La nouvelle place

La phase d’élaboration de la « nouvelle place », le futur média social québécois, va bon train. Ce qui s'est passé depuis le dernier mois? L'ampleur du projet a DÉCUPLÉ!

De trois instigateurs du projet, nous sommes maintenant une trentaine de personnes, provenant de divers horizons, et intéressées à mettre leur temps, leur expérience et leurs connaissances au profit d'un projet destiné à doter le Québec d'une plate-forme sociale qui lui ressemble et qui génère de la valeur ici.

Dans cet épisode, je vous présente justement l'une de personnes qui ont levé la main, Jean-Christophe Filosa, qui œuvre auprès de la Fondation des gardiens virtuels, un OBNL d'ici qui se consacre à la détresse des jeunes dans les espaces numériques. L'organisme a récemment développé une idée inspirante, le travailleur de rue numérique, une personne engagée dans une pratique de proximité visant à soutenir les jeunes en utilisant des moyens numériques. Jean-Christophe nous explique tout ceci...

COURRIER DES LECTEURS
J'inaugure aussi cette semaine une rubrique récurrente, un courrier des lecteurs. Vous avez une question ou un commentaire concernant ce projet? Écrivez-moi!

Creators & Guests

Host
Steve Proulx
Journaliste, baladiste, auteur, président de l'agence de contenu 37e AVENUE.
Guest
Jean-Christophe Filosa
Coordonnateur réseau à la Fondation des gardiens virtuels

What is La nouvelle place?

Les GAFAM sont là pour rester. Mais leur modèle d’affaires capitaliste est inadapté au rôle central qu’ils jouent dans nos vies, notre économie et notre démocratie.

Pour une nouvelle place publique
Prenons les médias sociaux, devenus les places publiques du XXIe siècle. Nous méritons certainement mieux que ces machines mercantiles de captage de données personnelles pour échanger avec nos proches, s'informer, apprendre, se divertir.
Et pourquoi pas un média social axé sur le bien commun, qui refuserait d’enfermer la population dans des algorithmes opaques qui polarisent comme jamais nos sociétés?
Ce balado veut imaginer cette « nouvelle place ». Dans chaque épisode, l'animateur Steve Proulx suivra les initiatives en cours au Québec et ailleurs pour créer des environnements sociaux numériques plus sains. Des environnements qui, un jour peut-être, rendront obsolètes les pièges à monétiser l’attention créés par les géants numériques.

Speaker 1:

Un balado de trente-septième avenue. Grosse nouvelle, le gouvernement fédéral a finalement réussi à s'en entendre avec Google qui va verser chaque année et c'est indexé cent millions de dollars à l'industrie des médias les modalités on les connaît pas encore exactement ça reste à voir les détails restent à voir mais bon quand même c'est un début c'est pas mal ce qui se dit actuellement c'est vraiment un début faut quand même rappeler et là je vais vous sortir des chiffres de patrimoine canadiens, des chiffres un peu vieux de deux-mille-dix-huit, mais ça ne s'est pas amélioré depuis là. On parle de la crise des médias, le marché de la publicité en ligne au Canada en deux-mille-dix-huit selon patrimoine canadien, c'était huit virgule huit milliards de dollars. Depuis deux-mille-huit, l'industrie de la presse connaît une baisse importante de ses revenus globalement. Ses revenus de l'industrie canadienne de la presse au complet sont passés de cinq virgule cinq milliards de dollars en deux-mille-huit à deux virgule sept milliards en deux-mille-dix-huit, ça s'est sans doute pas amélioré.

Speaker 1:

C'est une réduction de cinquante-et-un pour cent des revenus au cours des dernières années, la moitié. Donc on parle donc de deux virgule huit milliards de dollars par année qui s'est évaporé en dix ans dans l'industrie de la presse écrite au Canada ça a causé pratiquement un changement de paradigme dans cette industrie les fermetures de journaux locaux la profusion les compressions dans les salles de presse on a transformé le modèle d'affaires de plusieurs journaux la presse est devenue un obn l devoir maintenant depuis quelque temps peut émettre des reçus de dons de charité si vous donnez au devoir les co-optes de l'info un modèle coopératif qui existait pas avant des entreprises lucratives sont devenues donc des entreprises qui ne sont pas basées sur le profit. Ça, c'est le changement de paradigme qui s'est fait et qui va se poursuivre. J'ai l'impression dans les prochaines années, deux virgule huit milliards de dollars de manque à gagner dans cette industrie depuis dix ans on vient avec l'entente de Google de retourner cent millions. Notre manque à gagner demeure donc de deux virgule sept milliards de dollars.

Speaker 1:

C'est vraiment un début parce que je pense que personne qui qui s'imagine que cette entente-là avec va vraiment changer des choses de façon mesurable. Je veux dire oui, il va y avoir des médias qui vont pouvoir respirer un peu plus, des emplois qui seront peut-être pas coupés mais il reste que l'industrie de la presse écrite à un lourd problème structurel et je suis pas sûr que je suis pas sûr que le cent millions de de de Google même s'il revient chaque année même s'il est indexé va véritablement changer quoi que ce soit c'est le début d'une le mais en ce qui me concerne en tout cas ça me conforte dans le projet qu'on est en train d'élaborer le projet de nouvelle place de média social québécois ça fait un mois le dernier épisode et c'est passé quand même beaucoup de choses dans notre petit groupe en fait notre groupe est parti de trois instigateurs de trois initiateurs du projet on est rendu maintenant une trentaine de gens qui ont levé la main je sais pas si vous vous souvenez au dernier épisode je vous disais qu'on allait ouvrir un peu les vannes on on invitait des gens à lever la main à collaborer à projet-là.

Speaker 1:

Il y en a plusieurs qui se sont manifestés. On est maintenant une trentaine de gens qui viennent de toutes sortes de milieux qui ont commencé à collaborer, on n'a pas fait grand-chose là pour l'instant on s'est rencontré, on a brisé la glace, on a rencontré qui étaient ces gens-là et ce qui est intéressant c'est qu'autour de la table de cette table qui s'est élargie il y a des gens qui ont commencé à dire je pense pas qu'on est juste en train de faire une plateforme pense qu'on est en train de faire aussi une prise de conscience ce serait important que l'industrie des médias au sens large face comme une sorte de prise en main à réfléchir à son avenir à comment est-ce qu'on peut se prendre en main comme industrie parce qu'actuellement comme industrie on est essentiellement dans la posture du pigeon qui attend les miettes de pain de quelqu'un assis sur un banc de parc c'est le fun on se bouscule un peu pour avoir un peu plus de miettes que les autres on se dit bon on va en profiter les miettes sont là on va les prendre on profitons-en pendant qu'elles sont là parce qu'on sait pas quand est-ce que les prochaines miettes vont se présenter moi j'ai l'impression qu'éventuellement quelques-uns de ces pigeons un peu plus visionnaire auront peut-être l'idée proposée d'essayer de s'arranger pour savoir comment on fait ça du pain mettons pour arrêter d'attendre des miettes je ferai mon idée peut-être que ces pigeons-là pourraient même envisager ou caresser le rêve de se partir une boulangerie bien sûr il y a beaucoup de pigeons qui vont dire non non non c'est impossible si ces boulangeries, c'est irréaliste, on peut pas, on n'est pas assez intelligent pour faire une boulangerie nous autres voyons des pigeons et effectivement les pigeons sont pas assez intelligents pour espérer eux-mêmes faire autre chose que ramasser des miettes la bonne nouvelle c'est qu'on n'est pas des pigeons dans les dernières semaines dans ce groupe qui s'est élargi autour de cette idée de nouvelle place j'ai rencontré des gens vraiment brillants des gens qui ont des années d'expérience dans l'industrie des médias des pionniers du web au Québec des gens aussi qui ont créé des coopératives dans d'autres domaines qui ont mené ce genre de projet là qui ont rassemblé des gens qui ont lancé des projets numériques novateurs certains qui ont même été aux premières loges du développement des géants numériques des chercheurs universitaires qui étudient ces questions-là depuis des années et aussi des gens d'affaires capables de formuler une vision d'en arriver à établir des objectifs de rassembler les ressources pour concrétiser ces objectifs-là alors tous ces gens-là on a une trentaine ont levé la main et pas mal tout le monde s'entend pour dire que la tâche est colossale et énorme, mais je suis enthousiasmé de voir ceux qui ont qui ont levé la main des gens qui y croient, ça ça faut commencer par ça et j'ai beaucoup entendu dire de toutes sortes de façons ces deux dernières semaines dans les rencontres que j'ai eu avec ces personnes-là quand que bientôt dans les prochains mois l'industrie des médias d'ici les oui et les gens en général qui créent des contenus qui racontent notre monde qui l'animent qui propage notre culture j'ai entendu des voix qui disent faudrait travailler ensemble effectivement je suis pas intéressé à ce que les règles qui régissent mon industrie qui régissent mon quotidien professionnel viennent de quelque part en Californie, je suis pas intéressé à envoyer mes données personnelles à un serveur en Chine, pas excité par ça du tout.

Speaker 1:

Je ne suis pas intéressé à investir des efforts de mon temps de mes données de mon talent au profit d'une plateforme actuellement d'ailleurs une plateforme meta qui est actuellement poursuivie par quarante-deux états américains parce qu'on considère que Facebook ou Instagram nuit à la santé mentale de la jeunesse c'est un procès je sais pas si vous en avez entendu parler c'est majeur et on compare ce procès-là à ceux qui ont été intentés il y a des années contre les grandes sociétés de tabac le tabac bon ça tue plus concrètement j'en je suis d'accord avec lui j'en conviens Facebook plus sournois ça rentre dans tête du monde et des personnes les plus vulnérables en particulier et ce qu'on entend c'est qu'ils le savaient c'est ce qu'on voit là c'est c'est les échos qu'on a de de ce début de procès de ce début qui est en train de de se déployer devant nous. Moi c'est très personnel là, mais passer autant de temps sur une plateforme accusée de pourrir la santé mentale des jeunes et ça c'est un des procès contre méthode ouais parce que je trouve ça soudainement moins tentant J'ai comme pas le goût de continuer à nourrir ça cette affaire-là.

Speaker 1:

Je vous l'ai dit, j'ai supprimé mon compte Facebook de toute façon il y a maintenant deux deux mois enfin trois mois presque et c'est fou l'espace mental que ça libère et je me suis remis à la rédaction de mon roman que je traîne dans mon dans le cloud depuis depuis deux-mille-seize j'ai du temps j'avance tranquillement page à la fois je vous en reparlerai peut-être un bon moment donné mais bon j'ai soudainement beaucoup de temps beaucoup d'enthousiasme aussi par rapport à l'actualité même si on parle d'un début avec Google mais il y a des bonnes nouvelles, il y a des choses qui sont en train de se mettre en place et je trouve ça assez positif. Allô Steve Froux au micro du balado, la nouvelle place le balado qui documente l'élaboration la création la mise au monde de ce qui pourrait devenir un nouveau média social et aujourd'hui je vous l'ai dit en introduction, on a commencé à rassembler des têtes autour de ce projet-là. Et dans les prochains épisodes, ce qui va se passer sans doute c'est que je veux discuter 111 avec certaines de ces personnes-là qui ont levé la main. L'une d'entre elles m'intéresse particulièrement et ça intéresse un peu la thématique parce que je viens juste d'en parler sur la jeunesse, sur les jeunes, est-ce que les jeunes sont affectés par les médias sociaux.

Speaker 1:

Il y a une des personnes qui a levé la main, qui s'intéresse concrètement à ce que les jeunes font dans les espaces numériques. Il s'appelle Jean-Christophe philosophe, il est de la fondation des gardiens virtuels. Je vous présente mon entrevue avec lui tout de suite et après l'entrevue, je vous donne aussi un rendez-vous, donc à la fin de l'épisode, parce que j'inaugure ce qui pourrait être un premier segment récurrent, le courrier des lecteurs. Oui, on va se recevoir du courrier alors je vais y répondre du mieux que je peux à la fin de l'épisode. Alors voici mon entrevue avec Jean-Christophe, philosophe.

Speaker 1:

Jean-Christophe philosophe tu es coordonnateur réseau à la Fondation des gardiens virtuels c'est peut-être la première fois que les gens entendent parler de cette fondation en tout cas moi c'était mon cas juste nous expliquer qu'est-ce que c'est la fondation des gardiens virtuels

Speaker 2:

la fondation des gardiens virtuels existe depuis cinq ans. Notre objectif, c'est de servir de balises sur internet pour les jeunes, ce soir entre quatorze et vingt-cinq ans. Bien qu'aussi on donne un coup de main aussi aux parents pour bien comprendre la nouvelle réalité et le Far West qui est actuellement internet.

Speaker 1:

En lisant un petit peu sur ce que c'est sa mission ça m'a fait penser à une sorte de tel jeune des années deux-mille-vingt est-ce que c'est ça l'idée ou pas du tout

Speaker 2:

Une partie, on pourrait diviser ça en deux morceaux. Actuellement, on a un nouveau programme qui existe depuis huit mois, qui s'appelle les travailleurs de rue numérique, nous qui est nouveauté carrément dans la francophonie en général.

Speaker 1:

On va en parler je veux qu'on en parle plus tard oui mais ce que je voulais dire c'est que dans le fond on s'adresse à des gens à des jeunes qui sont peut-être en détresse qui ont peut-être des questions on est en train de régler des problèmes liés au numérique là dans cette fondation

Speaker 2:

Oui à la base, c'est ce que je préfère c'est comme un centre d'écoute mais en numérique par clavardage. Ce qui est beaucoup plus facile pour rejoindre les jeunes.

Speaker 1:

Qui est derrière la fondation

Speaker 2:

Derrière la fondation, il y a des des gars qui viennent du e-sport, il y a des gars qui viennent du milieu de la santé, du communautaire. On a un ancien de RDS qui est avec nous aussi là-dedans. Donc on a des, on a une fille qui vient du milieu communautaire aussi. Donc on on vient d'un peu partout, mais on a comme point commun souvent le gaming qui est à la base, notre point commun et aussi de s'occuper des gens qui sont autour de nous, de leur détresse et de comprendre un petit peu aussi où voit l'évolution de la société par rapport au numérique.

Speaker 1:

Et toi personnellement ton background c'est quoi

Speaker 2:

Moi j'ai une formation en santé à la base ainsi qu'en animation et recherche culturelle j'ai passé par des maisons de la famille des banques alimentaires différents services sociaux et dernièrement on est venu me chercher pour développer l'aspect plus social d'intervention auprès des jeunes.

Speaker 1:

Est-ce que c'est cet aspect social qui est ce que tu disais tantôt le travailleur de rue numérique là je nous expliquais un peu ce concept là parce que ça semble j'aime beaucoup la formulation mais qu'est-ce que c'est un travailleur de rue numérique.

Speaker 2:

C'est exactement la même chose qu'un travailleur de rue qui lui va passer ses soirées ou la fin des journées avec des jeunes un peu partout où ils sont pour parler de leurs problématiques, leurs défis puis leur donner des référencements où ils peuvent être mieux dans leur vie ou juste les écouter. Donc sauf que nous on a transféré ça, on a contacté une quarantaine de streamers, donc c'est des gens qui diffusent sur une plateforme qui s'appelle Twitch pour l'instant. Puis pendant qu'ils diffusent, ceux qui les écoutent peuvent avoir accès à nos travailleurs de rue, dans des salons privés. Si on vous donne un exemple, vous êtes madame vingt-quatre, je suis fraise vingt-deux, je suis en train d'écouter quelqu'un qui est en train de faire un streaming sur un sur un jeu qu'il aime bien ou des choses comme ça. Puis tout à coup, je vois passer dans une fenêtre à droite une seule discussion si vous préférez.

Speaker 2:

Si tu as besoin d'aide, tu as besoin de parler, tu peux parler avec un des travailleurs de rue numérique qui est présent donc tu tombes d'un salon privé et en clavardage tu peux parler avec la personne qui va faire de l'écho tactile avec toi après il va pouvoir faire un référencement peu importe la région du Québec ou dernièrement du Nouveau-Brunswick où où les personnes.

Speaker 1:

Là c'est concret là ça existe il y a déjà des interventions qui ont été faites dans twitch dans différents jeux comme quelle est la réponse

Speaker 2:

qu'est-ce que qu'est-ce que les jeunes disent est-ce que

Speaker 1:

les jeunes participent qu'est-ce que que les jeunes disent est-ce que les jeunes participent qu'est-ce que qu'est-ce qui ressort de tout

Speaker 2:

ça ben écoutez je vais vous donner un exemple très simple à la base on pensait être ouvert à peine quatre fois par semaine avec deux intervenants j'ai déjà quatre intervenants chaque soir sept fois par semaine puis ça ça fait à peine 6 mois qu'on est ouvert. Donc, puis encore là, parfois, il y a des fois où on rush en termes d'intervention parce qu'il y a une forte demande de la part des jeunes.

Speaker 1:

C'est quoi l'intervention en tant que telle qu'est-ce qu'on qu'est-ce qu'on dit parce que là ils sont en train de jouer ils sont en train de regarder quelqu'un en train de jouer je ne sais trop et là il y a une fenêtre qui arrive qui dit as-tu besoin de parler est-ce qu'on les cible est-ce qu'on dit bon ce jeune là est peut-être en détresse ou comment est-ce qu'on veut qu'on

Speaker 2:

se fasse Non, à la base, c'est le jeune lui-même qui doit nous interpeller. Bien que dans les discussions, parfois les tumeurs nous font remarquer ou les modérateurs qui travaillent avec eux que certains jeunes ont des discours un peu difficiles ou un peu complexes qu'on ressent une certaine détresse où là on peut envoyer un message si t'as besoin de parler on est là. On n'insiste jamais. C'est toujours très ouvert à ce niveau-là. Donc à partir du moment où c'est que le jeune rentre en communication avec nous, on établit un lien de confiance de base comme n'importe quel intervenant.

Speaker 2:

Une fois que cela est établi, on voit un petit peu les problématiques, les ressources auxquelles il peut avoir accès ou juste renforcer de façon positive ses propres capacités. Il y a ça aussi, il ne faut pas oublier les jeunes ont beaucoup de force, il faut parfois juste une force pour faire la différence.

Speaker 1:

Ce que je trouve intéressant dans cette initiative là c'est qu'on parle beaucoup dans les médias de des problèmes des médias sociaux surtout pour les jeunes filles on parle beaucoup de l'image de soi de bon la pression dans sur Instagram il y a un procès actuellement d'ailleurs aux États-Unis énorme autour de cette question là mais j'ai l'impression que les gardiens virtuels ont notre cible et un peu plus les gars est-ce que je me

Speaker 2:

trompe

Speaker 1:

On parle de jeux vidéo, on est pas mal dans les gars.

Speaker 2:

Oui, mais en même temps, quand je suis rentré sur place, je ne voulais pas juste avoir des gamers ou des gamers. Donc je suis allé chercher des streamers. J'en ai un, c'est un historien. Il y a dix mille personnes qui l'écoutent. Donc on s'entend que là-dedans il y a des filles, j'ai beaucoup de filles aussi qui nous interpellent.

Speaker 2:

Vous direz qu'on appelle trente pour cent de notre clientèle qui nous interpelle, qui sont au féminin ou s'identifier et et elle.

Speaker 1:

Mais il y a il y a quand même une bonne base de gamer c'est un domaine honnêtement que je ne connais pas du tout c'est quoi leur problème hormis hormis c'est la dépendance aux jeux vidéo c'est quoi les les enjeux qu'on a avec ça

Speaker 2:

un gamer c'est un être humain normal à la base donc ce qu'on va retrouver c'est ce qu'on retrouve dans les centres d'écoute du Québec en général c'est de la détresse psychologique c'est de la solitude on est aussi dans une nouvelle réalité actuellement avec l'économie qui change, il y a beaucoup de jeunes qui ont eu du stress par rapport à leur leur capacité de payer leur loyer. Ils ont besoin d'en parler aussi. On est dans une nouvelle donne sociale, donc c'est important aussi d'être à l'écoute de ça.

Speaker 1:

Donc c'est des problèmes plus larges que simplement les problèmes liés ou à la cyber dépendance par exemple ça peut être des problèmes personnels seulement les gardiens virtuels vont être capables d'aller rejoindre ces gens-là là où ils sont essentiellement c'est ce qu'on a

Speaker 2:

c'est qu'on est en amont de la situation active. Nous on prend une collaboration avec des tels jeunes, tel aide, suicide point c a. Dernièrement, on a reçu le méritoire de l'année pour la prévention du suicide du Québec donc on travaille avec suicide point c a aussi mais l'avantage qu'on a c'est que nous on est là souvent avant la crise avant qu'ils prennent le téléphone puis qu'ils appellent quelqu'un Souvent nous on est en désamorçage de situations ou en compréhension de la personne qu'il y a des solutions qui existent avant que ça devienne trop gros.

Speaker 1:

Je comprends c'est un peu rassurant aussi pour moi je suis un parent je sais que mes deux filles j'ai deux filles une pré-ado une ado sont dans les espaces numériques souvent et je vous jouais un peu le rôle de je voudrais dire un ange gardien dans ces espaces numériques il y a peut-être on est rassuré de penser qu'il y a des intervenants pertinents qui peuvent aider c'est un peu le rôle que vous jouez dans le fond.

Speaker 2:

Oui c'est qu'on est à l'écoute des jeunes actuellement peu importe la situation peu importe la région d'où ils viennent c'est une de nos forces aussi le numérique a pas de limite. On a même eu des européens des français des belges qui écoutaient nos streamers qui nous ont interpellés

Speaker 1:

concrètement donc mais là on a quatre quatre intervenants qui sont sur twitch est-ce que on imagine explorer j'imagine on imagine explorer d'autres territoires Instagram les autres médias sociaux ou les jeunes sont TikTok évidemment est-ce que on va se déployer un peu partout

Speaker 2:

Ah oui là on va passer à une plateforme qui ressemble à Twitch qui s'appelle kick donc normalement bientôt on va aller là Au début on était strictement québécois quelques mois plus tard là on touche la nouvelle écosse, on a une ouverture aussi de la part de la francophonie ontarienne donc on s'est élargi cette année on va regarder aussi du côté de d'Instagram et de Tik Tok

Speaker 1:

vous êtes une ObnL les gens peuvent donner à votre organisme pour soutenir sa mission c'est comme ça que vous vous financez on invite les gens à vous donner massivement parce que c'est vraiment une belle mission puis c'est complètement nouveau ce que vous êtes en train d'inventer j'aimerais qu'on parle un peu de la nouvelle place parce que tu as levé la main pour participer à l'élaboration de ce média social on a eu ensemble une rencontre il y a c'était la semaine dernière avec le un des groupes de travail qui de sur la gouvernance d'abord qu'est-ce qui t'a intéressé dans ce projet-là et comment vois-tu ton rôle pour la suite des choses

Speaker 2:

À la base je pense que les Québécois on a toujours été très innovateur Donc pourquoi être dépendant de ce qui existe à l'extérieur alors que nous quand on crée des choses, c'est souvent avec la compréhension de nos besoins à nous. Donc nous, c'est bien venu chercher à la base. Deuxièmement, moi, ma place, je pense qu'à quelque part, bon, j'ai une bonne expertise malgré tout, soit au niveau de la gouvernance sur des CA des choses comme ça mais aussi donner de voir faire penser aux dix-huit vingt-cinq ans qui sont sans doute la base déjà avec qui vous allez avoir à travailler à travers la plateforme ou qui votre futur dans votre plateforme aussi. Donc il faut avoir une réflexion sur leur éthique, leur vision du monde, comment ça peut répondre à leurs besoins aussi.

Speaker 1:

Donc c'est un peu cet cet angle-là que tu pourrais apporter autour de la table est-ce qu'on je sais pas si on pourrait imaginer les gardiens virtuels un peu qui se répandraient dans cette future plateforme ça pourrait être une idée aussi parce que on met en commun des choses qui ont été développées un peu partout ça pourrait être juste bon en tout cas merci je sais pas ce qui va se passer pour la suite des choses mais c'est le fun d'avoir quelqu'un qui pense on s'adresse au 18-25 ans ce qui concerne les gardiens virtuels est-ce que c'est ce que je comprends

Speaker 2:

c'est pas les quatre ans on a de programmes aussi pour les parents, les choses comme ça. Mais à la base, on essaie de se centrer à partir de quatorze jusqu'à vingt-cinq ans.

Speaker 1:

C'était Jean-Philippe Philosa j'aimerais terminer en pot parce qu'on l'a évoqué tantôt mais j'en ai parlé aussi en introduction de ce fameux procès là les quarante-deux états américains qui accusent méthode de nuire à la santé mentale des jeunes j'imagine que tu suis le dossier et je voudrais savoir qu'est-ce que tu en penses est-ce que tu qu'est-ce que tu vois qui arrive avec cette histoire-là

Speaker 2:

À la base, c'est sûr et certain que quand tu es plus jeune, on t'est juste confronté à soi-même. Puis ceux qui nous tannaient à l'école, ils restaient à l'école. Là maintenant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, on est sur une pression sociale donc ça a un impact énorme sur les jeunes et parfois on va plus passer de temps sur les réseaux sociaux qu'avec nos amis. Puis on sait que les jeunes entre quatorze et vingt-cinq ans, leur ami c'est ce qui est plus important sauf que ça a été remplacé par les réseaux sociaux pour ceux qui sont souvent sont un peu plus seuls puis c'est une critique qui devient souvent sévère donc c'est comment bien utiliser ces médias-là pour être allié des jeunes, comment ça peut les aider plutôt qu'aller juste dans une approche marketing qui les amène justement à créer des doutes ou des réflexions négatives envers eux.

Speaker 1:

Est-ce que le procès qu'il y a actuellement parce que on semble penser que Meta savait qu'elle nuisait à la santé mentale des jeunes est-ce que ça pourrait changer quelque chose dans cette machine-là qui est qui est méthode

Speaker 2:

elle-même mais les gens qui utilisent méthode quand je parle avec des start-up ou des choses comme ça en techno, j'ai plus en plus moi de jeunes entrepreneurs qui me disent écoute, je veux partir d'un programme santé à travers des réseaux sociaux ou des choses comme ça, Mais ce qu'ils veulent, c'est un apport positif dans la réalité alors qu'avant c'était strictement ludique. Là maintenant ce qu'on veut c'est changer la vie des gens mais de façon positive surtout après la pandémie qu'on a eu beaucoup d'anxiété chez les jeunes et les moins jeunes donc je pense que c'est c'est comme n'importe quel outil il faut savoir bien l'utiliser.

Speaker 1:

Merci beaucoup Jean-Christophe philosophe pour votre ton temps ce matin on va continuer à garder contact parce qu'on travaille ensemble sur la nouvelle place Bonne chance pour la suite avec les gardiens virtuels. Merci beaucoup. Bon voilà alors inaugurons ce premier courrier d'électeurs d'ailleurs si vous avez envie de commenter ce projet de commenter ce balado le travail qu'on est en train de faire donner des idées peu importe je vous invite à le faire aller sur nouvelle place point c a il y a un lien quelque part pour m'écrire où vous m'écrivez tout simplement à info a commercial nouvelle place point c a je vais y répondre, je vais peut-être répondre à votre question dans ce courrier des lecteurs. Alors c'est un courrier que j'ai reçu via LinkedIn par Yves qui se lit comme suit. Petite remarque, vous auriez je crois tout intérêt à moins parler de média social, cela vous met dans une position de concurrent contre Facebook x et les autres alors que vous cherchez surtout à développer une nouvelle manière de faire de la curation de contenu.

Speaker 1:

Une curation de contenu que ne permettent pas les réseaux sociaux actuels. Garder le focus sur le contenu est moins sur l'idée de média social et il poursuit par expérience, je dirais qu'un projet ne marche que si l'épine dorsale est claire et unique, ce qui donne sens et logique à toutes les options et services. Ce sont les usagers qui donnent vie et direction à l'évolution d'une plateforme. Il faut donc qu'ils puissent s'y rallier facilement, éviter l'éparpillement. Sincèrement depuis toujours je crois qu'il y a de la place pour des projets de curation, Google a créé une grande illusion d'accessibilité, mais il a aussi effacé une partie des chemins pour comprendre ce qu'on trouve.

Speaker 1:

Il est temps de remettre la curation, la mise en forme des contenus à l'ordre du jour. Très bonne idée curation. Bon, pourquoi on parle de média social Parce que c'est essentiellement parce que c'est un peu ce que sur la table, je veux dire oui, c'est vrai et je suis d'accord effectivement ça a l'air de l'éparpillement et c'est peut-être le désavantage de cette idée de suivre étape par étape le développement de ce projet parce que oui l'idée au jour un et l'idée quand elle ça va sortir ce ne sera sans doute pas la même idée et c'est tout à fait normal je garde l'idée de l'épine dorsale effectivement je pense qu'il faut que ce projet ait rapidement une épine dorsale sur laquelle on va pouvoir bâtir et c'est ce qu'on est en train de faire en fait plus tard que cette semaine on a commencé à explorer on a fait comme un coup de sonde à travers le groupe là qui s'est mobilisé autour du projet pour simplement s'entendre sur une vision parce que quand on est trente autour de la table quand même avoir la même vision de quel est le projet qu'on veut faire où on veut s'en aller et quels sont les objectifs généraux de ce projet-là c'est pas simple Il y a il y a différentes différentes priorités, les gens ont différentes priorités, différentes visions et donc le premier tout premier travail qu'on a à faire avec ce nouveau groupe, c'est d'en arriver à se doter d'une vision commune et de quelques objectifs pour avancer un peu plus loin par la suite.

Speaker 1:

Donc c'est là qu'on est rendu. Alors oui, effectivement, tout ceci peut avoir l'air un peu flottant pour l'instant ça l'est complètement parce que moi-même je sais pas à quoi va ressembler ce média social pense pas que ce soit en tout cas ce que j'ai dans les discussions actuellement c'est pas non plus simplement une plateforme de curation de contenu cela dit cette idée je pense que Yves bon Yves je l'ai pas je le nomme pas là mais c'est quand même pas quelqu'un qui nous faut quelqu'un qui est quand même assez connu dans le monde des t I mais bon ils m'ont pas donné l'autorisation de le citer donc je vais pas le citer mais mais j'aimerais sans doute l'inviter dans un prochain épisode pour discuter de justement de ses idées de qu'est-ce qu'il entend par remettre la curation de contenu à l'ordre du jour puis c'est sa vision de ça il y aurait sans doute de très bonnes pistes à nous donner alors merci Yves pour ce courriel on va continuer à parler de média social parce que c'est juste la façon la plus simple d'en parler mais effectivement ça se peut que ça soit pour exactement ce que les gens ont en tête d'un média social et je suis pas sûr que c'est non plus un concurrent de Facebook c'est une alternative et On verra ce que ça donnera.

Speaker 1:

Voilà c'est tout pour cet épisode merci de nous avoir écoutés si vous avez envie de suivre ce projet je vous invite à vous abonner à ce balado on va faire des épisodes régulièrement pour vous mettre à jour sur ce projet donc abonnez-vous il a aussi vous pouvez aussi vous abonner à l'infolettre là je fais un petit bout que j'en ai pas envoyé mais je vais en préparer une là pour tenir tout le monde à jour des prochaines étapes et de ce qui s'en vient on se rend sur nouvelle place point c a pour s'abonner à l'infolettre mon nom est Steve ou le balado la nouvelle place est une production de l'agence trente-septième avenue et je vous donne rendez-vous pour le prochain épisode.