Chaque année, la Légion canadienne choisit une Mère nationale de la Croix d’argent parmi toutes les mères qui ont perdu un fils ou une fille durant des opérations militaires actives. Reine Sampson Dawe, Mère nationale de la Croix d’argent 2019, est l’invitée de notre balado.
Le balado de l’Armée canadienne s’adresse aux soldats de l’Armée canadienne et traite de sujets qui les concernent. Les soldats constituent notre public cible principal, mais les sujets abordés pourraient s’avérer pertinents pour toute personne qui appuie nos soldats ou qui s’intéresse aux enjeux militaires canadiens.
[Musique commence]
Madame Sampson Dawe : Si on n'avait pas de soldats, il y en aurait plus de guerre, qui nous défendrait?
[Musique termine]
Capitaine Adam Orton : Salut! Ici le capitaine Adam Orton du Balado de l'Armée canadienne. Aujourd'hui, le sujet de notre balado ça va être la mère de la croix d'argent. Pour ceux qui ne le savent pas, la croix d'argent souvent appelée la croix du souvenir, est décernée aux mères et aux veuves des soldats canadiens qui sont morts durant leur service ou dont le décès est attribuable à leur services. Nous rejoignant de la région de Kingston, Madame Sampson Dawe, la mère nationale de la croix d'argent 2019. Bonjour Madame.
Mme Dawe : Bonjour.
Capitaine Adam Orton : Pour commencer, peut-être parlez-nous un petit peu de vous et votre famille.
Madame Dawe : Bien, je connais très bien le milieu militaire parce que ma famille, ils sont tous militaires. C'est un peu je me fais regarder, des fois de façon un peu surprise parce que mon mari était militaire. J'ai eu quatre fils qui ont tous été militaires. L'aîné est à Ottawa. Il commande les Forces spéciales. Le deuxième est un chirurgien de trauma à Vancouver, mais il est aussi militaire. Et le troisième était militaire, mais il est sorti des forces, puis il travaille pour une compagnie américaine. Mais il a fait ses cinq ans. Ils ont tous gradué du collège militaire. Sauf l'aîné qui, qui, lui, n'a pas gradué du collège militaire, mais qui a obtenu deux maîtrises du collège militaire par la suite. Mon plus jeune fils, Matthew, est décédé en juillet 2007 lors d'une tournée en Afghanistan.
Alors, on a vécu la routine générale, les familles militaires, on a déménagé à répétition. Je peux même pas dire le nombre de déménagements qu'on a fait, mais en fait, moi, j'ai trouvé que c'était une vie très intéressante. Je n'avais aucune idée de ce en quoi je m'embarquais quand j'ai commencé là-dedans. Mais j'ai beaucoup apprécié la vie militaire. Sens de la communauté et du service à la population. Je ne peux pas le penser à d'autres détails plus pertinents, mais si vous avez des questions, ça va me faire plaisir.
Capitaine Adam Orton : Certainement. Ça c’est pas que l'histoire! C'est pas mal incroyable que vous ayez quatre fils dans le militaire.
Mme Dawe : Oui, puis tous avec PPCLI.
Capitaine Adam Orton : Donc, tous les fantassins.
Mme Dawe : C'est ça. Mais ils ont manqué un peu d'originalité de ce côté-là. Ou peut-être ils se laissaient influencer. Mais mon mari n'était pas PPCLI. Il était ingénieur. Alors, il n'était pas dans ce régiment-là. Mais peut-être qu'ils ont été influencés l'un par l'autre. C'est difficile à dire.
Capitaine Adam Orton : Oui, en ce moment vous êtes la mère de la Croix d'argent en 2019 ou depuis 2019 je devrais dire.
Mme Dawe : Oui, c'est bien ça.
Capitaine Orton: Qu'est-ce que c'est d’être la mère de la Croix d'argent?
Mme Dawe : Bien la croix d'argent en général, c'est une médaille qui est donnée à la mère. Ça a été choisi comme ça du point de vue historique d'un homme ou d'une femme qui est tué en action ou en mission. Alors, il y en a un grand nombre à travers le Canada parce que vous savez très bien qu'il y a beaucoup de soldats qui ont été tués, pas seulement des soldats de l'Armée, mais aussi des Airforces et aussi la Marine ou l'aviation. Peu importe. Alors, on reçoit une médaille d'argent quand notre fils ou fille est décédé. Par la suite, c’est sous le contrôle du département des vétérans. Ils choisissent, par année, une personne qui va représenter tous les récipiendaires de la Croix d'argent. Et cette année, c'est moi qui a été choisie.
C'est quand même un peu une responsabilité. Quand on m'a demandé si je voulais le faire, j'étais un peu hésitante parce que ça veut dire que tu ouvres ta vie de famille privée un peu à l'œil public. Puis, ce n'est pas nécessairement quelque chose qu'on fait à la légère, mais finalement, j’ai pensé que peut-être je pouvais donner un coup de main aux autres autres mères qui ont passé à travers les mêmes conditions que moi j'ai vécues. Et j'ai décidé d'accepter. Puis en fait ça a été une très belle expérience, très enrichissante.
Capitaine Orton : Et vous avez dit que vous avez ouvert votre vie au public? Comment est-ce que ça tombe dans vos responsabilités comme mère nationale de la croix d'argent?
Mme Dawe : Bien, je pense que c'est l'idée en fait de la mère nationale de la Croix d'argent. C'est de donner aux autres personnes qui ont vécu la même tragédie que nous on a vécu, d’essayer de leur donner un peu d'espoir, de leur dire qu'ils ne sont pas seuls et puis, que finalement on passe à travers. Ça ne veut pas dire qu'on oublie. Parce que quand on perd un enfant, on reste toujours, c'est un peu comme un amputé. Il nous manque un gros morceau, puis ça reste toujours comme ça. Mais disons qu'on s'habitue à vivre avec, mais on demeure une amputée. Et puis de donner l'espoir aux autres, puis de dire de continuer, puisqu'on est un groupe de personnes dans le même bateau. Si vous voulez, alors c’est dans cette optique-là que j'ai accepté de prendre le poste, de pouvoir aider un peu.
Capitaine Adam Orton : Que diriez-vous si vous avez un message à passer aux familles qui ont des enfants dans les Forces ou que peut-être des familles que leurs enfants regardent à s'impliquer dans les Forces? Quel message est ce que vous direz à ces personnes?
Mme Dawe : Moi, je leur dirais s'il leur enfant a décidé de faire ce choix-là, mais il faut l'encourager. Un militaire, c'est une profession noble. On est au service et on le voit constamment. Les militaires sont toujours là pour aider quand il y a quelque chose, une crise quelque part que ce soit à l'étranger ou même ici au pays. Qu'est-ce qui s'est passé dernièrement avec la pandémie? Nos soldats, plusieurs n'avaient même pas une formation élaborée pour ce poste-là. Mais on leur a demandé. Ils ont servi, puis ils ont fait un travail extraordinaire, même s'ils mettaient leur vie en danger et certainement leur santé, et avec des complications qui n'étaient même pas prévues des fois. Alors, ça prend beaucoup de courage. C'est sûr qu'il y a des dangers, mais il y a aussi des dangers dans toutes sortes de professions aussi.
Mais si quelqu'un fait quelque chose qu'il aime, puis qu'il se sent utile, bien moi je dis : “Vas-y mon gars où ma fille”. J'ai jamais dit à mes enfants vous ne ferez pas que parce que moi, ça me rend inconfortable. C'est sûr que ça me rendait inconfortable quand mes fils sont tous allés en Afghanistan ou en Bosnie. Mais je ne voulais pas ajouter à leur préoccupation en disant : “Oh mon dieu, tu ne peux pas y aller là, ça n'a pas de bon sens”. Mais non, il a pris la décision d'y aller. Mais je dis, je pense à toi tous les jours. Puis je suis avec toi et on va espérer que tout se passe pour le mieux. Mais ne pas décourager nos enfants d'embarquer dans une profession qui promet beaucoup, puis qui est très utile à notre population puis à notre pays.
Capt Orton: Je trouve ça peut-être pas coïncidence, mais qu'est-ce que vous avez dit, ça ressemble beaucoup à la conversation que j'ai eue avec ma mère quand je suis revenu de l’Afghanistan. On a parlé un petit peu. C'est justement ça qu’elle me disait. C’est qu'elle ne voulait pas vraiment que j’y aille, mais en même temps, elle comprenait ce que ça voulait dire. Puis elle ne voulait pas ajouter, puis aussi elle s’est dit un petit peu comme bien je ne peux pas dire quoi faire parce que tu ferais probablement de toute façon.
Mme Dawe : Ben tout à fait. J'ai eu la même idée avec mes fils aussi, parce que c'est pas à nous, tu sais quand vous arrivez à cet âge, vous êtes adulte, vous êtes capable de prendre vos propres décisions. Mais, non ça fait que votre mère était bien avisée aussi.
Capitaine Orton : C’est ça! Nos mères nous connaissent un peu, hein?
Mme Dawe : Oui, c'est ça.
Capitaine Adam Orton : Donc, c'est quoi un petit peu peut-être les défis, puis aussi, je ne sais pas si c’est avantages, mais les choses positives donc les défis et les choses positives d'une vie dans une famille militaire?
Mme Dawe : Bien il y a des hauts et des bas comme dans toute famille. Mais moi, ce que j'ai trouvé avantageux, c'est que ça ouvre l'esprit. Moi comme j'ai dit, on a déménagé, moi j'ai vécu de la côte est jusqu'à la côte ouest de la Colombie-Britannique jusqu'au Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, en passant par toutes les provinces, excepté Saskatchewan. Je pense qu' on n'est pas resté. Mais peu importe où tu es, tu te rends compte que les gens sont partout, les mêmes, dans le sens qu'ils veulent être confortables, ils veulent que leurs enfants réussissent aussi bien ou mieux qu'eux. Alors de faire ce contact-là en se déplaçant beaucoup, je trouve que c'est une ouverture d'esprit que ça nous donne. Ça c'est parmi les avantages. Puis les désavantages, mais les déménagements, à chaque deux ans, trois ans, maintenant je pense que c’est un peu plus espacé, étant d'aller jusqu'à 3 ou 4 ans. Bien, ça peut être assez difficile de temps en temps, changer les enfants d'école et tout. Mais ça dépend aussi comment on leur présente ça. Moi, je disais toujours à mes enfants, on présentait ça comme une aventure : “Hé! On s'en va dans une nouvelle place! Puis vous allez connaître d'autres amis!” Alors ça dépend aussi si tu dis je vais déménager, que c'est donc pénible. Mais non! Mais moi je trouvais que c'était excitant. J'ai beaucoup aimé ça. Puis, moi j'étais avantagé par le fait que j'avais une profession qui était très ‘mobile’ si vous voulez. Je pouvais être employée partout où je le voulais. Quand mes enfants ont été assez grands, moi, je suis physiothérapeute de formation, puis partout où j'allais, j'étais capable de travailler. Mais, c'est sûr que ce n'est pas la même chose pour tout le monde. Alors, c'est plus difficile pour les familles dont le partenaire doit laisser un emploi ou ne peut pas suivre son partenaire parce qu'il y a un emploi qu’il ne peut vraiment pas laisser. Ça, ça complique les choses. Mais je n'ai pas trouvé de gros désavantages à la vie militaire. Moi, j'ai trouvé que c'était une aventure. Puis à un moment donné, quand on a pris notre retraite, puis qu'on a décidé qu’on restait ici à Kingston, après je me sentais vieillir tout à coup. On changera plus de place, ah! Mais non. Et là, j'ai réalisé qu'il y avait bien des avantages aussi à rester au même endroit. On a pu s'adapter et faire des amis un peu plus permanents et tout. Mais non, je n'ai pas trouvé de grands désavantages à la vie militaire. Moi, j'ai trouvé que c'était un plus plutôt qu’une expérience négative.
Capitaine Adam Orton : C'est vrai que l'attitude, c'est qu’est-ce qui compte dans ces situations-là certainement.
Mme Dawe : Tout à fait.
Capitaine Adam Orton : Si je comprends bien, vous êtes impliquée à un certain niveau dans une charité pour l'éducation des femmes en Afghanistan.
Mme Dawe : Oui, disons que je n'étais pas vraiment au courant de cette organisation-là. Je l'ai connu peu avant que Matthew meurt, en fait. Mais, disons que, quand mes fils sont allés en Afghanistan, ils sont tous allés sauf James. Bien là, j'ai dit : “Oui, je vais m'impliquer.” Puis c'est devenu de plus en plus important pour moi. Alors c'est une organisation nationale. Il y a des branches à travers le Canada, et puis notre but c'est de faire des levées de fonds pour soutenir l'éducation des femmes et des filles en Afghanistan. Puis à date, on a fait de grands progrès. Je veux dire, ce n’est pas les nouvelles qu'on entend toujours à la radio et tout ça. Mais il y a beaucoup, beaucoup plus de filles maintenant qui sont dans les écoles. Ils ont même de l’éducation en ligne, il y a des laboratoires. Alors on fait des progrès. Puis, ça, c'est très important.
Dans presque tous les conflits à travers le monde, on se rend compte que si les femmes ont une éducation, elles vont transmettre certaines valeurs à leurs enfants, puis il y a beaucoup plus de chances d'obtenir une stabilité du point de vue des sociétés en général. Alors, c'est une très bonne organisation. Et puis, je vais continuer d'en faire partie pendant aussi longtemps que je peux. Mais ça va vraiment très bien. À date, même dans notre branche ici à Kingston, on a levé au cours des années plus de trois cent mille dollars. Alors, ça va loin en Afghanistan.
Capitaine Adam Orton : Certainement!
Mme Dawe : Et on soutient une école où il y a 400 élèves. Et puis, on fournit des livres, de la nourriture. Alors, un paquet de choses, des uniformes. C’est pour les filles désavantagées qui, autrement, ne pourraient pas aller à l'école. Les buts, on les voit. Le développement, ça se fait, puis c'est encourageant. Puis ça donne une impression de voir que peut-être notre grand sacrifice n'a pas été tout à fait en vain.
Capitaine Adam Orton : Tu sais, la mission n'est pas finie, même quand les soldats ont fini.
Mme Dawe : Bien non!
Capitaine Adam Orton : C'est vraiment, mais ça continue, puis vous contribuez encore.
Mme Dawe : Mais oui, ça, je trouve que c'est important que les vétérans le sachent parce que sachant que ça continue, ça leur donne probablement une sensation qu'ils n'ont pas été là pour pour rien et que leur intervention a été inutile. Parce que, il faut bien le dire hein, on n'aurait jamais été capable d'aller là, puis d'établir ces circuits-là si les militaires n'avaient pas été là en premier pour nous ouvrir le chemin, ok. C'est important que les vétérans sachent ça.
Capitaine Adam Orton : Ça c’est un vraiment beau message que je pense que des fois, surtout en revenant, on revient à nos vies, on essaie de retourner à la normale. Puis, c’est pas qu'on oublie, mais c’est juste qu’on concentre sur d'autres choses, puis la mission est un petit peu en arrière de nous. Puis ça c’est un vraiment beau message pour les soldats qui reviennent que qu'est-ce qu'ils ont fait, ça compte toujours.
Mme Dawe : Merci. Je suis contente que ça plaise à un vétéran.
Capitaine Adam Orton : En parlant des vétérans, est-ce que vous avez un moment peut-être qui vous reste à l'esprit, quelque chose qui vous a touché peut-être lors du jour du souvenir où ce que vous avez vécu est quelque chose qui vous est resté.
Mme Dawe : Bien d'abord, je voudrais mentionner une des tâches de la mère de la Croix d'argent, c'est d'assister, puis d'aller déposer une couronne au monument lors de la cérémonie. Et ça, j'ai trouvé ça tellement touchant, puis tellement impressionnant. Je m'attendais à aller déposer la couronne, mais on avait répété et tout. Ça s'est fait assez facilement. Mais ce qui m'a impressionné au plus haut point, c'était de voir la population qui était là, des milliers de gens, des jeunes, des vieux, puis il faisait froid, comme toujours. Et puis des vieux vétérans enveloppés dans des couvertures qui voulaient être là. Mais ça c'est un testament de comment les gens apprécient la vie de militaires puis ce que les soldats ont fait et qu’ils font encore. J'ai trouvé ça très intéressant.
Capitaine Adam Orton : Avec l'approche du jour de souvenir, les Canadiens commencent à penser aux soldats qui ont servi. Est-ce que vous avez un message pour la population canadienne envers le jour de souvenir?
Mme Dawe : Bien, je pense que le message est assez clair en fait hein. Je pense que les gens de la population civile, c'est un peu comme quand les militaires reviennent d'une mission. Ils ont tendance à oublier, mettre de côté un peu. Mais, pendant le mois de novembre, je pense que c'est rappelé à la surface, puis que les gens réalisent, surtout dans notre contexte actuel de conflits et de guerres partout, pensez-vous que les gens ne réalisent pas à quel point ils sont chanceux d'être au Canada? Puis d'être au Canada soutenus par nos Forces qui sont là pour nous défendre, nous protéger inconditionnellement? Puis, je suis sûre que, pour la plupart des gens, ils l'apprécient. Il y a toujours des gens qui ignorent parce qu'ils sont contre la guerre. Tout le monde est contre la guerre, mais si on n'avait pas de soldats, bien il y aurait bien plus de guerre. Qui nous défendrait?
Alors, je pense qu' il faut vraiment que les gens apprécient, puis qu'ils montrent leur appréciation. Ici, en tous les cas, à Kingston, moi, où je demeure maintenant, j'assiste à des cérémonies. À chaque année, on me demande d'y aller, puis de parler souvent et tout. Puis, à Ottawa, j'ai trouvé ça incroyable, le support qui avait là des gens.
Et puis, ça fait qu'on ne peut pas négliger ou croire que les civils ne réalisent pas le sacrifice que les militaires ont fait au cours des années. Ça fait que ça m'a étonné, puis ça m'a agréablement surpris.
Capitaine Adam Orton : J'entends aussi vraiment vous avez une grande passion pour ces choses-là dans votre voix, dans votre réponse-là. Comme je le sens vraiment, que vous êtes passionnée de ce sujet-là.
Mme Dawe : Bien, j'ai été touchée. Puis j'ai eu aussi la bonne fortune, j'ai été très gâtée parce que j'ai été invitée à accompagner un groupe de vétérans en Italie pour la commémoration de la campagne d'Italie. Puis là bien j'ai rencontré les vétérans de cette bataille-là qui avaient entre 93 et 100 ans. Mais ils étaient d'une incroyable humilité et sens de l'humour. Celui qui avait 100 ans, j'avais eu une conversation avec lui à un moment donné, il m'a dit qu'il avait célébré son 100e anniversaire sur le terrain de golf. Mais, bien il y en avait qui étaient un peu plus confus, mais c'était tellement impressionnant de parler. Sont tellement humbles. Sont pas des héros. Oui, tous les héros disent ça. Mais quand on voit ce à quoi ils ont participé, qui ont passé à travers, qui ont souffert, puis “j'ai fait ce que j'avais à faire comme un bon soldat.’ Tu sais, ça fait que non, j'ai trouvé ça très impressionnant.
Capitaine Adam Orton : Je trouve aussi de l'autre côté avoir été en France pendant des évènements importants ou des anniversaires importants, les gens aussi apprécient beaucoup, à travers le monde, les vétérans, puis qu'est-ce qu’ils ont fait. Je me rappelle, je pense que c'était à Arras, le maire avait dit quelque chose d'extrêmement profond. Je ne me rappelle pas exactement des mots, mais la manière qui se sont exprimées, puis le support des gens, c'est quelque chose de vraiment incroyable, puis, on se sent vraiment unifié à passer à travers de ces expériences-là, ensemble de votre perspective, ma perspective, la perspective des autres gens qui sont impliqués, c'est vraiment quelque chose d'incroyable.
Mme Dawe : Oui, puis je pense qu'en Europe, c'est encore plus vivant parce qu'ils ont vécu la guerre, eux. Nous, c’est une, heureusement, on n'a pas eu à faire ça, alors on n'a pas la même sensibilité à ces événements-là. Mais en Europe, partout où tu vas, quand on arrivait avec les vétérans, la population était là pour acclamer les vétérans, puis c'était tellement bienvenu partout. C'était incroyable.
Capitaine Adam Orton : Je vous remercie vraiment pour avoir partagé vos émotions vraiment parce que je peux voir que on n'a pas vraiment le choix que ça soit un sujet extrêmement émotionnel, mais ce n'est pas toujours facile pour les gens d'en parler, puis j'apprécie vraiment que vous avez pris le temps de nous en parler aujourd'hui.
Mme Dawe : Ça m'a fait plaisir.
Capitaine Adam Orton : Merci encore de votre participation. Donc, ça c'était madame Sampson Dawe, la mère nationale de la Croix d'argent, 2019.
Mme Dawe : Ça m'a fait plaisir, au revoir.
[Musique commence]
Capitaine Adam Orton : Au Revoir. Ici capitaine Adam Orton avec Le balado de l'Armée canadienne. Et comme d'habitude, n'oubliez pas de vous inscrire, de nous suivre, et aussi l'Armée canadienne sur les médias sociaux Facebook, Instagram, Twitter, et YouTube. Comme d'habitude, prenez soin de vous.
[Musique termine]