UNIK MEDIA

Comment décider de tout recommencer, surmonter ses peurs et ses doutes, repartir de zéro et réussir dans son domaine ? 
Agustin Galiana nous confie sans tabou son parcours inspirant et comment il a réussi à conquérir le cœur du public français, en réinventant totalement sa vie.

Podcast aussi disponible en vidéo sur Youtube : https://youtu.be/YZxjUrBuhb0?si=4EgZ9EVAYL7JzAJj

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What is UNIK MEDIA?

Les Rencontres inspirantes de Franck Nicolas.
Nous avons tous en nous des dons et des talents uniques.
Les grandes réussites de tous les domaines qui nous entourent ont su mieux que quiconque les découvrir et les exploiter pour vivre leur vie à 110%. Et si vous pouviez en être inspiré et reproduire ce même chemin ? Franck entre dans la "tête" de ces leaders incroyables pour vous livrer leur recette du succès.
Nous vous dévoilons des talents "UNIK" pour réussir à votre tour.

Pour moi, Paris,

c'est mon petit
Hollywood à moi.

Je suis venu faire

les Américains
en France.

La plupart des gens

qui nous écoutent
en ce moment pensent

qu'on peut plus
réussir dans plein

de pays sauf
en France.

Ça, c'est pas vrai.

Augustine Galliana,

acteur, danseur,
chanteur.

L'artiste raconte

son parcours hors du
commun pour Unique.

En Espagne,

j'étais dans un mood
où j'étais en train

d'essayer de pousser
la chance.

Et ensuite,

j'ai continué
à passer

des castings,
que c'est toujours

non, non, non, non,
non

Je
ne veux pas

que la chance
t'arrive avec

un doigt qui te
touche comme ça,

sinon que tu
crées ta chance.

Absolument.
Moi, je suis

toujours
à la recherche

de la meilleure
version de moi.

J'essaye,
je n'arrive pas

toujours et ça
me donne une petite

frustration,
mais c'est bien

cette petite
frustration parce

que ça me permet
de m'améliorer.

Il y a deux types

d'êtres humains
sur la planète.

Il y a des fous
heureux et des fous

malheureux, mais on
est tous fous.

Oui, c'est vrai.

L'obstacle, ce n'est
pas les autres.

L'obstacle,
c'est toi-même.

C'est les limites

que tu te poses
dans ta tête.

C'est de penser

que tu ne peux
pas y arriver.

On n'est pas obligé

de croire tout
nos pensées.

Le plus important,

c'est de croire
en toi-même.

Si tu ne crois pas
en toi, c'est mort.

Déjà, tu le dis,
je suis en train

de sourire, donc ça
me fait du bien.

Soyez
déraisonnables.

Ayez l'audace
de choisir vos

valeurs pour faire
de vous un grand

leader pour un
monde meilleur.

C'est

Agustin Valhiana
avec Fran Nicolas.

Bonjour Agustin.
Bonjour.

C'est chouette de
t'avoir avec nous.

Merci beaucoup.

Juste avant,
je disais à notre

équipe que tu étais
un vrai soleil.

Merci.

Et quand je vois
la chemise,

je me suis pas
trompé, c'est bien.

Écoute.
Un joli parcours.

Augustine,
tu es comédien ?

Comédien,

je suis chanteur
et j'ai une vraie

passion
par la danse.

Alors,

tu es né en Espagne
en Allemagne.

C'est ça.
On va parler

dans un instant
de ton parcours.

Ici, c'est un homme
qui a grandi

en Espagne avec
un parcours,

c'est vrai,
là encore,

vous verrez,
parfois rugueux.

Et puis,

il s'est dit:
Finalement,

pour X raisons,
ça fonctionne pas

tellement en Espagne
pour moi et je vais

aller réussir
en France.

Et ça,

c'est un parcours
qui est génial parce

que si vous êtes
aujourd'hui dans ce

pays-là à vous dire:
Finalement,

je suis coincé,
Je ne suis pas sûr

que ce soit
une vraie idée.

Sur la planète,
il y a pas juste

votre ville,
votre quartier,

votre département
et votre pays.

Mais j'aurais adoré

le voir comme ça,
en tout cas.

Dire: Ça ne marche

pas ici, je vais
réussir à côté.

Je ne l'ai pas
vu comme ça.

Je suis parti

en fuyant
de la situation

que j'avais
eue en Espagne.

Ce n'est pas que je
me suis dit: Ça ne

marche pas ici,
je vais aller

à côté, je vais
réussir à côté.

Ce n'est pas
si simple que ça.

On revient
à la genèse.

Là, tu as quel âge

sur cette photo,
par exemple ?

Je pense que j'ai
trois ans, je pense.

Trois, quatre ans.
Trois, quatre ans.

Quelle est
la situation, tu,

dans quel type
de famille ?

Papa, maman ?
Je viens d'une

famille ouvrière
très simple.

Mes deux parents,
ils sont profs.

Mon papa, il était
prof de français.

Ma maman, elle était

prof d'enfants avec
des besoins

spéciaux, autistes,
trisomiques.

Dans ton enfance,

tu dis:
J'ai eu le sentiment

d'avoir été
abandonné.

Oui, j'ai eu
cette impression.

J'ai eu cette
impression parce

que mes deux
parents, ils se sont

séparés quand
j'avais six ans.

J'ai été pas mal
élevé par ma

grand-mère parce
que mes deux

parents,
ils travaillaient.

Donc c'était ma
grand-mère qui m'a

amené à l'école,
qui me recevait

pour le déjeuner,
qui me recevait

l'après-midi pour me
donner les goûters.

Donc oui,
j'ai eu cette petite

impression quand
j'étais plus petit.

Beaucoup C'est

un coup d'homme
et de femmes

de la génération X,
on appelle ça

la génération
de la clé au cou.

Tu sais pourquoi ?
Non.

Parce que c'est
cette génération X

où les parents
travaillaient

pour la première
fois tous les deux

et l'enfant avait
la clé de la maison.

Pour ne pas

la perdre, il
la mettait au cou.

Et il pouvait
rentrer chez lui

faire ses devoirs
tout seul.

Finalement,

c'est un peu ton
histoire, mais tu ne

l'as pas forcément
toujours bien vécue.

Sauf que la clé,
c'était ma

grand-mère
qui l'avait.

C'est-à-dire,

on habitait tous
dans le même

bâtiment
et

au rez-de-chaussée,
on avait,

et on a aujourd'hui
encore,

une boutique,
c'était le commerce,

c'était le business
familial et c'était

ma grand-mère
qui ouvrait la porte

pour que je fasse
mes devoirs.

C'était quoi comme
business familial ?

C'était une boutique
de fringues

qui s'appelle
comme ma grand-mère,

qui s'appelle
Carminin.

Mais c'est drôle ce

que tu dis,
parce que Je voulais

te parler aussi
d'un truc.

Je ne sais pas si tu

as parlé dans
ton émission.

Parce que je ne sais
pas si tu connais

les enfants
Arc-en-ciel.

Oui.
Tu les connais ?

Oui.

Moi, je suis un
enfant Arc-en-ciel.

Parce qu'en fait,

mes parents,
avant de m'avoir eu

moi,
avant que je sois

né, mes parents,
ils ont eu

une petite fille
qui n'a pas survécu.

Elle a été décédée

quelques
jours après.

Et du coup,
aujourd'hui,

elle serait plus
âgée que moi.

Du coup,

aujourd'hui,
je suis l'aîné.

Mais en réalité, je
ne suis pas l'aîné.

Et cette enfant,
Arc-en-ciel,

il a vécu comment
son enfance ?

Qu'est-ce
que ça donne ?

Très bien.

En fait,
je suis arrivé

à la vie de ma
famille et j'étais

très attendu
parce que je

comblais le vide
que ma sœur, entre

guillemets,
avait laissé.

Voilà, j'ai redonné
la joie à ma famille

et quand j'avais
un an,

mon grand-père,
il est décédé

et du coup,
ma grand-mère

qui s'est occupée
de moi pendant

toute mon enfance,
elle s'est penchée

sur moi et du coup,
je me suis rendu

compte au fur
et à mesure

des années que mon
but de vie,

c'était faire
du bien aux gens.

Parce que je sens

que depuis
tout petit...

Quand tu t'es
aperçu de ça ?

Je ne sais pas,
en venant en France.

Plus tard ?

Donc, on va
en parler plus tard.

Je me suis rendu
compte que J'avais

fait ça pendant mon
enfance avec ma mère

et avec ma
grand-mère.

Là, tu as six ans
et tes parents

divorcent à ce
moment-là.

C'est ça.
Tu le vis comment ?

Je le vis avec mon
frère, en fait.

On partage cette

situation et c'est
étonnant parce

que c'était
le premier couple

qui s'est séparé
de la ville.

Et du coup,
on a été tous

les deux un peu
stigmatisés.

À l'école ?
Signalés, oui.

Donc ?

Oui, ça n'a
été pas simple.

Ce qui est

incroyable,
c'est que tu es

le premier couple
à l'époque.

Là, on est en 1980.

C'était les
années 1980.

Premier couple
dans ta ville.

Ce n'est pas
une grosse ville.

Non, c'était

une ville de 25
000 habitants.

Aujourd'hui,

il y a beaucoup
plus de gens.

Le premier couple
qui divorçait.

Et là, du coup,
le réflexe

des enfants, c'était
la stigmatisation.

Oui, un peu.
Un petit peu ?

Oui.
Et toi, tu t'es dit

quoi à ce moment-là,
pendant ce divorce ?

Quelle trace ça t'a

laissé, maintenant,
avec du recul ?

Au début, tu ne
comprends pas.

Tu penses aussi
que tu fais partie

de cette situation,
que tu fais partie

de la cause de
la séparation.

Et voilà pourquoi tu
voulais absolument

mettre après
du bonheur aussi.

Voilà.

Et surtout,
je voyais qu'il y

avait une tristesse
à la maison.

Et moi, j'étais
toujours...

Je le suis toujours,
je suis un homme

très tonique
et très vivant.

Et du coup,
j'essayais de faire

une sorte que ma
mère soit heureuse

et qu'elle ne
soit pas triste.

Et du coup,

j'étais un peu
le clown tout

le temps et essayer
de ne pas lui donner

des problèmes,
de faire du bien.

Et ça,

c'était un poids
ou c'était naturel ?

Non, c'était
naturel.

C'était Pour moi,

ce n'était
pas un point.

Tu parles de maman,
mais ton père, lui,

il était prof
de français ?

Ouais.
Mais ce qui est

incroyable,
c'est qu'il ne t'a

jamais parlé
français.

Moi, jamais.

Mais what's
going on ?

Non, mais c'est
comme ça.

Parfois,

tu passes toute ta
journée à faire

un truc et tu
arrives à la maison,

tu n'as pas envie de
faire la même chose.

Mais je ne lui
en veux pas.

Oui, tu ne lui
en veux pas.

Je ne lui en veux
pas parce

que le fait
de garder ce

mystère,
ça m'a donné aussi

l'envie de venir
en France quand

je me suis dit:
Qu'est-ce que je

fais maintenant,
que je ne sais pas

quoi faire
avec ma vie.

Ça m'a donné envie
de découvrir

la France, de venir,
d'en savoir un peu

plus, d'apprendre
la langue.

Tu dis que tu as eu
une adolescence

un peu, entre
guillemets, bizarre.

C'est-à-dire que tu

disais: J'étais trop
sensible pour être

avec les garçons
et j'étais trop

garçon pour être
avec les filles.

Ça veut dire quoi ?

Ça veut dire que tu
es dans une case

où tu n'es pas
accepté d'un côté

et pas accepté
de l'autre.

Parce que j'avais

une sensibilité
par le dessin,

par la danse,
par le théâtre,

par la musique, par
tout ce qui était...

La danse, la danse,
c'était la zé.

Oui, la danse aussi,

tout ce qui était
physique, j'adorais,

mais moi,
je n'adorais pas

courir derrière
un ballon.

Même si tu étais
bon, il paraît.

J'étais très bon.
J'étais très bon.

Avec les pieds,

avec les mains,
avec la tête,

j'étais très bon
avec les ballons.

J'adorais faire ça,

j'adorais finir mes
cours et aller

chez les potes
et danser,

surtout chez les
copines,

parce que les
garçons,

à cette époque,
on ne danse Les

garçons, on ne
pleurait pas.

Les garçons,

on n'était
pas sensible.

Les garçons,
on était...

Tu es dur.
On était des matchs

espagnols qui
jouaient au foot.

En plus, en Espagne,
ça parle fort.

Voilà, ça parle.

Donc là,
on ne t'a pas pointé

du dent une deuxième
fois encore

en disant: C'est
une fille ?

Oui, un peu.

Ce n'est pas
une fille,

mais il est
sensible,

il est fragile,
il est vulnérable.

Moi, j'avais
une sensibilité

très à fleur de peau
et à fleur de mots.

J'étais un peu
timide aussi,

en même temps que
j'étais explosif.

Tu avais un côté
réservé, on va dire.

Oui.
Tu as voulu être

danseur,
tu lui as dit à tes

parents,
ils t'ont dit: Non,

va faire de
la biologie.

Quand j'avais 14

ans, ma mère,
elle m'a amené à mon

premier spectacle
de danse et quand

j'étais émerveillé
en voyant

ces gens
qui dansaient

avec les lignes
des bras, des jambes

tellement élégants,
tellement...

Parce que vous avez

vu comment
il en parle ?

C'est juste
incroyable.

Pour moi,
c'était incroyable.

C'était un gâteau
au chocolat.

Oui, c'était ce que
je voulais faire.

Je voulais
devenir ça.

En nt de la pièce

et de la salle,
je lui ai dit à ma

mère: Je veux
faire ça.

Et ma mère,
elle m'a dit:

Pourquoi tu
veux faire ça ?

Mais tu danses déjà

bien, tu n'as pas
besoin de faire ça.

Il faut que tu
travailles,

il faut que tu
fasses des études.

Je fais partie

de cette génération
des enfants que ses

parents, ils ont été
le premier à faire

des études,
le premier

à travailler,
comme tu dis.

Mais ça m'a mis

une pression
de qu'ils voulaient

que je fasse aussi
Ça, c'est ça.

Donc, pour eux,
les métiers

artistiques,
ils n'étaient pas,

entre guillemets,
un vrai travail.

Donc, finalement,

tu pars dans tes
études de biologie.

C'est ça.

Ces études se
passent comment ?

Ça se passe bien ?

Ça se passe bien
parce que je fais

un deal avec
mes parents.

Je leur dis: À mes

18 ans: Je fais ce
que vous avez voulu.

J'ai des belles

notes, donc je pars
faire des études

de biologie,
mais en même temps,

je vais faire
des études de danse.

Et du coup,
j'ai commencé

à faire de la
danse un peu.

Tu avais un côté
négociateur.

J'ai dû,
j'étais obligé.

C'est bien,
parce que tu as

beaucoup d'ados
qui ne peuvent pas

avoir ce choix
de négociation.

Il y avait quand

même une ouverture
des parents.

Tout à fait.
Oui, évidemment.

Ensuite, danse,
cinéma, etc.

Raconte-nous

les débuts
artistiques

réellement
en Espagne.

Ensuite ?

Les débuts
artistiques, ça a

été dans l'école
de danse.

Et après, j'ai passé

une audition
pour partir à Madrid

parce que je me suis
rendu compte que je

ne voulais plus être
à l'université,

que je voulais
être sur scène.

Et du coup,

comme j'ai vu
que la danse était

très, très,
très compliquée

parce que j'ai
commencé à mes 18

ans et du coup,
mon corps,

il était déjà formé
et je pouvais pas

avancer physiquement
en parlant,

je me suis dit: Je
vais essayer d'être

sur scène avec
d'une autre façon.

Et du coup, je suis
parti à Madrid.

J'ai passé

une audition pour
une compagnie

de théâtre
et j'étais pris

et je suis
parti à Madrid.

Et c'est là
que l'aventure

artistique,
elle a commencé.

Une rapide pause,

les amis,
avant de revenir

à Unique pour vous
rappeler la sortie

de mon nouveau
livre, l'Effet 110.

Perte de sens

dans votre
quotidien,

manque de clarté
et de méthode,

stress lié
à l'argent,

aux autres,
à votre carrière.

Si vous avez besoin

d'outils
de croissance

pour vos prochains
défis ou si vous

vous sentez figé
dans vos projets,

ce guide stratégique
est fait pour vous.

L'effet 110 va vous

présenter 30
concepts

de coaching,
des parcours

inspirants,
des schémas,

une méthode complète
d'auto-coaching avec

des questions à vous
poser, des synthèses

pour vivre votre
vie à 110%.

Il a été aussi conçu
non seulement

pour vous offrir
les meilleures

stratégies,
mais aussi pour vous

inspirer et vous
permettre,

durant toute votre
lecture,

en temps réel,
de modifier vos

habitudes pour déjà
appliquer ce guide.

À la fin du livre,

vous aurez
déjà progressé.

Il a été conçu
comme cela.

L'effet 110,

c'est un partage
de ce qui a

fonctionné aussi
pour moi et pour les

dizaines de milliers
de leaders

et d'entrepreneurs
issus de 50 pays

que j'ai accompagnés
depuis 20 ans.

Si vous avez faim

de plus,
faim de croissance

dans votre carrière
ou votre vie privée,

l'effet 110 est
fait pour vous.

Allez,
retour maintenant

dans notre partage
au sein de Nek.

Donc, 2007, 2008,

crise, forte
crise en Espagne.

Oui, c'est ça.
J'ai fait déjà mes

études
d'interprétation

dans quatre
écoles à Madrid.

Ça fait déjà

quelques années
que je travaille

à la télé,
espagnole,

depuis 2002
et la crise

économique,
elle arrive.

Et tu perds tous
tes mandats ?

Il y a un projet
qui finit.

Je décide
d'échanger d'agent.

Ça se passe mal.

J'ai fait un
mauvais choix.

Et voilà.
Et du coup...

Sans travail.

Pendant quatre ans,
je n'ai pas été

appelé pour
travailler.

On parle De
quand à quand ?

De 2008 à 2012.

Donc, 2008, 2012,
traversée du désert

de Gobi,
comme je dis ?

Oui, sauf que- Tu

fais quoi
pour vivre ?

Moi, j'avais fait

beaucoup d'économie
parce que j'avais

travaillé à la télé,
j'avais des bons

salaires,
donc j'ai fait

beaucoup et je vis
de cette économie

que j'avais fait
pendant des années.

Pendant quatre ans ?
Oui.

Je vis pendant

quatre ans
de ça en produisant

deux pièces de
théâtre, un album.

C'est là où je

commence avec
la musique.

Là, tu retournes

chez ta
maman vivre ?

Non, j'habitais
à Madrid.

J'habitais à Madrid,

mais j'avais fait
beaucoup d'économie.

J'étais très bien

élevé par ma
grand-mère.

Et pendant
quatre ans ?

Par ma grand-mère

qui était une femme
qui m'a appris à

faire des économies
qui m'a appris

énormément
de valeurs.

Et du coup,
j'ai eu la chance

de la voir
et de pouvoir faire

ces économies
pendant des années.

Tu n'es pas
un dépensier, toi ?

Non.
Non ?

Non, je suis

quelqu'un
qui vit normal.

Tu as caché

la Rolex, quand
même, avant l'heure.

Oui, tu vois ?
Et les bagues.

Avec les bagues,
oui.

Pendant ces quatre
ans, je suis devenu

moteur de
mon métier.

C'est moi, je suis
devenu créateur.

Pour moi, c'est
un trésor que j'ai.

C'est que si je n'ai
pas de travail,

je cherche le moyen
de de faire mes

projets et de
trouver une sortie.

En clair,
tu as travaillé

à créer ton propre
business,

finalement, pendant
ces quatre ans.

Voilà.

C'est pour ça que je
dis que la musique,

elle m'a sauvé,
parce que ça a été

grâce à un
ordinateur et grâce

à une application
que j'ai commencé à

faire de la musique
à la maison parce

que je m'ennuyais
et je pouvais pas

être sans
rien faire.

Et du coup,
j'ai commencé

à faire
de la musique

et c'est grâce à ça
que j'ai écrit mon

premier album,
que j'ai produit

moi-même,
que j'ai envoyé

les bandes de son
à une entreprise

pour qu'ils le
mettent dans un CD.

C'est moi qui
ai tout fait.

C'est incroyable

parce que tu
réalises

que la plupart
des gens,

soit vont trouver
un travail

alimentaire
pour vivre,

parce que la plupart
des gens,

dans ce cas-là,
n'auraient pas

quatre ans
d'économie,

ou alors ils vont
chuter,

avoir un genou
à terre et parfois

aboyer du noir et
peut-être déprimer.

Toi, il y a
un élément

incroyable
dans ton

tempérament,
c'est que un, déjà,

tu as anticipé et tu
as mis de l'argent

de côté,
ce que la plupart

des artistes
ne font pas.

Ils ne le font pas.
Ils ne le font pas.

Une quatre ans
de réserve.

Mais il y a un truc
qui est formidable

dans ton parcours,
je trouve,

si je peux me
permettre,

c'est que dans ce
moment-là où tu

perds tout ton
travail,

tes repères,
tes liens sociaux

avec les l'argent,
la sécurité,

parce que tu as
manqué un peu de

sécurité à un
moment donné.

Mais tu te dis: Je
vais malgré tout

avoir la richesse
artistique,

garder le moral
et l'énergie et tu

vas créer dans cette
période de crise.

Ça, ce n'est
pas commun.

Tu le Ça, ça te
réalise ou pas ?

Non,

je me rends pas
compte parce

que pour moi,
c'est normal.

Ça, ça vient d'où ?

Ça vient de la
grand-mère ?

Je sais pas.

C'est très évident,
c'est ce...

Peut-être,
ça vient d'une

hyperactivité
artistique qui vient

de très loin de
quand j'étais petit.

Mais il n'y avait
pas eu de down ?

Évidemment que j'ai
eu des down.

J'ai eu des down

et j'ai eu
des moments où je

n'avais plus envie
de rien faire,

où je n'avais
pas envie de...

Où tu es fatigué,

où tu sens que tu
dois tiré

du chariot,
toi tout seul.

Mais finalement,

une fois que tu es
dans la création,

c'est ça qui était
dans l'énergie

et c'est ça
qui était

dans l'envie
de continuer.

Donc ta façon de te

redresser,
c'était de tout

de suite te
remettre au travail.

Après,
j'ai eu la chance

aussi de travailler
avec...

Parce qu'à côté,
j'ai donné aussi

des cours de danse
et de théâtre.

Donc, tu travaillais
quand même ?

J'ai travaillé
un tout petit peu.

J'ai collaboré avec

une fondation
pour des enfants

qui avaient
des problèmes

d'intégration
dans les écoles.

Donc, tu aidais
les autres.

Ça te ramène un peu
à l'activité

de maman
qui était sensible

chez les
différences.

Oui, à l'activité
de maman et surtout

à me voir refléter
dans ces enfants

qui avaient besoin,
qui étaient un peu

pas intégrés
dans une école.

C'est drôle que je
parle de tout ça

parce que Parce
qu'en fait,

d'un côté,
je me sentais quand

j'étais gamin très
intégré

dans l'école,
mais de l'autre

côté, pas du
tout intégré.

Mais je n'en parlais
pas à la maison.

Parce que comme mes

deux parents,
ils étaient profs,

je ne voulais pas
lui foutre la honte.

Dans tout ça,

c'était
sur mes épaules.

Tu es une crème avec
les gens quand même.

Parce qu'avant,

tu voulais pas
embêter tes parents.

Avant,
et après le divorce,

je veux pas les
embêter non plus.

Je vois pas pourquoi

on doit embêter
les gens.

Non, les enfants,

on fait pas ça
pour embêter.

Les enfants ont

des besoins,
ils n'ont pas ce

recul de le donner
systématiquement.

Peut-être,

ça a été ma façon
de me sauver aussi.

On met pas de chance

sur mon frère,
sur ma mère.

Je voyais pas ce

que je vivais
et j'ai pu vivre ça

d'une façon plus
positive en me

penchant sur les
autres, peut-être.

Je dis souvent
que l'une des plus

belles façons de
mettre un terme à

la souffrance
dans l'instant,

c'est de ne plus
penser à soi-même.

Ce qui nous fait

souvent souffrir,
c'est d'être moi

avec moi en
permanence.

Et dès qu'on pense
à d'autres personnes

ou qu'on s'occupe
d'autres personnes,

même dans l'instant,
immédiatement,

je déprime,
je ne suis pas bien,

il y a un incendie,
il y a un enfant

à sauver, j'arrête
de déprimer.

C'est automatique.

Est-ce qu'on
pourrait trouver

aussi un mécanisme
comme ça

de une sensation
où tu étais dans une

phase difficile
et le fait d'aider

les autres,
te détourner aussi

de me, everything
is about me ?

C'est sûr
que c'est comme ça.

Parce qu'en fait,

tu oublies un peu ce
qui t'arrive pour

voir qu'est-ce qui
se passe en face.

Bon, 2012, tu dis:
enough is enough.

Ça fait quatre ans
que je ne travaille

pas, je n'ai
plus d'argent.

Je viens de finir
une relation de huit

ans et il n'y
a rien qui va.

Donc là,
c'est la cata.

Je suis vraiment
dans le noir,

ça veut dire que je
suis dans la merde.

Dans la merde

psychologique, dans
la merde économique.

Et qu'est-ce

qui tourne
dans la tête ?

Qu'est-ce que tu
dis à ce moment-là ?

J'essaie de trouver

un boulot n'importe
où, je trouve pas.

C'est la crise

économique
en Espagne.

J'avais un CV

complètement
artistique.

Je n'ai pas

de solution pour
gagner de l'argent.

Je n'ai jamais mes

CV dans des bars,
dans des boutiques.

Personne ne me prend

parce qu'il y a 15
000 personnes

qui servir dans
un café avant moi.

Et là, il y a un ami

français qui me dit:
Écoute, si tu ne vas

pas bien,
viens me voir

à Paris
quelques jours.

J'ai envie pour ton

anniversaire, venez
me voir à Paris.

Et moi,

quelques mois après,
je viens à Paris- Et

là, tu ne parles pas
un mot de français ?

Bonjour, salut,

combien coûte
la baguette ?

Je sais dire
deux baguettes.

Tu vois ?

Comme on dit deux

baguettes
en espagnol ?

Dos barras de pan.

Barras de pan ?
Barras de pan.

Très bien.

Et du coup,
je viens,

je passe une semaine
ici, c'est cool.

Et je rentre

à Madrid et le temps
commence à passer.

Je commence à me
dire: Mais pourquoi

pas, j'irai
pas à Paris ?

Et tu es resté
combien de temps

à Paris pour voir
un petit peu le...

?
Cinq jours.

Pas plus ?

J'ai resté une
semaine, sept jours.

Et je rentre et je
me suis dit:

Pourquoi pas,
je partirai à Paris

et trouver
un travail,

je ne sais pas,
dans un resto,

n'importe où,
dans une boutique.

Là, je décide
de partir à Paris.

Tu partages
à personne l'idée.

Là, cinq mois après,

je communique
à ma famille.

Je pars à Paris
et je vais voir

qu'est-ce
qui se passe.

Mais c'est super
audacieux parce

que tu parles très
peu le français.

Tu n'as pas

d'expérience
en français.

Je vais dire:

Bonjour,
je m'appelle Agustin

dans une galiana
de baguette.

Salut, quel
âge as-tu ?

J'arrive à Paris,

il y a cet ami à moi
que je connais

depuis très
longtemps,

qui me loge au début
chez lui.

Petit à petit,
je trouve un travail

dans une boutique
à fringues.

On me vire parce
qu'on me dit que je

suis trop sympa avec
les gens,

que je parle trop
avec les gens.

On te dit quoi ?
Oui, ça.

Que tu es
trop sympa ?

Oui.

Je ne passe même pas
la période d'essai.

En fait,
le côté un peu

candide,
c'est-à-dire qu'on

peut avoir
le sentiment

que les Espagnols
qui sont tellement

avenants,
tellement gentils

et qui font
rapidement confiance

en plus,
les Espagnols.

Oui, c'est vrai.

Mais je trouve
que les Espagnols

ont un très
tempérament encore

très différent
des Français.

Oui, évidemment.
Tu Ça, ça te fait

quoi comme
différence ?

La différence,

c'est celle-là
que t'as dit.

Nous, on te

la confiance tout
de suite et vous,

vous êtes plus
réservé pour ça.

Mais au moment
que vous dites

que vous faites
savoir à l'autre

que vous êtes
des amis,

vous êtes des amis
pour toute la vie.

Ça se fait de savoir
que c'est mon ami.

Non, mais
c'est vrai.

J'ai vécu ça avec

plusieurs amis
français.

Donc c'est très
petit à petit,

mais une fois qu'on
te dit que

je suis ton ami,
c'est la vérité.

C'est un bain
culturel,

finalement,
dans lequel tu

plongais
immédiatement.

Oui.
Et donc,

parmi les petits
boulots que tu fais

pour gagner
ta vie...

Ça, j'avais 14 ans
sous cette photo.

On avait fait

un voyage au
lycée pour...

Mais tu me l'avais
pas dit à 14 ans

que t'étais
allé en France.

Tu crois que je
ne savais pas ?

Tu crois que je ne

savais pas,
Agustín ?

Tu m'as pas demandé.

Oui, c'était
le premier voyage

que j'ai fait
en France.

Et voilà, pendant...

En fait, la France,

ça m'a déjà charmé
à ce moment-là.

Pourquoi je te veux

voir cette
photo aussi ?

Ce n'est pas pour te
piéger, évidemment.

Oui, je sais.
C'est parce que

parmi les petits
boulots,

tu vas devenir guide
touristique.

C'est-à-dire que tu
connais mieux Paris

que moi,
c'est certain.

Je sais pas.
D'où vient cette

idée de devenir
guide touristique ?

Ça a été par hasard.
Pour des Espagnols ?

Oui, pour des
hispanophones.

Espagnols,

argentins,
péruviens,

tout le monde
qui parle espagnol.

En fait,
ça a été par hasard

parce que j'ai
cherché un boulot

en étant à Paris
et un pote de Madrid

qui est coiffeur
et qui habite

à Paris, il me dit:
Écoute, moi,

j'ai quelques heures
par semaine où je ne

bosse pas,
je vais y aller.

J'ai un pote

qui fait des visites
guidées, j'aimerais

bien devenir
guide touristique.

Je dis: Écoute,
je vais venir avec

toi parce que je
n'ai pas de boulot.

Donc, je vais venir

voir si ça me
tente ou pas.

Du coup, je suis
venu avec lui.

On a commencé

à faire la visite
guidée

et à la moitié
de la visite,

mon pote,
il part et moi,

je reste émerveillé
d'écouter l'histoire

de la France
et de Paris.

Je suis quelqu'un
qui aime l'histoire,

qui adore apprendre
des choses.

Et tout d'un coup,
je me suis dit:

Écoute,
pourquoi pas ?

Je me penche pas

dans l'histoire
de la France

et de Paris et je
passe les auditions

pour devenir
guide touristique.

Et je suis devenu

guide touristique
à Paris et j'ai fait

ça pendant deux
ans et demi.

Et c'est incroyable.
Mais c'est génial.

C'est le travail

qui m'a redonné
l'envie de tout,

qui m'a fait me
retrouver avec

moi-même,
qui m'a fait...

J'avais mon public
tous les jours.

J'avais des groupes
de 30, 40 personnes

Je faisais
mes sketchs.

Ton One-Man-Show ?

Oui, c'était
un One-Man-Show.

Incroyable.
Donc, tu étais

le favori des- Je
sais pas si j'étais

le favori,
mais je peux te dire

que je faisais
passer un très bon

moment en touriste
parce que j'ai

utilisé mes talents
de comédien

pour raconter
les histoires.

C'était incroyable.

C'était incroyable
que tu dis: J'avais

mon public,
j'avais ma scène.

C'était génial parce

que j'étais
très mal.

J'étais très mal
psychologiquement.

J'étais mal
économiquement.

Je n'avais pas

un entourage qui
me soutenait.

Et du coup,
ce travail,

ça m'a donné
un cercle d'amis.

Ça m'a permis
gagner de l'argent.

Ça m'a permis
de me redécouvrir.

Là, tu as quel âge ?
J'ai 35 ans.

35 ans ?
Oui.

Ça m'a permis de me
redécouvrir,

ça m'a permis
de me redécouvrir.

Ça m'a permis
de me réinventer.

Et j'ai trouvé
un boulot qui me

rendait tellement
heureux.

Qui te faisait
vibrer ?

Oui, parce que je
sentais que que je

transmettais quelque
chose,

que je faisais
découvrir une ville

que j'adore et que
j'ai toujours aimée.

Donc là,

tu te redresses,
35 ans, ça repart.

Deux ans,

reprendre
les plumes.

Et puis ensuite,
comment on arrive

à la fin à Je
l'avais rencontré

Gérard Juniaud, une
série sur TF1, etc.

Gérard Juniaud,

je l'avais
déjà rencontré.

Je l'avais rencontré
à Séville parce

que j'avais tourné
avec lui le film

Rose et Noir
en 2006.

Le fait de tomber
dans des séries

chez TF1 ou d'avoir
fait Rising Stars

chez M6 ou de faire
les séries que je

fais, ça a été
parce que...

On va revenir
en arrière.

Ces deux ans
de guide

touristique,
qu'est-ce qui se

passe à ce
moment-là ?

Comment on arrive

à basculer dans
ton univers ?

Pendant deux ans

et demi,
je fais des visites

guidées et à côté,
j'essaie de voir

tous les Français
que je peux.

J'essaie d'apprendre
le français J'y vais

beaucoup au cinéma,
j'écoute beaucoup

des chansons
françaises,

j'écoute beaucoup
la radio française.

Tu prends des cours

de français
à ce moment-là ?

Non, pas à ce
moment-là.

J'apprends comme ça

dans des soirées
que mon pote

m'invite,
beaucoup de cinéma,

beaucoup
de de musique pour

que mon oreille
s'habitue

aux sonorités
françaises.

Et je commence à
passer des castings.

On me dit: Non, non,

non, non, non,
On me donne ma

première
opportunité là.

Donc ça y est, là,

c'est le came,
le yes.

Tu ne peux pas
passer ça comme ça.

Non, mais pour moi,

je me rappellerai
toujours.

C'était un monument,
non ?

Je me rappellerai
toujours quand on

m'appelle
pour faire chef.

Pour France 2,
j'étais

sur le Pont-Neuf
en train de marcher

pour aller faire
une visite guidée.

Et on m'appelle mon

agent que j'avais
réussi à avoir

pendant ces
deux années.

J'ai quand même
tenté ma chance

et on m'appelle
pour me dire

que j'avais réussi
à avoir ce rôle

et pour moi,
ça a été magnifique.

Et là, tu es
sur le Pont-Neuf ?

Oui, j'ai

fait une visite
guidée comme jamais.

La meilleure visite
guidée de ma vie.

Donc là, l'aventure,
elle commence

finalement
à ce moment-là.

Parce que tu
performes.

Tout à fait.

La chaîne est
contente de toi.

Oui.
Et ensuite ?

Et ensuite,

j'ai continué
à passer

des castings,
que c'est toujours

non, non, non, non,
non

Aujourd'hui,
d'une bonne façon,

mais au début,
c'est difficile

parce qu'on te dit
non à toi,

à tes émotions,
à ta façon

de parler,
à ta gestuelle.

C'est-à-dire tu
travailles avec ton

corps, avec ta voix,
avec ton regard.

C'est difficile
de se justifier.

C'est très
difficile.

Mais tout d'un coup,
ça arrive un pote

qui m'appelle
sur Facebook,

qui m'envoie
un message

sur Facebook en me
disant:

Il y a une série
qui s'appelle Clem.

Il cherche

un comédien
pour jouer le fils

d'une Espagnole
dans cette série.

C'est le rôle
principal ?

C'est un des rôles.

C'était un rôle...
Aujourd'hui, oui,

mais c'était un rôle
de trois épisodes.

Et du coup,

j'y vais,
je passe le casting

et on m'appelle
et on me dit oui.

Et c'était canon

parce que j'allais
jouer le fils

de Victoria's April,
quand même.

Il me donnait

comme il préférait,
espagnol.

Donc pour moi,
c'était énorme.

Ce que je vois aussi
dans ton parcours,

depuis le début,
j'aime souligner

parce que si on ne
souligne pas,

tu as tendance
à banaliser.

Peut-être les gens,

à ne pas comprendre
les épreuves.

Mais lorsqu'on est
artiste,

on est le produit,
comme tu l'as dit.

On est nous-mêmes
le produit.

Et souvent,

quand on dit non,
on a tendance

à avoir du mal
à dissocier.

Oui, l'artiste
de toi-même.

De l'homme.

Oui, mais c'est
difficile

à dissocier parce
qu'en fait, moi,

je travaille avec
mes émotions.

Moi, je travaille
avec mes souvenirs.

Moi, je travaille
avec mon vécu.

Et du coup,

je ne peux pas me
détacher de ça.

Du coup, on me
dit non à moi.

Et dans ta vie
privée, tu arrives

à prendre ce recul
maintenant dans ta

vie privée,
avec tes amis,

à prendre ce type
de recul et à moins

souffrir de
certaines émotions.

Oui, évidemment.
Et je prends aussi

conscience de tout
ce qui m'est arrivé

grâce aux yeux
de mes amis,

de comment
ils me voient.

Parce
qu'au bout d'un

moment,
tu penses

que les choses se
font de manière

naturelle et que
c'est normal.

Mais en réalité,
ce n'est pas normal.

Absolument.

J'ai un pote qui me
dit: Non, mais c'est

normal que ça
t'arrive.

Je lui dis: Non,

mais ce n'est pas
normal du tout.

Ce n'est pas
normal du tout.

Pour moi, ce qui est

normal, c'est que ça
ne t'arrive pas.

Mais c'est
extraordinaire.

Quand ça t'arrive,
c'est

extraordinaire,
ce n'est pas normal.

Peut-être,

il me dit que c'est
normal parce

que c'est logique
que ça m'arrive.

Mais pour moi, c'est
extraordinaire.

C'est l'aspect

pour laquelle il
t'a dit ça.

Est-ce que tu penses

que la vie,
c'est plus

une question de
chance ou de choix ?

La vie,

c'est une question
de travail,

de mettre en valeur
tes principes,

d'être rigoureux,
d'être très

discipliné,
de travailler.

Travailler fort.
De travailler fort,

de beaucoup
de sacrifices.

Je ne crois pas

que la chance
t'arrive avec

un doigt qui te
touche comme ça,

sinon que tu
crées ta chance.

Et c'est grâce aussi
aux gens,

avec les gens
qui t'entourent.

Non, bien
s'entourer.

Parce que tout
à l'heure,

tu me dis: Je me
reconnaissais

dans le regard
des autres.

Oui, évidemment.

Il y a des gens
qui croient en toi

aussi,
des gens

qui travaillent avec
toi, des équipes

qui travaillent
avec toi.

C'est très important

que les gens avec
qui tu travailles

croient en toi et
qui te soutiennent.

C'est très,
très important.

Le plus important,

c'est de croire
en toi-même.

Si tu ne crois pas
en toi, c'est mort.

Et à la fois,
tu as trouvé ta

recette pour
croire en toi.

Beaucoup de gens n'y
arrivent pas

tout de suite aussi
instinctivement.

Je ne sais pas

si j'ai la recette,
mais même si j'ai

doute beaucoup
de moi,

j'essaie
de m'affirmer,

j'essaie
de me dire de belles

choses,
de m'aimer un peu.

Et c'est difficile
en quel moment ?

C'est difficile
tous les jours.

En fait,

la vie de l'artiste,
ce n'est pas simple.

Il faut beaucoup se

rassurer, il faut Il
faut se parler avec

beaucoup d'amour
parce qu'on a

une petite voix
qui te dit: Non,

ne fais pas ça,
tu ne vas pas

réussir,
tu ne vas pas y

arriver, tu n'es
pas si bon que ça.

Tu vois ?
Tu as tout ça

que c'est C'est ta
tête, c'est ta

petite voix méchante
que tu as là,

toutes tes
insécurités

qui sortent,
toutes tes peurs.

Du coup,
il faut essayer

de balayer
ça un peu.

Comment tu balayes

ces pensées
négatives ?

Avec les pensées
positives.

Pensées positives,
oui.

En t'affirmant.

Oui, des
affirmations.

Moi, je fais
des exercices tous

les matins,
j'y crois au moins,

j'aime, j'ai
du succès.

Avec du tapping ?
Oui,

avec du tapping,
avec des phrases.

J'aime,

je veux réussir,
j'ai confiance

en moi,
les gens m'aiment.

Tout d'un coup,

déjà, tu le dis,
je suis en train

de sourire, donc ça
me fait du bien.

Tu vois ce que je
veux dire ou pas ?

Absolument.
D'ailleurs,

je le dis souvent-
C'est con,

j'ai pu paraître
un con ce matin

sur mon lit en train
de en train de dire:

Je m'aime, j'ai
confiance en moi.

Mais c'est vrai
que ça me donne

le sourire et ça me
change l'émotion.

Cette peur que
j'ai pu avoir.

Non, mais si ce
projet, il finit,

est-ce que On
va m'appeler ?

Parce que comme je

suis traumatisé
de mes quatre ans,

tu vois ce que
je veux dire ?

Quand un projet va

finir, je me suis
dit: Mais on va

m'appeler
pour la suite.

J'ai fini un album,

mais on va
m'appeler pour...

Est-ce que je vais

me faire un autre Je
veux avoir une suite

ou pas, ou tu vas
s'arrêter là en sec.

Et du coup,

je fais ces
exercices pour me

donner de la
confiance.

C'est génial.

Je ne sais pas
si c'est génial.

C'est du bon mot, en
tout cas, pour moi.

Ou si je suis
un fou, mais en tout

cas- Il y a ma
grand-mère

italienne,
c'est pour ça que je

suis plus du
côté italien.

Ma grand-mère

italienne disait: Il
y a deux types

d'êtres humains
sur la planète.

Il y a des fous

heureux et des
fous malheureux.

Mais on est
tous fous.

Oui, c'est vrai.

On a tous
un côté folie.

Oui, et après,

c'est vrai que
ta tête fait

le choix de penser
négativement.

Mais pourquoi pas

l'obliger à penser
positivement ?

C'est formidable.

D'ailleurs,
on me dit souvent:

Franck, comment
on peut faire ?

En fait,

on a entre 60 000
et 70 000 pensées

par jour
par heure de réveil.

C'est-à-dire qu'on

se parle en
permanence.

Ce qui est

incroyable,
c'est que plus

de 90% de ces
pensées sont

les mêmes
que la veille,

tous les jours, sans
un travail sur soi.

Ce que tu fais déjà
avec le tapping,

avec les
affirmations, etc.

Ce qui est fou

dans ces pensées
qui reviennent

de la veille,
qui sont 9 sur 10,

sont les mêmes et on
ne s'en aperçoit

pas, c'est qu'une
grande partie

d'entre elles
sont négatives.

Ce qui nous amène

chaque jour-
Énormément.

Tu le sens, toi ?

Oui, évidemment.

Ce qui nous amène
chaque jour

quasiment à composer
avec environ 40 000

pensées négatives
schématiquement.

J'ai lu un jour

dans un livre à 2,
50 $ qu'il ne

fallait pas croire
toutes ces pensées

et mes participants
me disaient: Franck,

j'ai lu ça
comme toi.

Est-ce que tu
es d'accord ?

Je dis: Je ne suis

pas très
à l'aise avec ça.

Ils me dit:

Qu'est-ce que
tu proposes ?

Moi, ce que je dis

souvent, c'est Parce
qu'on ne peut pas

s'empêcher
de penser.

C'est vrai.
Mais on n'est pas

obligé de croire
toutes nos pensées.

Qu'est-ce
que tu en penses ?

Je pense que c'est

vrai, mais parfois,
c'est difficile.

Parce qu'en fait,

c'est des pensées
qui sont répétées

tous les jours,
tous les jours,

tous les jours,
tous les jours,

tous les jours,
tous les jours,

tous les jours,
tous les jours.

Et les pires pensées

que tu peux te dire,
c'est quoi ?

Parce qu'on te voit,

tu es rayonnant,
en pleine réussite.

Que je n'ai pas

de talent,
que je ne suis pas

assez bon,
qu'on ne va pas

m'aimer, qu'on ne
va pas compter

sur moi pour
des projets.

J'ai beaucoup
de pensées négatives

qui m'arrivent
dans la tête.

Et tu as toujours

en toi ce besoin
fort d'être aimé ?

Il n'a pas changé
ce besoin ?

Oui.

Ça remonte à quoi,
à ton avis ?

Ça remonte à mon
enfance, j'imagine.

Les parents ne
donnaient pas assez

d'amour ou ils
en donnaient

beaucoup et j'en ai
toujours besoin ?

Oui, je pense
qu'ils donnaient

de l'amour, mais
peut-être pas assez.

Et peut-être,

ils étaient trop
jeunes aussi

pour prendre
en charge deux

enfants, le
travail, le souci.

Mais moi,
j'ai reçu beaucoup

d'amour de ma
famille.

J'étais très bien
entouré, mais...

Mais tu as
gardé ce besoin.

Je pense que ce
n'est jamais assez.

Je comprends.

Après 2017,
tout s'envole.

Tu remportes

la compétition
de danse, c'est ça ?

Oui, c'est ça.

Danse avec
les stars.

Ensuite, des albums

de chant qui
cartonnent.

Là, on a vu comment

tu gérais tes
émotions, comment tu

gérais tes pensées
négatives,

comment tu as
géré ton parcours.

J'aimerais te dire,

mais c'est
quoi la recette

de ton succès,
finalement ?

D'abord,
est-ce que tu as

le sentiment d'avoir
réussi ou pas ?

Moi,
j'ai le sentiment

d'avoir réussi parce
que je fais de ma

vie ce que je
désirais.

Je fais mon métier
et du coup,

ça me rend très,
très, très heureux.

Mais je n'ai pas
de recette, en fait.

La recette,

je ne sais pas
laquelle c'est.

Je pense qu'il n'y a
pas une recette,

il n'y a pas
une formule pour...

La tienne,
tu ne l'as pas

conscientisée,
en tout cas.

Non, en fait,

c'est ce que tu
m'as dit au début.

Voilà,

ça ne marchait
pas en Espagne.

J'ai décidé d'aller

en France,
réussir en France.

Moi, quand je suis

parti, moi,
j'avais la surprise.

Moi, je pensais
que je n'allais

jamais travailler
comme comédien.

Jamais de ma vie,
parce que je ne

parlais pas
la langue.

Je venais

dans un pays où on
parlait le français,

je ne parlais
pas le français.

Dans mon métier,
que c'est un métier

de comédien,
on utilise la Sans

la parole, je ne
travaille pas.

C'est incroyable ce

que tu es en train
de nous dire,

Agustin,
c'est que tu

appliques exactement
un théorème

de réussite
qui est appliqué

par la plupart
des grands leaders,

des artistes,
des sportifs.

Tu veux connaître Je

vais te montrer
ce principe ?

J'adorerais.

Parce que c'est
exactement ce que tu

as fait et je vais
te le partager.

En tout cas,
ça me recule.

Tu me diras: Oui.

Je dis souvent
que le plus

important,
ce n'est pas

le comment
dans notre vie.

Je parle souvent

de sortir de la
tyrannie du comment.

Comment je
vais faire ?

Comment je vais

Comment je vais
être comédien ?

Comment je vais

trouver l'homme ou
la femme de ma vie ?

Le comment rend
triste, le comment

nous enferme,
le comment est

un étau, le comment
est une tyrannie.

Augustine ne s'est

pas dit comment
j'allais être

un homme heureux
en France ?

Comment j'allais
réussir en France ?

Comment j'allais
bâtir et poursuivre

ma carrière
en France ?

Il y a deux

questions que tu
t'es posées.

C'est un:
C'est quoi ?

Qu'est-ce que je
veux faire ?

Et la deuxième
des choses,

c'est: Pourquoi
je dois le faire ?

Et c'est ces deux
éléments-là

qui t'ont porté
aller en France.

Il y avait un tel

quoi et pourquoi
en toi.

Le comment,

tu savais pas,
finalement.

Non, parce que je

suis parti
pour survivre.

Je suis parti
pour me sauver.

Donc le pourquoi,
il est là ?

Mais comment ?
Je savais pas.

J'ai voulu m'enfuir
des C'est

la situation que je
vivais en Espagne.

Augustine,

est-ce que tu dirais
que tu es quelqu'un

d'ambitieux,
d'audacieux ?

Moi, je suis
très ambitieux.

Moi, je suis

ambitieux,
je suis quelqu'un

de très
perfectionniste.

Je travaille jamais
suffisamment.

Je ferai
toujours plus.

Je pense que je
n'en fais pas assez.

Perfectionniste,
mais pas un besoin

de contrôler
l'autre,

de contrôler toutes
les situations.

Je ne sens pas ce
besoin de contrôle

qu'on voit chez la
plupart des gens.

Non, ce n'est pas

une question
de contrôle,

c'est une question
de bien faire.

J'aime bien...

Faire de ton mieux.

Oui, j'aime bien

les choses, que ça
soit bien fait.

Je ne sais pas
comment m'expliquer.

Si moi,
je te dis que je

suis là à 11h00,
je suis à 11h00.

Si je dis que je
fais ça,

je vais essayer de
faire de mon mieux.

Et s'il y a un truc

qui ne va pas, je
vais essayer de...

Évidemment,
avec mon album,

je n'essaie pas
de contrôler.

J'essaie
de surveiller,

de tout surveiller,
que tu sois bien.

En fait, je focalise

sur les erreurs
que je fais pour les

améliorer,
mais pas pour mes...

Mes sainements.
Mes sainements.

Pas de façon
toxique.

Évidemment.

Est-ce que ta maman
est fière de toi

et ton papa qui est
parti il y a cinq

ans, le serait
aussi ?

Oui.
Mon papa,

il était très fier
quand je suis parti

parce qu'il a pu
voir une partie

du succès que j'ai
eu en France.

Et j'imagine que ça
l'a beaucoup touché

parce que j'ai passé
de ne pas parler

un mot de français
à être bilingue et

surtout à avoir
du succès

dans le pays où il a
visité quand il

était jeune
énormément de fois.

Je ne veux pas être
rude avec toi,

mais est-ce que tu
n'es pas un petit

lâcheur de tout ce
public espagnol

à qui tu aurais
pu donner aussi ?

Première question.

Non, parce que c'est
l'Espagne qui ne m'a

pas donné
l'opportunité.

Tu vois ce que je
veux dire ou pas ?

Ok, moi, je pensais

au public espagnol,
mais finalement,

c'est le système qui
ne t'a pas donné.

Ce n'est pas que je
n'ai pas voulu

donner mon talent
à l'Espagne

ou au public
français, c'est

que je pense que je
n'ai pas eu

l'opportunité
que j'ai pu avoir

ici en France
pour montrer qui je

suis et ce
que je fais.

Pour moi, Paris,
c'est mon petit

Hollywood à moi
et que je suis venu

faire les Américains
en France.

Mais c'est
comme Colonne.

Il ne savait pas
qu'est-ce qu'il

allait trouver
aux Amériques.

Il a découvert

un trésor, mais moi,
je pense que j'ai

découvert la même
chose ici en France.

La plupart des gens

qui nous écoutent
en ce moment,

qui pensent qu'on
peut plus réussir

dans plein de pays
sauf en France.

Mais ça,
ce n'est pas vrai.

Vous êtes très

exigeant quand même,
le français.

Mais ça va beaucoup

avec ma
personnalité aussi.

Je suis quelqu'un
de très exigeant

avec moi-même,
avec les autres.

Mais à la fois,

tu n'as pas
réussi en Espagne.

Non.

Donc finalement,
Paris...

J'adore l'expression

Paris est devenu
mon petit Hollywood.

Oui, c'est vrai
que Paris est devenu

mon petit
Hollywood à moi.

Mais je pense aussi
qu'en Espagne,

j'étais dans un mood
où j'étais en train

d'essayer de pousser
la chance.

Et là, quand je suis

venu en France,
j'ai laissé

les choses faire,
j'ai lâché prise

et c'est là où tout
s'est passé.

Donc, il ne faut pas
confondre

le travail,
l'ambition,

le fait de vouloir
travailler,

de bien faire
avec des faits de-

Il faut que
je soigne.

Ça aide pas.
Forcer les choses.

Ça n'aide pas.
Mais travailler

fort, oui,
quand même.

Oui, mais ce n'est
pas la même chose.

Oui, ce n'est pas
la même chose.

Le distinguo
que j'entends,

c'est toute
la différence

entre l'acharnement
et la persévérance.

C'est ça.

Vous êtes
d'accord avec ça ?

C'est ça.

Et à la fois, je
reviens là-dessus.

Ladies and

gentlemen, les amis,
si vous pensez qu'en

France, on ne peut
pas réussir,

voyager J'ai,
et vous verrez qu'il

y a de très belles
opportunités ici.

Ici et ailleurs.

Ce que tu es
en train de dire,

c'est génial,
parce que la France

m'a donné toutes
mes chances à moi.

J'ai la double

nationalité, je suis
franco-canadien.

Tu es français
maintenant ?

Non, je suis
pas français.

Tu n'es toujours
pas français ?

Non.
Et alors ?

Decker.
Donc,

pas de démarche,
finalement ?

Parce que tu disais,

il y a deux,
trois ans,

dans Je n'en
trouve même plus.

Je voulais,

mais c'était surtout
pour pouvoir voter.

D'accord.

Oui,
mais évidemment,

c'était pour pouvoir
participer.

Moi, je paye mes

impôts ici,
je vis ici.

Quand même,

la moindre
des choses,

c'est de pouvoir
décider qui je veux

au pouvoir,
qui je veux

qui dirige ce pays,
où j'habite,

où je paye mes
impôts, où je fais

ma vie, où je vis,
finalement.

Et comme artiste,

est-ce que tu payes
beaucoup d'impôts ?

En France, on paye
beaucoup d'impôts.

Je voulais
savoir, oui.

Mais ce n'est
pas grave.

Moi, je le prends

comme si j'étais
un locataire.

Je suis locataire
en France.

Je le prends
comme ça.

Et qu'est-ce
que tu veux dire ?

Que je paye
pour vivre ici.

Un autre sujet
discret,

peut-être un petit
peu tabou,

en tout cas pas
forcément public

pour toi,
ta vie privée.

Est-ce que tu as

une vie privée
épanouie

qui est aussi l'un
des piliers

aujourd'hui pour te
soutenir ?

C'est ça qui
m'intéresse.

La famille, elle
est très importante.

Le soutien

de la famille et
le fait de parler

avec ma famille
toutes les semaines,

voire plusieurs
fois par semaine.

Pour moi, c'est
très important.

Deux de mes
meilleurs amis

à Paris, on habite
à trois rues.

Donc pour moi,

ce petit côté
espagnol, de pouvoir

venir sonner à ta
porte et pouvoir

boire une bière
à côté, pour moi,

c'est très
important.

Conformément
à ta culture ?

Oui.

J'aime bien
les choses qui sont

un peu spontanés
comme ça.

J'arrive du boulot,
voilà.

Est-ce qu'on peut

boire un verre
une petite

demi-heure, se
boire, débrouffer.

Tu sais pourquoi ça
apporte du bonheur ?

Ça, à l'être humain.

Parce que la plupart
du temps,

99% des instants
de bonheur que nous

avons, c'est Ce sont
des instants

qui n'ont
jamais été prévus.

Voilà, moi, j'adore.

C'est exactement
ce que tu fais.

Quelles sont

les petites choses
que tu aimerais

changer
dans ta vie ?

Tout ces pensées

négatives que je
t'ai dit avant.

J'adorerais
changer ça.

Et la foi,

est-ce qu'elle te
rend plus fort ?

Oui, évidemment

que ça me rend
plus fort.

Tu voudrais vraiment
les changer ?

Un tout petit peu,
un petit mois.

Un petit mois
de calme.

Qu'est-ce qu'il
faudrait vraiment

que tu arrêtes
de faire ?

Arrêter de penser

que je vaux moins
de ce que je vaux.

C'est fort ce que tu
viens de dire.

Oui, que je me fasse
plus confiance,

que j'aime
un peu plus.

J'aime beaucoup,
mais dans la bonne

manière,
dans le bon sens.

Mais j'aimerais bien
m'aimer un peu plus.

Quels sont

les pièges que tu
devrais éviter ?

J'aimerais bien

arrêter
de dire: Oui,

je dois faire ça,
mais cette semaine.

La procrastination ?

Ou la semaine
prochaine.

Pas tout le temps,
pas tout le temps.

Mais il y a

des parcelles de ma
vie, des choses

de ma vie que je
fais pas mal ça.

Reporter

au lendemain ce
que tu peux faire

le jour-même,
la procrastination.

Et ça,
c'est une douleur,

c'est un inconfort,
c'est quoi ?

Ça me renvoie
une image

de quelqu'un qui Je
ne vais pas prendre

en charge
certaines choses.

Et malgré

l'inconvénient
et la douleur,

tu répètes
le même piège ?

Oui.
Et pour quelles

raisons,
à ton avis ?

Je sais pas.
Parce que l'instant

présent t'apporte
plus de plaisir

que ce que tu
dois faire ?

Oui, évidemment.

Mais je sais pas,
parce que c'est

des choses que je
n'aime pas faire.

Toute la paparasse
pour...

Par exemple, tu
parlais des impôts.

Les impôts ?

Les impôts,
toute la paparasse

pour les impôts,
les trucs.

Mais jamais je

n'aurais cru que tu
payais 150 millions

d'impôts,
quand même.

Je m'aimerais bien.

Ça voudrait dire que
je gagne beaucoup.

Quand tu veux,
je signe.

Tu demandes

à n'importe quel
Français si ils

voudront payer 150
000 € d'impôts,

ils vont te
dire tous oui.

Parce que ça
voudrait dire que tu

as gagné beaucoup
d'argent.

Si tu devais
recommencer quelque

chose, ça serait
quoi dans ta vie ?

Si je devrais

recommencer Je pense
que vraiment rien.

Parce que j'étais

en train de penser:
Oui, mais tu voulais

être danseur quand
tu étais petit.

Mais tu sais comment
ils se crèvent

la gueule,
les danseurs,

aujourd'hui,
pour danser ?

Ils sont tous

fatigués, ce n'est
pas possible.

C'est insupportable
pour le corps.

Donc non, je ne
changerais...

Je pense que je ne
changerais rien.

C'est bien parce
que grâce à tout ce

qui m'est arrivé,
je suis l'homme

que je suis
aujourd'hui et je

serai une autre
personne.

Et moi,

je suis content
de qui je suis.

Je recommencerai
rien.

Je ne ferai rien.

Il y a des choses
que je ne ferai pas.

Il y a des choses

que je ne ferai pas
pour pas faire

du mal aux gens
parce que parfois,

on prend
des décisions

dans la vie que tu
fais du mal

aux gens, même si tu
n'as pas envie ou si

ce n'est pas ton
objectif premier.

Il y a des choses
que j'essaierai

de ne pas faire
ou de ne pas

recommencer
par rapport à ça.

Quel est
le principal

obstacle
à ton bonheur,

chacun sa
définition,

et à ta carrière,
selon toi ?

J'ai J'ai envie

de te dire que
c'est un peu moins.

Je reviens toujours
à la même chose,

que c'est ma tête,
que c'est moi.

L'obstacle, ce n'est
pas les autres.

L'obstacle,
c'est toi-même.

C'est les limites

que tu te poses
dans ta tête.

C'est de penser

que tu ne peux pas y
arriver

et qu'effectivement,
tu peux y arriver.

Est-ce que vous avez

vu le travail
en développement

personnel
qu'il a fait ?

Ce juste recul,
c'est incroyable.

Pour toi,
c'est naturel

de répondre
à ces questions.

Mais tu sais que tu
as des qui cherchent

toute leur vie ce
type de réponse.

Tu en as
conscience de ça ?

Non, pour moi,
c'est normal.

Je ne sais pas,
c'est naturel.

J'aime beaucoup tout
ce qui est tous

les bouquins
d'autoconnaissance,

de te remettre
en question.

Je suis quelqu'un
qui me remet

beaucoup
en question.

Tu viens dans nos

prochains
séminaires.

Avec grand plaisir.
Tu vas te régaler.

Avec grand plaisir.

Augustine,
c'est quoi vivre

une vie à 110%
selon toi ?

Prendre tous
les rôles de la vie,

les bons
et les mauvais,

pour devenir mieux
de ce tu es, ce

que tu as été il y a
une semaine,

il y a un an,
il y a cinq ans.

Je pense
que c'est...

Moi, je suis

toujours
à la recherche

de la meilleure
version de moi.

J'essaye,

je n'arrive pas
toujours et ça

me donne une petite
frustration.

Mais c'est bien

cette petite
frustration parce

que ça me permet
de m'améliorer.

Alors maintenant,

un autre format très
rapide et ça

s'appelle le dos
à dos coaching.

Tu es prêt ?
Oui.

Augustine ?
Oui.

Sur une échelle de 0

à 10, 17 ans,
je suis au maximum.

Quel est ton niveau

de bonheur dans ta
vie en ce moment ?

8.

Et pour être à 10,
il faudrait faire

quoi dans les 90
prochains jours ?

Pendant 80 jours,

vivre l'instant
présent et pas

m'inquiéter de la
suite de ma vie.

Que ferais-tu

si tout était
possible ?

Déjà,
être à la retraite

quand je sors
de cette interview,

et faire le travail
que je veux,

et après
pouvoir voyager.

J'adorerais voler.
Est-ce que tu as

peur en toi que
tout s'arrête ?

Très, très peur,

parce que je pense
que je suis

traumatisé de ces
quatre ans que je

n'ai pas travaillé
en Espagne.

Et du coup,

cette pensée
qui vient toujours

à la tête que ça va
s'arrêter net,

comme si je n'avais
plus existé.

Quel est ton plus
grand regret ?

Avoir fait mal à ma

mère à un
moment donné.

Ta plus grande
réussite ?

Me pardonner du mal

que je lui ai fait
à ma mère et de tout

ce qui m'est
arrivé en France.

Ce que tu
détestes le plus ?

L'injustice,

je ne peux pas
la supporter.

Ça me rend malade,
ça me rend fou.

Je peux devenir un

taureau si je vois
qu'il y a

une injustice
autour de moi.

Quelle est l'erreur

qui t'a fait
le plus grandir ?

Avoir trompé
mon couple.

Ça a été la cause

pour laquelle
j'ai fini ma

relation
de huit ans.

Si tu avais
Augustine à l'âge

de 10 ans devant toi
en ce moment,

qu'est-ce que tu
aimerais lui dire ?

Qu'il y a un enfant

formidable,
avec plein

de valeur, qui
fait beaucoup

de bien aux gens
et à la famille,

que c'est une belle
personne et surtout

que Qu'il ne
s'inquiète pas

et qu'il se fasse
confiance que ce

qu'il veut,
il va l'avoir.

Simplement,

il faut avoir
de la patience.

Si on devait
terminer ces

phrases,
ce serait quoi ?

La vie, c'est...
?

Un voyage,

c'est magnifique,
c'est un bonheur,

c'est génial,
c'est le bonheur.

Les gens sont...

Aujourd'hui,
je trouve qu'on

devient une société
très individualiste,

qu'on ne pense pas
beaucoup aux autres.

Donc,
je J'aimerais bien

reformuler ta phrase
et dire: Qu'est-ce

que tu veux que
les gens soient ?

Et je voudrais
que les gens soient

gentils,
bienveillants

et qu'on prenne soin
les uns des autres.

Je suis
Je suis

Agustín Galliana,
j'ai 45 ans,

je suis Espagnol
d'origine et je suis

quelqu'un
comme n'importe qui.

Et en 30 secondes,

une minute,
qu'est-ce que tu

pourrais dire
à des hommes

et des femmes
qui sont

dans la situation
dans laquelle tu

étais pendant quatre
ans et qui auraient

besoin peut-être
de réconfort

ou d'espoir ou
d'inspiration ?

Qu'est-ce que tu
pourrais leur dire ?

Qu'ils restent pas
à la maison,

qu'ils essayent
de trouver n'importe

quelle opportunité
pour sortir

de la maison,
pour rencontrer

des gens, pour faire
des choses.

C'est Et en réalité,

c'est un moment
magnifique

pour faire ce qu'on
veut vraiment

et qu'on se met pas
des limites

et qu'ils essayent
de trouver

des choses qui
leur plaisent.

Parce que c'est

l'unique façon
de sortir J'ai eu

une dépression parce
que dix ans après,

je me suis rendu
compte qu'à ce

moment-là, j'avais
une dépression.

Agustin,
merci mille fois.

Continuez de
nous inspirer.

À très bientôt.

Merci de ta
présence.

Merci à vous.
De bisous..