
les choses faire,
j'ai lâché prise
et c'est là où tout
s'est passé.
Donc, il ne faut pas
confondre
le travail,
l'ambition,
le fait de vouloir
travailler,
de bien faire
avec des faits de-
Il faut que
je soigne.
Ça aide pas.
Forcer les choses.
Ça n'aide pas.
Mais travailler
fort, oui,
quand même.
Oui, mais ce n'est
pas la même chose.
Oui, ce n'est pas
la même chose.
Le distinguo
que j'entends,
c'est toute
la différence
entre l'acharnement
et la persévérance.
C'est ça.
Vous êtes
d'accord avec ça ?
C'est ça.
Et à la fois, je
reviens là-dessus.
Ladies and
gentlemen, les amis,
si vous pensez qu'en
France, on ne peut
pas réussir,
voyager J'ai,
et vous verrez qu'il
y a de très belles
opportunités ici.
Ici et ailleurs.
Ce que tu es
en train de dire,
c'est génial,
parce que la France
m'a donné toutes
mes chances à moi.
J'ai la double
nationalité, je suis
franco-canadien.
Tu es français
maintenant ?
Non, je suis
pas français.
Tu n'es toujours
pas français ?
Non.
Et alors ?
Decker.
Donc,
pas de démarche,
finalement ?
Parce que tu disais,
il y a deux,
trois ans,
dans Je n'en
trouve même plus.
Je voulais,
mais c'était surtout
pour pouvoir voter.
D'accord.
Oui,
mais évidemment,
c'était pour pouvoir
participer.
Moi, je paye mes
impôts ici,
je vis ici.
Quand même,
la moindre
des choses,
c'est de pouvoir
décider qui je veux
au pouvoir,
qui je veux
qui dirige ce pays,
où j'habite,
où je paye mes
impôts, où je fais
ma vie, où je vis,
finalement.
Et comme artiste,
est-ce que tu payes
beaucoup d'impôts ?
En France, on paye
beaucoup d'impôts.
Je voulais
savoir, oui.
Mais ce n'est
pas grave.
Moi, je le prends
comme si j'étais
un locataire.
Je suis locataire
en France.
Je le prends
comme ça.
Et qu'est-ce
que tu veux dire ?
Que je paye
pour vivre ici.
Un autre sujet
discret,
peut-être un petit
peu tabou,
en tout cas pas
forcément public
pour toi,
ta vie privée.
Est-ce que tu as
une vie privée
épanouie
qui est aussi l'un
des piliers
aujourd'hui pour te
soutenir ?
C'est ça qui
m'intéresse.
La famille, elle
est très importante.
Le soutien
de la famille et
le fait de parler
avec ma famille
toutes les semaines,
voire plusieurs
fois par semaine.
Pour moi, c'est
très important.
Deux de mes
meilleurs amis
à Paris, on habite
à trois rues.
Donc pour moi,
ce petit côté
espagnol, de pouvoir
venir sonner à ta
porte et pouvoir
boire une bière
à côté, pour moi,
c'est très
important.
Conformément
à ta culture ?
Oui.
J'aime bien
les choses qui sont
un peu spontanés
comme ça.
J'arrive du boulot,
voilà.
Est-ce qu'on peut
boire un verre
une petite
demi-heure, se
boire, débrouffer.
Tu sais pourquoi ça
apporte du bonheur ?
Ça, à l'être humain.
Parce que la plupart
du temps,
99% des instants
de bonheur que nous
avons, c'est Ce sont
des instants
qui n'ont
jamais été prévus.
Voilà, moi, j'adore.
C'est exactement
ce que tu fais.
Quelles sont
les petites choses
que tu aimerais
changer
dans ta vie ?
Tout ces pensées
négatives que je
t'ai dit avant.
J'adorerais
changer ça.
Et la foi,
est-ce qu'elle te
rend plus fort ?
Oui, évidemment
que ça me rend
plus fort.
Tu voudrais vraiment
les changer ?
Un tout petit peu,
un petit mois.
Un petit mois
de calme.
Qu'est-ce qu'il
faudrait vraiment
que tu arrêtes
de faire ?
Arrêter de penser
que je vaux moins
de ce que je vaux.
C'est fort ce que tu
viens de dire.
Oui, que je me fasse
plus confiance,
que j'aime
un peu plus.
J'aime beaucoup,
mais dans la bonne
manière,
dans le bon sens.
Mais j'aimerais bien
m'aimer un peu plus.
Quels sont
les pièges que tu
devrais éviter ?
J'aimerais bien
arrêter
de dire: Oui,
je dois faire ça,
mais cette semaine.
La procrastination ?
Ou la semaine
prochaine.
Pas tout le temps,
pas tout le temps.
Mais il y a
des parcelles de ma
vie, des choses
de ma vie que je
fais pas mal ça.
Reporter
au lendemain ce
que tu peux faire
le jour-même,
la procrastination.
Et ça,
c'est une douleur,
c'est un inconfort,
c'est quoi ?
Ça me renvoie
une image
de quelqu'un qui Je
ne vais pas prendre
en charge
certaines choses.
Et malgré
l'inconvénient
et la douleur,
tu répètes
le même piège ?
Oui.
Et pour quelles
raisons,
à ton avis ?
Je sais pas.
Parce que l'instant
présent t'apporte
plus de plaisir
que ce que tu
dois faire ?
Oui, évidemment.
Mais je sais pas,
parce que c'est
des choses que je
n'aime pas faire.
Toute la paparasse
pour...
Par exemple, tu
parlais des impôts.
Les impôts ?
Les impôts,
toute la paparasse
pour les impôts,
les trucs.
Mais jamais je
n'aurais cru que tu
payais 150 millions
d'impôts,
quand même.
Je m'aimerais bien.
Ça voudrait dire que
je gagne beaucoup.
Quand tu veux,
je signe.
Tu demandes
à n'importe quel
Français si ils
voudront payer 150
000 € d'impôts,
ils vont te
dire tous oui.
Parce que ça
voudrait dire que tu
as gagné beaucoup
d'argent.
Si tu devais
recommencer quelque
chose, ça serait
quoi dans ta vie ?
Si je devrais
recommencer Je pense
que vraiment rien.
Parce que j'étais
en train de penser:
Oui, mais tu voulais
être danseur quand
tu étais petit.
Mais tu sais comment
ils se crèvent
la gueule,
les danseurs,
aujourd'hui,
pour danser ?
Ils sont tous
fatigués, ce n'est
pas possible.
C'est insupportable
pour le corps.
Donc non, je ne
changerais...
Je pense que je ne
changerais rien.
C'est bien parce
que grâce à tout ce
qui m'est arrivé,
je suis l'homme
que je suis
aujourd'hui et je
serai une autre
personne.
Et moi,
je suis content
de qui je suis.
Je recommencerai
rien.
Je ne ferai rien.
Il y a des choses
que je ne ferai pas.
Il y a des choses
que je ne ferai pas
pour pas faire
du mal aux gens
parce que parfois,
on prend
des décisions
dans la vie que tu
fais du mal
aux gens, même si tu
n'as pas envie ou si
ce n'est pas ton
objectif premier.
Il y a des choses
que j'essaierai
de ne pas faire
ou de ne pas
recommencer
par rapport à ça.
Quel est
le principal
obstacle
à ton bonheur,
chacun sa
définition,
et à ta carrière,
selon toi ?
J'ai J'ai envie
de te dire que
c'est un peu moins.
Je reviens toujours
à la même chose,
que c'est ma tête,
que c'est moi.
L'obstacle, ce n'est
pas les autres.
L'obstacle,
c'est toi-même.
C'est les limites
que tu te poses
dans ta tête.
C'est de penser
que tu ne peux pas y
arriver
et qu'effectivement,
tu peux y arriver.
Est-ce que vous avez
vu le travail
en développement
personnel
qu'il a fait ?
Ce juste recul,
c'est incroyable.
Pour toi,
c'est naturel
de répondre
à ces questions.
Mais tu sais que tu
as des qui cherchent
toute leur vie ce
type de réponse.
Tu en as
conscience de ça ?
Non, pour moi,
c'est normal.
Je ne sais pas,
c'est naturel.
J'aime beaucoup tout
ce qui est tous
les bouquins
d'autoconnaissance,
de te remettre
en question.
Je suis quelqu'un
qui me remet
beaucoup
en question.
Tu viens dans nos
prochains
séminaires.
Avec grand plaisir.
Tu vas te régaler.
Avec grand plaisir.
Augustine,
c'est quoi vivre
une vie à 110%
selon toi ?
Prendre tous
les rôles de la vie,
les bons
et les mauvais,
pour devenir mieux
de ce tu es, ce
que tu as été il y a
une semaine,
il y a un an,
il y a cinq ans.
Je pense
que c'est...
Moi, je suis
toujours
à la recherche
de la meilleure
version de moi.
J'essaye,
je n'arrive pas
toujours et ça
me donne une petite
frustration.
Mais c'est bien
cette petite
frustration parce
que ça me permet
de m'améliorer.
Alors maintenant,
un autre format très
rapide et ça
s'appelle le dos
à dos coaching.
Tu es prêt ?
Oui.
Augustine ?
Oui.
Sur une échelle de 0
à 10, 17 ans,
je suis au maximum.
Quel est ton niveau
de bonheur dans ta
vie en ce moment ?
8.
Et pour être à 10,
il faudrait faire
quoi dans les 90
prochains jours ?
Pendant 80 jours,
vivre l'instant
présent et pas
m'inquiéter de la
suite de ma vie.
Que ferais-tu
si tout était
possible ?
Déjà,
être à la retraite
quand je sors
de cette interview,
et faire le travail
que je veux,
et après
pouvoir voyager.
J'adorerais voler.
Est-ce que tu as
peur en toi que
tout s'arrête ?
Très, très peur,
parce que je pense
que je suis
traumatisé de ces
quatre ans que je
n'ai pas travaillé
en Espagne.
Et du coup,
cette pensée
qui vient toujours
à la tête que ça va
s'arrêter net,
comme si je n'avais
plus existé.
Quel est ton plus
grand regret ?
Avoir fait mal à ma
mère à un
moment donné.
Ta plus grande
réussite ?
Me pardonner du mal
que je lui ai fait
à ma mère et de tout
ce qui m'est
arrivé en France.
Ce que tu
détestes le plus ?
L'injustice,
je ne peux pas
la supporter.
Ça me rend malade,
ça me rend fou.
Je peux devenir un
taureau si je vois
qu'il y a
une injustice
autour de moi.
Quelle est l'erreur
qui t'a fait
le plus grandir ?
Avoir trompé
mon couple.
Ça a été la cause
pour laquelle
j'ai fini ma
relation
de huit ans.
Si tu avais
Augustine à l'âge
de 10 ans devant toi
en ce moment,
qu'est-ce que tu
aimerais lui dire ?
Qu'il y a un enfant
formidable,
avec plein
de valeur, qui
fait beaucoup
de bien aux gens
et à la famille,
que c'est une belle
personne et surtout
que Qu'il ne
s'inquiète pas
et qu'il se fasse
confiance que ce
qu'il veut,
il va l'avoir.
Simplement,
il faut avoir
de la patience.
Si on devait
terminer ces
phrases,
ce serait quoi ?
La vie, c'est...
?
Un voyage,
c'est magnifique,
c'est un bonheur,
c'est génial,
c'est le bonheur.
Les gens sont...
Aujourd'hui,
je trouve qu'on
devient une société
très individualiste,
qu'on ne pense pas
beaucoup aux autres.
Donc,
je J'aimerais bien
reformuler ta phrase
et dire: Qu'est-ce
que tu veux que
les gens soient ?
Et je voudrais
que les gens soient
gentils,
bienveillants
et qu'on prenne soin
les uns des autres.
Je suis
Je suis
Agustín Galliana,
j'ai 45 ans,
je suis Espagnol
d'origine et je suis
quelqu'un
comme n'importe qui.
Et en 30 secondes,
une minute,
qu'est-ce que tu
pourrais dire
à des hommes
et des femmes
qui sont
dans la situation
dans laquelle tu
étais pendant quatre
ans et qui auraient
besoin peut-être
de réconfort
ou d'espoir ou
d'inspiration ?
Qu'est-ce que tu
pourrais leur dire ?
Qu'ils restent pas
à la maison,
qu'ils essayent
de trouver n'importe
quelle opportunité
pour sortir
de la maison,
pour rencontrer
des gens, pour faire
des choses.
C'est Et en réalité,
c'est un moment
magnifique
pour faire ce qu'on
veut vraiment
et qu'on se met pas
des limites
et qu'ils essayent
de trouver
des choses qui
leur plaisent.
Parce que c'est
l'unique façon
de sortir J'ai eu
une dépression parce
que dix ans après,
je me suis rendu
compte qu'à ce
moment-là, j'avais
une dépression.
Agustin,
merci mille fois.
Continuez de
nous inspirer.
À très bientôt.
Merci de ta
présence.
Merci à vous.
De bisous..