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Cette série de baladodiffusion s’intéresse à des entreprises d’économie sociale de l’Outaouais et les Laurentides. L’objectif est de donner la parole à ces organisations afin de nous permettre de découvrir leurs activités, leur réalité et les enjeux auxquelles elles font face. Dans le cadre de la série, vous aurez la chance d'entendre le récit de huit entreprises d'économie sociale en plus de celui de la Coopérative de développement régional Outaouais-Laurentides et de la ville de Gatineau.
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Cette série de baladodiffusions s'intéresse à des entreprises d'économie sociale de l'Outaouais et des Laurentides.
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L'objectif est de donner la parole à ces organisations afin de nous permettre de découvrir leurs activités, leur réalité et les enjeux auxquels elles font face.
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Cette série s'insère dans le cadre d'un projet de recherche mené par Julie Bérubé et ses collègues, Marie-Laure Diot, Guy Chiasson et Thomas Colombat de l'Université du Québec en Outaouais, ainsi que Patrick Pilote et Andy Eisen du CEGEP de l'Outaouais.
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Ce projet découle d'un partenariat avec la coopérative de développement régional Outaouais-Laurentide.
00:00:48
Julie: Bonjour.
00:00:49
Julie: Aujourd'hui, j'ai le plaisir de m'entretenir avec Doris Manefang, qui est directrice générale d'Horticité.
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Julie: Doris, bonjour.
00:00:55
Doris: Bonjour, Julie.
00:00:57
Julie: Merci d'être avec nous aujourd'hui.
00:01:00
Julie: J'aimerais commencer en vous demandant si vous pouviez vous présenter un peu votre parcours, puis ce qui vous a amené à la direction d'Horticité.
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Doris: C'est un plaisir pour moi de vous parler un peu de moi.
00:01:10
Doris: Moi, je m'appelle Doris Manefang, comme tu l'as dit.
00:01:13
Doris: Je suis ingénieure agronome de formation, mais en plus de ma formation, parce que j'ai eu également à faire un master…
00:01:22
Doris: …en gestion des risques environnementaux en Belgique à l'Université de Liège, en me spécialisant sur la gestion des risques environnementaux naturels.
00:01:31
Doris: Donc, j'ai deux formations, une à la base d'agronomie, puis la seconde, c'est de l'environnement.
00:01:40
Doris: Donc, après cette formation, j'ai eu à venir m'installer au Canada comme résidente permanente, puis mis par un seul une aspiration professionnelle qui m'a toujours passionnée, celle de faire de l'agriculture saine, biologique.
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Doris: J'ai donc été flattée par les activités d'Horticité et à la première opportunité d'entrer dans cette organisation comme cadre, j'ai donc saisi cette opportunité parce que j'avais l'habitude de visiter des sites web d'Horticité, je connaissais déjà Horticité.
00:02:17
Doris: Et donc, j'ai eu cette chance, ou bien cette opportunité, d'occuper le poste de directrice générale.
00:02:27
Doris: Donc, voilà un peu résumé mon parcours.
00:02:32
Julie: Merci beaucoup.
00:02:33
Julie: Donc, vous êtes vraiment atterri dans une organisation qui répondait à vos attentes.
00:02:38
Julie: Pouvez-vous nous parler un peu de l'organisation d'Horticité?
00:02:41
Julie: C'est quoi ses activités?
00:02:43
Doris: Horticité, c'est une OBNL d'agriculture urbaine, une OBNL d'économie sociale qui travaille dans trois principaux volets.
00:02:53
Doris: Le premier volet, c'est l'aménagement paysager, au cours duquel nous développons des activités de foresterie urbaine, de verdure.
00:03:04
Doris: Puis le second, c'est l'aménagement potager pour les nutritions, pour la confection des jardinières.
00:03:14
Doris: Puis un autre volet qui est l'éducation, l'organisation des événements.
00:03:19
Doris: Le but étant de rendre tous les bénéficiaires de nos services autonomes de pouvoir avoir accès à la technologie, les méthodes de production ou de culture des aliments de manière saine, sans recours aux produits chimiques.
00:03:38
Julie: Ça fait combien d'années que l'organisme existe?
00:03:41
Doris: Horticité a été créée en 2019.
00:03:44
Doris: Ça fait exactement cinq ans.
00:03:48
Doris: Depuis sa création, il y a eu successivement trois directeurs.
00:03:54
Doris: Le fondateur était Yannick.
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Doris: Yannick a travaillé à un moment donné en co-direction avec Fabien.
00:04:05
Doris: Les deux sont partis et m'ont cédé l'organisation maintenant.
00:04:07
Doris: Je suis la troisième directrice.
00:04:10
Julie: Parfait.
00:04:10
Julie: Puis qu'est-ce qui a amené les fondateurs à vouloir créer une organisation comme Horticité en Outaouais?
00:04:18
Doris: La vision ou le problème social à la base était celui de produire, de développer des méthodes d'alimentation saines en milieu urbain en essayant de promouvoir des solutions, des pratiques agricoles qui non seulement permettraient d'avoir un bon rendement en ville, mais aussi qui permettrait de protéger notre environnement des dégradations, des changements climatiques dont nous sommes victimes.
00:04:50
Doris: Donc, en fait, la problématique à la base, c'était l'alimentation saine, puis la protection de l'environnement.
00:04:59
Julie: Puis au fil des années, vous avez développé d'autres branches, si je comprends bien, avec le volet d'éducation aussi qui s'est ajouté.
00:05:05
Doris: Oui, le volet d'éducation, c'est en fait le volet aussi social que nous avons associé à ça.
00:05:11
Doris: Parce que les activités de production ne se font pas seulement dans des cadres privés.
00:05:17
Doris: Nous les développons généralement à travers aussi des ateliers, des événements de partage d'informations…
00:05:26
Doris: …dans le but d'outiller les bénéficiaires, les bénévoles, les volontaires qui participent à nos activités sur les techniques de production.
00:05:37
Julie: Est-ce que vous êtes une grosse équipe en termes d'employés et de bénévoles qui oeuvrent au sein d'Horticité?
00:05:43
Doris: En termes de personnel, pour l'instant nous sommes cinq.
00:05:48
Doris: Mais en termes de bénévoles, nous avons une grande liste de bénévoles, une centaine au moins.
00:05:55
Doris: Ils se montrent disponibles en fonction de leur calendrier aussi.
00:06:02
Doris: Nous avons des activités…
00:06:04
Doris: …que nous menons quand nous avons amené des activités, nous communiquons, nous partageons toutes les activités de l'ordre sur notre site, sur nos différents canaux de communication, Facebook, notre lien LinkedIn.
00:06:18
Doris: Puis lorsqu'il y a des activités à venir, nos bénévoles seront disponibles en échangeant avec nous sur notre site et puis on travaille comme ça généralement toujours en communication et ensemble.
00:06:32
Julie: En tant qu'organisme qui comporte beaucoup de membres à titre bénévole, est-ce que vous vous appuyez beaucoup sur la disponibilité et l'expertise de vos bénévoles?
00:06:42
Doris: Je pourrais dire que c'est vice versa.
00:06:46
Doris: Aussi bien nous nous appuyons sur eux, aussi bien ils profitent aussi de nous parce que nous les formons.
00:06:50
Doris: Nous avons, par exemple, pendant cette saison estivale, une activité de récolte frugale qui consiste à glaner les fruits dans la sous-région, sur l'île de Hull.
00:07:01
Doris: Vous savez qu'en période estivale, beaucoup d'arbres fructueux produisent des fruits, mais parfois ils ne sont pas récoltés, ils pourrissent et ça fait des grandes pertes.
00:07:12
Doris: Horticité, avec son réseau de bénévoles, s'organise souvent à glaner ses fruits, que nous organisons, nous partageons avec les propriétaires, les organismes de lutte contre la faim, la cuisine alimentaire, et puis un petit reste pour les membres d’Horticité et nos bénévoles.
00:07:34
Julie: Donc, vous redonnez aussi dans la communauté.
00:07:39
Doris: Oui, oui, oui.
00:07:39
Doris: C'est en fait un projet qui est soutenu ou financé par la table de consultation sur la Fonds de développement social de l’Outaouais.
00:07:50
Doris: Ce sont eux qui nous accompagnent et avec nos bénévoles, nous planons régulièrement des fruits pendant la saison estivale pour les redonner aux organismes qui distribuent des dons alimentaires, puis donner une partie aux bénévoles.
00:08:05
Doris: Une petite partie pour le personnel, c'est un peu comme ça.
00:08:10
Doris: On a là, par exemple, une activité que nous menons.
00:08:13
Doris: Mais en dehors de ça, nous avons beaucoup d'autres activités de formation, de développement des sémi, comment confectionner des jardinières, comment identifier les mauvaises herbes, comment soigner ses plantes.
00:08:26
Doris: Nous avons beaucoup de thèmes sur lesquels nous travaillons généralement pour former aussi ceux qui sont bien volontaires à participer à nos activités.
00:08:37
Julie: Parfait, merci beaucoup.
00:08:39
Julie: Puis, si on parle de l'organisation en tant que telle, ce serait quoi, à votre avis, les plus grandes forces de votre organisme?
00:08:46
Doris: Horticité, c'est un groupe, pour l'instant, un groupe de cinq personnes et je pourrais dire que notre force, c'est le dévouement de ce groupe de personnes avec qui je travaille, de mon équipe.
00:09:02
Doris: Je travaille avec un groupe de personnes passionnées, dévouées à leurs tâches qui se rendent toujours disponibles lorsqu'il y a du travail et ne se plaignent pas souvent lorsqu'on fait des overtimes.
00:09:15
Doris: Je peux dire que la plus grande force, c'est cette chance d'avoir ce petit personnel dévoué, disponible, qui aime vraiment ce qu'ils font.
00:09:25
Doris: Je pourrais aussi dire que l'autre force que nous avons, et qui n'est pas à négliger, c'est le soutien de nos partenaires.
00:09:31
Doris: Nos partenaires qui nous accompagnent, la ville en premier, et beaucoup de partenaires environnementaux, le Credo, le Carrefour Jeunesse Emploi, la table de consultation sur la faim de l'élevement social.
00:09:45
Doris: Ils sont nombreux…
00:09:47
Doris: …qui partagent bien les missions, les activités d'autistie et qui n'hésitent pas à nous soutenir quand ils le peuvent, comme ils le peuvent.
00:09:57
Doris: Donc voilà un peu sur quoi je pourrais dire que notre force se trouve pour l'instant.
00:10:12
Julie: Vous avez nommé plusieurs organisations partenaires.
00:10:16
Julie: Quel type d'accompagnement elles vous offrent?
00:10:18
Julie: Est-ce que c'est monétaire, est-ce que c'est du coaching ou est-ce que c'est d'autres types d'accompagnement?
00:10:23
Doris: Je pourrais dire les deux.
00:10:27
Doris: Avec la ville en premier, c'est beaucoup plus un partenariat à la fois coaching mais aussi financier parce que lorsqu'il y a des appels à projets, des contrats, la ville nous envoie généralement des appels à projets que nous pouvons soumissionner.
00:10:51
Doris: Et le fait d'être déjà dans la liste des organisations privilégiées de la ville, c'est pour nous déjà une chance de pouvoir soumissionner comme ça.
00:11:04
Doris: Avec d'autres partenaires environnementaux, il y a aussi ce coaching-là.
00:11:07
Doris: Ils nous invitent généralement aussi à des ateliers de formation.
00:11:11
Doris: S’ils ont des appels à projets, ils n'hésitent pas généralement à nous les partager, et c'est donc pour nous déjà une force, une force de pouvoir être au parfum de l'information, des opportunités qui passeraient par elles.
00:11:29
Doris: Parce que nous sommes une OBNL, nous n'avons pas d'activités génétiques de revenus, donc nous ne vivons que des dons, des appuis, des subventions.
00:11:40
Julie: Puis, vous parlez d'appel à projet avec la ville, donc est-ce que vos principaux clients, si on peut les appeler comme ça, ce serait la municipalité?
00:11:48
Doris: Je pourrais dire oui, la municipalité, les ministères, parce que tout ce que nous faisons sont en fait des activités qui sont aussi développées par la ville, parce que l'agriculture urbaine, l'entretien des jardins publics, ça fait partie des responsabilités de la ville et lorsqu'ils ont parfois besoin des organismes qui peuvent venir en relais, qui peuvent travailler en relais et qui ont des appels à projets peuvent nous contacter.
00:12:17
Doris: Ils nous contactent finalement pour ce genre de service.
00:12:20
Doris: Et c'est toujours un plaisir pour nous lorsque nous pouvons le faire.
00:12:26
Julie: Puis est-ce que vous avez des activités pendant toute l'année ou c'est uniquement pendant la période estivale?
00:12:33
Doris: C'est pendant toute l'année mais c'est beaucoup plus focalisé, c'est beaucoup plus intense pendant la période estivale parce que l'agriculture essentiellement se fait pendant la période où les plantes peuvent vivre…
00:12:48
Doris: …du printemps à l'automne.
00:12:51
Doris: Pendant l'hiver, ce n'est pas facile.
00:12:53
Doris: Nous n'avons pas encore essayé.
00:12:55
Doris: En fait, pendant les périodes d'hiver, c'est possible.
00:12:58
Doris: Nous avons un petit laboratoire dans notre siège, au rez-de-jardin, où nos locaux se trouvent, où nous pouvons faire des petites activités de semi, de graines, de germer.
00:13:09
Doris: Mais c'est tellement petit qu'on ne peut pas le faire à grande échelle.
00:13:13
Doris: C'est juste pour des formations, c'est juste pour...
00:13:17
Doris: …pour essayer de démocratiser les techniques de production, essayer de divulguer les méthodes de production saines.
00:13:26
Doris : Mais nous, nous avons un projet qui nous fait rêver, celui d'avoir une serre urbaine.
00:13:32
Doris : Et c'est cette serre qui nous permettra d'être actifs pendant les périodes d'hiver, les périodes de soudure.
00:13:38
Julie : Puis, est-ce que c'est un projet auquel vous pensez qu'il va se réaliser prochainement?
00:13:45
Doris : Si nous avons la chance de tomber sur des partenaires qui nous soutiennent, parce que c'est un projet colossal en termes d'exigences, de besoins financiers, et nous souhaitons surtout avoir des gens en site, puis des partenaires qui pourront nous aider à construire une serre.
00:14:02
Doris: Ainsi, nous pourrons produire des fruits et des légumes pour notre belle ville, notre belle cité.
00:14:13
Julie : Parfait.
00:14:14
Julie: On a parlé des forces de l'organisme.
00:14:17
Julie: Est-ce que vous pouvez me parler un peu des défis que vous rencontrez?
00:14:22
Doris: Notre plus grand défi, c'est la stabilité, la stabilité financière qui en elle-même aussi entraîne la stabilité du personnel.
00:14:35
Doris: Puisqu'étant la responsable, j'ai l'obligation de payer mon personnel, de leur donner un salaire, mais l'instabilité réside donc dans le fait que nous n'avons pas une source de revenus stable et sûre.
00:14:52
Doris: Nous ne vivons, comme je vous ai dit, nous n'avons pas une activité générative de revenus, ce qui nous garantit un revenu régulier.
00:15:00
Doris: Donc, nous sommes obligés de dépendre des subventions, des appels à projets.
00:15:05
Doris: Et tant qu'il y a un projet, nous allons vivre.
00:15:07
Doris: Tant qu'il n'y a pas de projet ou de subvention, l'organisme sera en difficulté.
00:15:12
Doris: Et si l'organisme est en difficulté financière, le personnel, nous ne pourrons pas le garder longtemps.
00:15:17
Doris: C'est un peu ça le plus grand défi.
00:15:19
Doris: Donc notre rêve, c'est d'avoir cette serre.
00:15:22
Doris: Si un jour nous avons la chance d'avoir cette serre, cela pourra nous permettre d'avoir des productions et de planifier une existence sur nos propres revenus et être capable de lever ce défi d'instabilité-là.
00:15:38
Julie: Puis, de quelle façon est-ce que vous communiquez les activités de votre organisme avec la population gatinoise?
00:15:45
Doris: Nous avons plusieurs moyens de communication.
00:15:50
Doris: Nous avons d'abord notre site web www.horticité.com, à travers lequel nous publions régulièrement nos activités, nos projets et les événements à venir.
00:16:04
Doris: Nous avons un compte Facebook.
00:16:08
Doris: Nous avons un lien Linkedn.
00:16:11
Doris: Et à travers ces différentes plateformes, nous partageons régulièrement des informations.
00:16:17
Doris: Nous avons des liens à travers lesquels nos volontés peuvent, communiquer avec nous et c’est ça.
00:16:24
Doris: Donc, c'est beaucoup plus à travers ces moyens de communication-là.
00:16:28
Julie: Puis, est-ce que vous avez des activités aussi qui s'adressent au grand public?
00:16:34
Doris: Je dirais oui, nos activités s'adressent au grand public parce que notre thématique devrait concerner le public.
00:16:42
Doris: Notre thématique devrait concerner chaque citoyen.
00:16:47
Doris: Nous promouvons l'alimentation saine qui est importante pour la santé humaine…
00:16:54
Doris: …en lien avec le respect de l'environnement, la protection de l'environnement.
00:16:57
Doris: Donc la vision, la mission, je pourrais dire la mission d'Horticité, c'est de promouvoir un développement des pratiques agricoles saines pour produire des aliments sains pour une population en santé, dans le respect ou la protection de notre environnement.
00:17:16
¨Doris: Et vous savez qu'en ce moment, l'environnement est menacé. Les changements climatiques menacent l'existence humaine.
00:17:26
Doris: Les îlots de chaleur se font ressentir chaque jour.
00:17:29
Doris: Le réchauffement climatique pose tellement de problèmes que ça devrait susciter une prise de conscience par tout le monde.
00:17:40
Doris: Les activités que nous menons normalement, à mon avis, devraient susciter l'attention de tout citoyen qui se veut responsable parce que chacune de nos activités laisse une empreinte écologique qui constitue une sorte de charge pour notre environnement.
00:17:57
Doris: En ce moment, je profite, si vous me permettez, de sensibiliser tous ceux qui voudraient bien planter un arbre, de se rapprocher de nous ou bien de communiquer avec nous à travers notre site web parce que nous avons une activité de plantation d'arbres pour cette saison estivale.
00:18:18
Doris: C'est un projet en partenariat avec la ville qui consiste à encourager chaque citoyen à planter un arbre.
00:18:25
Doris: Un arbre pour un citoyen, une adresse pour un citoyen.
00:18:29
Doris: Parce que tous les êtres humains détruisent ou polluent l'environnement.
00:18:35
Doris: Nous rejetons du CO2 qui est un gaz à effet de serre qui contribue à réchauffer notre environnement.
00:18:41
Doris: Mais les seuls êtres vivants qui recyclent l'air, ce sont des plantes parce qu'ils vivent de ce CO2, ils consomment ce CO2.
00:18:48
Doris: Donc, si chaque citoyen pouvait à terme ou réfléchir à planter un arbre, peut-être par saison, je pense qu'avec le temps, nous réussirons à juguler ce phénomène des changements climatiques, du réchauffement qui menace l'existence humaine.
00:19:04
Doris: Donc, j'invite, je profite de cette plateforme pour inviter toutes les âmes de bonne volonté, surtout les familles, tous ceux qui, comme moi, sont amoureux de la nature, qui aimeraient avoir un environnement plus sain…
00:19:18
Doris: …à se rapprocher de nos locaux.
00:19:20
Doris: Nous sommes situés au centre ancien Rue Eddy, rue Desjardins, à Gatineau.
00:19:26
Doris: À se rapprocher de nous pour s'approprier un arbre, nous les accompagnerons, nous leur montrerons comment planter l'arbre, nous les suivrons et nous souhaiterons que ces arbres poussent, qu'ils prennent pour cette saison.
00:19:38
Doris: Donc, que la ville de Gatineau vibre au rythme de ce projet « Un citoyen, un arbre ».
00:19:45
Doris: C'est mon souhait.
00:19:46
Julie: Parfait, c'est bien entendu.
00:19:48
Julie: Puis, est-ce que c'est un projet qui revient à chaque année, ça?
00:19:52
Doris: Bon, je pourrais dire oui, pratiquement, mais ça a pratiquement démarré avec nous cette année parce que les années antérieures, c'était essentiellement nous qui le faisions.
00:20:02
Doris: C'était essentiellement Horticité, c'était celles qui se déployaient pour le faire.
00:20:06
Doris: Mais cette fois-ci, pour cette année, nous voulons transférer la compétence aux populations, nous voulons les apprendre à planter avec eux.
00:20:14
Doris: Nous voulons planter avec eux.
00:20:15
Doris: Que ceux qui désirent planter des arbres qui se rapprochent de nous, on leur offrira un arbre, puis on les accompagnera, on ira avec eux planter pour les apprendre.
00:20:25
Doris: Comme je vous ai dit, notre volet social, ce n'est pas seulement...
00:20:29
Doris: C'est aussi transmettre le savoir, transmettre la compétence, aider, outiller les populations à produire eux-mêmes.
00:20:36
Doris: Donc, s'il y a des volontaires qui voudraient bien planter un arbre, et qui ne savent pas comment le faire, qui se rapprochent d'Horticité, qui nous écrivent à travers notre site web, à travers notre compte Facebook, qui se rapprochent de nous et puis nous leur fournirons un arbre et puis nous les accompagnerons à la plantation de cet arbre.
00:21:00
Julie: Vous avez parlé de vos locaux au Rez-de-Jardin, au 135 Eddy.
00:21:03
Julie: Il y a d'autres entreprises d'économie sociale qui se retrouvent également dans ces locaux-là.
00:21:10
Julie: Pouvez-vous nous parler un peu du type de relations que vous entretenez avec les autres entreprises d'économie sociale de la région?
00:21:17
Doris: Avec plaisir, au Centre Ancien Rue Eddy, nous ne sommes pas les seuls.
00:21:25
Doris: Nous travaillons en colocation, ou bien nous partageons les locaux du Rez de Jardin avec trois OBNL, la Bibliotie, puis le Rack à Bicycle, et enfin chez les Simons.
00:21:43
Doris: Il s'agit de trois BNL d'économie sociale.
00:21:45
Doris: Nous avons de très bonnes relations de partenariat.
00:21:48
Doris: À la Journée de la Terre, récemment, nous avons organisé une activité de semi et de formation des populations à comment repiquer les semi.
00:22:00
Doris: C'était au parc Mousset, c'est chez les Simons.
00:22:03
Doris: C'est une aubaine féministe qui essaie de valoriser la femme avec beaucoup d'autres activités.
00:22:11
Doris: Nous avons travaillé avec eux.
00:22:13
Doris: Avec Le Rack à Bicycle, nous organisons régulièrement des événements ensemble.
00:22:17
Doris: Nous sommes vraiment comme des frères, donc c'est une très bonne relation que nous partageons.
00:22:24
Doris: J'invite d'ailleurs tous ceux qui voudraient bien voir ce que nous faisons à venir au Rue de Jardin.
00:22:30
Doris: Le Rack à Bicycle est une sorte d'OBNL qui cherche à valoriser tout ce qui concerne les vélos.
00:22:38
Doris: Tout ce qui concerne les vélos à recycler, ils accompagnent les populations du Gatineau à l'utilisation et à la réparation des vélos.
00:22:53
Doris: La Bibliotie fait pareil, mais beaucoup plus, je dirais pas pareil, mais il travaille beaucoup plus dans les réparations, réparations en lien avec le bois et le métal, donc c'est un peu ça.
00:23:06
Julie: Donc, vous visez un peu tous la même mission de protection de l'environnement et de favoriser les saines habitudes de consommation, si je comprends bien.
00:23:15
Doris: Oui, oui, c'est ça.
00:23:16
Julie: Puis, est-ce que vous voyez ça comme une force, cette collaboration-là, ce réseautage-là entre les entreprises d'économie sociale de la région?
00:23:25
Doris: Pour nous, c'est une force.
00:23:26
Doris: D'ailleurs, nous réfléchissons en ce moment à nous réunir pour former une coopérative et essayer de voir dans quelle mesure nous pourrons former une entité unique au nom de Rez de Jardins, mais c'est encore un projet en gestation.
00:23:45
Doris: C'est parce que nous avons analysé et nous avons vu qu'il y aurait beaucoup d'avantages.
00:23:49
¨Doris: Mais pour l'instant, on n'a pas encore pris des démarches concrètes, mais nous y pensons.
00:23:55
Doris: Donc c'est pour nous une force.
00:23:56
Doris: C'est une force pour nous d'être ensemble et de travailler en harmonie, ensemble en général.
00:24:05
Doris: Pour nous, c'est une chance.
00:24:09
Julie: Parfait.
00:24:09
Julie: Puis en termes d'économie sociale, c'est un secteur ou un domaine qui a eu une croissance assez intéressante au Québec et spécifiquement en Outaouais.
00:24:20
Julie: À quoi vous attribuez cette forte croissance-là dans les dernières années?
00:24:26
Doris: Je pourrais dire que cette forte croissance pourrait être le fait d'une plus grande prise de conscience qui serait pour moi une joie.
00:24:36
Doris: Une plus grande prise de conscience des thématiques sociales qui sont développées par les différentes OBNL.
00:24:43
Doris: Les différents organismes d'économie sociale ont divers secteurs d'activité.
00:24:48
Doris: Certains dans la santé, d'autres dans l'éducation.
00:24:56
Doris: Nous avons choisi de promouvoir l'agriculture organique, l'agriculture biologique en lien avec la protection de l'environnement parce que nous savons tous que la santé humaine est liée à ce que nous consommons et à l'air que nous respirons.
00:25:09
Doris: C'est pour ça que nous travaillons à développer ces pratiques d'agriculture saines en milieu urbain en essayant d'encourager, d'éduquer, d'outiller les populations à adopter ces pratiques avec nous, à se joindre à nous pour qu'ensemble nous puissions travailler à protéger notre environnement des dégradations, des îlots de chaleur et de toutes les formes de menaces qui pourraient affecter notre ville dans le futur.
00:25:36
Julie: Pensez-vous que ça va continuer à accroître le secteur de l'économie sociale au Québec dans les prochaines années?
00:25:46
Doris: Je pense que c'est évident.
00:25:48
Doris: Je pense que c'est évident puisque ce secteur est déjà en croissance et je me dis que c'est une bonne chose que ce secteur soit davantage développé…
00:25:59
Doris: …parce que ce sont des secteurs importants pour notre société.
00:26:05
Doris: Ce sont des secteurs pour moi qui méritent une attention et qui ne devraient pas être négligés.
00:26:12
Julie: Puis, qu'est-ce que ça va prendre pour que ce secteur-là puisse continuer à croître?
00:26:17
Julie: Ce serait quoi les conditions de base pour s'assurer que le secteur puisse croître et être en santé?
00:26:25
Doris: De mon point de vue, il faudrait surtout que les différents organismes ou associations qui œuvrent dans les secteurs sociaux, qu'ils aient des soutiens…
00:26:40
Doris: …parce que ce ne sont pas des secteurs économiquement productifs comme des secteurs industriels, comparativement aux autres secteurs.
00:26:51
Doris: C'est un peu là où le défi se trouve.
00:27:00
Doris: La majorité du commun des mortels se penche beaucoup plus vers ce qui produit de l'argent, vers ce qui économique, au détriment de ce qui est bénéfique pour notre santé, pour notre bien-être, et c'est un peu ça l'économie sociale.
00:27:17
Doris: L'économie sociale ne vise pas forcément le fort revenu que les industriels visent. L'économie sociale, c'est beaucoup plus le bien-être de la population, c'est des œuvres sociales, ce qui veut dire que c'est moins rentable que les autres secteurs.
00:27:37
Doris: Il faudrait bien qu'il y ait des soutiens, des partenaires pour que ce secteur émerge davantage.
00:27:43
Doris: Il faudrait des soutiens.
00:27:45
Doris: S'il n'y a pas de partenaire pour soutenir ce secteur, ce sont des secteurs qui pourraient, avec le temps, disparaître.
00:27:53
Julie: Et pourtant, vous répondez à des problèmes de société important.
00:27:57
Doris: Oui, oui, c'est ça.
00:28:00
Doris: Parce que vous n'allez pas demander à un jeune qui...
00:28:05
Doris: Quand on parle de planter un arbre, pour les jeunes qui sont occupés à gagner, à avoir un gain en revenu, ils vont se demander, mais qu'est-ce que ça m'apporte?
00:28:14
Doris: Parce qu'en fait, ce ne sont pas des secteurs qui produisent de la richesse.
00:28:19
Doris: Je veux dire, les bénéfices ne sont pas concrets à l'immédiat.
00:28:24
Doris: Les bénéfices sont ressentis.
00:28:27
Julie: Il y a peut-être un effort de sensibilisation auprès des gouvernements, auprès de la population pour faire comprendre les effets à long terme justement de ce type d'organisme-là.
00:28:36
Doris: C'est pour ça que l'éducation entre dans nos activités et nous souhaitons que plus de personnes en prennent conscience et que maintenant, les doirées à notre niveau, au niveau des grandes instances, puissent porter des fruits pour qu'ils n'oublient jamais ce secteur, qu'ils soient toujours aux côtés des organisations qui oeuvrent dans le social pour nous épauler, pour nous accompagner.
00:29:04
Julie: Alors, vous nous avez parlé des activités actuelles d'Horticité.
00:29:08
Julie: Pouvez-vous maintenant nous expliquer un peu comment vous voyez l'avenir pour votre organisme?
00:29:15
Doris: Je pourrais dire qu'au-delà des difficultés que nous rencontrons pour l'instant, j'ai un peu d'espoir.
00:29:25
Doris: J'ai de l'espoir en voyant déjà le nombre de personnes qui sont acquises à notre cause, les partenaires qui nous appuient, les populations qui nous félicitent et qui aiment bien qu'ils se joignent à nous.
00:29:40
Doris: Quand j'observe l'engouement des bénévoles à se joindre à nous, le soutien que nous recevons de nos partenaires, je pense qu'il y a de l'espoir.
00:29:53
Doris: Certes, nous avons des projets qui nous font rêver, parce qu’Horticité, c'est pas seulement...
00:30:01
Doris: On ne voudrait pas, bien sûr, rester dans du statique, on veut grandir.
00:30:05
Doris: Nous rêvons vraiment d'avoir une ferme urbaine, une serre…
00:30:11
Doris: …dans laquelle nous pourrons produire des fruits et légumes, même pendant la période hivernale, parce que même pendant cette période, on vit.
00:30:23
Doris: Et si à terme, nous pouvons faire de Gatineau une ville nourricière, et si une ville saine, saine sur le plan environnemental, ce sera vraiment un objectif à terme.
00:30:38
Julie: Merci beaucoup, Doris, d'avoir pris le temps de nous parler un peu d'horticité.
00:30:41
Julie: Merci aussi pour l'organisation que vous menez, pour le bien que vous redonnez dans notre société.
00:30:47
Julie: Ça a été vraiment intéressant de discuter avec vous.
00:30:50
Julie: Merci beaucoup.
00:30:51
Doris: Merci beaucoup, Julie.
00:30:52
Doris: C'était un plaisir partagé.