Tech Press Review

What is Tech Press Review?

Each week we scan a couple of interesting tech news and make it podcast like (with the help of AI).
This podcast is created by Flint, French tech consulting company. More information on: flint.sh

Speaker 1
00:00-00:43
Bonjour et bienvenue. Aujourd'hui on plonge, on fait une exploration assez poussée de la stratégie IA d'Apple. Le but c'est vraiment de décortiquer les infos qu'on a sous les yeux. Une analyse assez dense d'ailleurs pour bien préparer une interview que je dois donner bientôt sur ce sujet précis. Il faut qu'on voit l'essentiel, mais aussi les non-dits. Alors au centre de tout ça on trouve ce concept qu'ils appellent Apple Intelligence. Bon, sur le papier, c'est plein de nouvelles fonctions IA, aide à écrire, créer des images, faire des résumés et puis une nouvelle version de Siri. Mais le gros argument d'Apple, martelé partout, c'est la confidentialité. Ils insistent énormément sur le traitement des données sur l'appareil, le fameux on-device. C'est intéressant comme approche, mais est-ce que ça tient vraiment la route ? On va essayer de démêler ça.

Speaker 2
00:43-01:13
Oui, effectivement. Ce qui frappe tout de suite, c'est cette volonté de se démarquer par la confidentialité. Clairement, Apple ne joue pas la même partition que les autres géants du cloud. Ils ont bâti une architecture qu'ils disent hybride. L'idée principale, c'est un maximum de choses se passent localement sur l'iPhone ou le Mac. Et pour ce qui demande plus de puissance, ils ont cette solution cloud bien spécifique, le Private Cloud Compute, le PCC. Ils le présent un peu comme un coffre-fort numérique.

Speaker 1
01:13-01:37
D'accord, commençons par ça alors. Cette architecture hybride et la promesse de confidentialité. L'idée, c'est donc que nos données perso, nos mails, nos messages, les photos qu'il analyse. reste bien no chaud sur notre appareil grâce à la puissance des puces récentes, les A17 Pro, A18 ou les puces M. C'est bien ça, mais est-ce que c'est une vraie révolution technique ou surtout un super coût marketing ?

Speaker 2
01:37-02:17
Ben c'est sûrement un peu des deux. Techniquement, oui, le traitement on device est la norme pour Apple Intelligence. C'est le défaut. Quand ça ne suffit pas, par exemple pour une requête plus complexe ou qui demande une base de connaissances plus large, là le système peut faire appel au Private Cloud Compute. Apple jure que ces serveurs qui tournent d'ailleurs avec leur propre puce Apple Silicone sont conçus pour que même eux ne puissent pas lire les données des utilisateurs qui y transitent. Il parle d'un OS sécurisé, dédié, de cryptage et même de la possibilité pour des experts indépendants d'auditer le système. C'est un discours qui se veut rassurant, évidemment.

Speaker 1
02:17-02:34
Suffisant. On sait bien que la limite entre local et cloud peut être un peu floue parfois. Est-ce que nous, utilisateurs, on saura clairement où sont traitées nos données ? Et cette histoire d'auditabilité, ça veut dire quoi ? Concrètement, pour la confiance ? C'est un bon poids pour l'interview d'ailleurs.

Speaker 2
02:34-03:15
Ce sont d'excellentes questions à poser absolument. Apple insiste sur la transparence, le système dirait quand une requête part vers le PCC. Pour l'auditabilité, c'est un geste fort pour montrer pas de blanche, c'est sûr, mais l'impact réel dépendra des détails pratiques de ces audits, de la publication des résultats. Ce qui est fascinant ici, c'est cette tension permanente. D'un côté, le besoin d'IA toujours plus puissante, donc gourmandes en ressources et entraînées sur des données massives. De l'autre, cette volonté de garder une bulle de confidentialité autour de l'utilisateur. Apple essaie de tenir une ligne de crête là où d'autres, comme Google ou Microsoft, il semble plutôt privilégier l'intégration des données pour plus de fonctions. quitte être moins discret.

Speaker 1
03:16-03:57
C'est un positionnement stratégique fort, c'est clair, surtout en Europe où on est assez sensible à ces questions avec le RGPD et tout ça. Bon, passons aux fonctions elles-mêmes. Au-delà de l'architecture, ça apporte quoi concrètement, cette Apple Intelligence ? Les sources listent des outils pour écrire, reformuler, corriger, résumer, un truc pour créer des images, image playground. A G Emoji, desemojis personnalisés par IA, une fonction cleanup pour effacer des trucs dans les photos, et une capacité visual intelligence pour reconnaître des objets ou du texte. Mais le point qui fait peut-être le plus parler is Siri. Après des années à se faire critiquer sur son retard, est-ce que c'est enfin le réveil ?

Speaker 2
03:57-04:25
C'est ambition affichée, oui. Siri est censée devenir plus conversationnelle, mieux comprendre le contexte. Ce qu'il y a à l'écran, les échanges précédents, et pouvoir enchaîner des actions plus complexes, même dans les applis des autres, via de nouvelles API. Le gros changement, c'est sa capacité à faire le pont intelligemment. Si Siri estime qu'une demande dépasse ses propres capacités ou demande une expertise plus large, il pourrait proposer de la transmettre à un modèle de langage externe plus costaud. Comme ChatGPT d'Open AI.

Speaker 1
04:25-04:36
Intéressant ce rôle de pont, mais ça pose tout de suite la question qu'on vient d'évoquer, la confidentialité. Si Syrie envoie la requête à ChatGPT Qu'est-ce qui se passe pour les données et la promesse du traitement local ?

Speaker 2
04:36-05:16
C'est LE point sensible. Apple insiste lourdement. Ce passage de relais ne se fera jamais sans le consentement explicite de l'utilisateur, et ce, à chaque fois. L'utilisateur serait prévenu que sa requête, juste la requête, pas tout l'historique serait envoyé à OpenAI et il devrait valider. En plus, Apple dit qu'OpenAI s'est engagé à ne pas stocker ses requêtes. C'est une tentative de garder le contrôle, même en faisant appel à l'extérieur. Mais il y a une autre dimension importante. Tout ça, ce ne sera pas pour tout le monde. Ces fonctions appel intelligence, elles demandent du matériel récent, iPhone 15 Pro minimum, ou les futurs iPhone 16, et les Mac ou iPad avec puce M1 ou plus récente.

Speaker 1
05:17-05:51
Ah, le fameux coup de pouce pour renouveler le matériel Heidsen. C'est classique chez Apple ça. On voit bien comment l'IA devient un prétexte ou disons un levier pour vendre les nouveaux appareils. Ça nous amène direct au partenariat externe, le troisième pilier. Donc l'intégration de GPT-ChatGPT, c'est la première étape visible. Les sources parlent même d'une possible mise à niveau vers GPT-5 pour les prochains OS à l'autun, mais est-ce qu'Apple se marie avec OpenAI? Ce serait assez étonnant de leur part, non ? De mettre tous leurs œufs dans le même panier.

Speaker 2
05:51-06:20
Tout à fait. Et les infos qu'on assugèrent, justement, le contraire. Le terme qui revient, c'est hedging. une stratégie pour ne pas dépendre d'un seul acteur. Apparemment, Apple discute très sérieusement avec d'autres fournisseurs de grands modèles de langage, les LLM, ces IA qui génèrent du texte de façon sophistiquée. On cite les noms de Gemini, de Google et de Claude, d'Anthropique, comme des options possibles. Peut-être pour une future version de Siri encore plus musclée, qu'on appelle parfois LLM Siri.

Speaker 1
06:20-06:30
D'accord, une stratégie multipartenaire donc. Quels seraient les avantages pour Apple, à part juste éviter la dépendance ? J'imagine que c'est pas que ça.

Speaker 2
06:30-07:17
Mais les avantages sont nombreux. D'abord la flexibilité. Pouvoir choisir le meilleur LLM pour une tâche donnée, un résumé, du code, de la création. Ensuite, l'ANEGO. Avoir le choix, ça renforce leur position pour discuter des conditions techniques et financières. La performance aussi, il pourrait basculer vers le modèle le plus rapide ou le plus pertinent du moment. Et puis la résilience, si un partenaire a un souci technique ou change sa politique, paf, Apple a d'autres options. C'est une approche assez pragmatique, qui contraste avec Google qui intègre à fond ses propres modèles, mais ça pose la question de l'expérience utilisateur. Est-ce que ce sera fluide ou est-ce qu'on sentira les changements de moteur ? Et à long terme, est-ce qu'Apple voudra vraiment dépendre d'autres boîtes pour une fonction aussi critique ? Ça c'est une question clé pour l'interview, je pense.

Speaker 1
07:17-07:39
Une approche pragmatique, oui, mais qui pourrait être compliquée à gérer en interne. Et pour faire tourner tout ça, surtout la partie locale, il faut le bon matériel On a dit que les puces A et M sont nécessaires. Comment Apple met en avant son silicium, ses puces maison, comme un avantage spécifique pour l'IA ? C'est juste une question de puissance brute, de tops ?

Speaker 2
07:39-08:11
C'est plus que ça. Ils communiquent beaucoup sur le Neural Engine. C'est la partie de leur puce qui est dédiée au calcul d'IA. Sa puissance, mesurée en tops, en gros le nombre d'opérations IA par seconde augmente bien à chaque génération. Apple aime bien se comparer aux NPU des PC en disant qu'ils sont devant. Mais le but, ce n'est pas juste d'afficher des gros chiffres, c'est de rendre l'inférence locale, faire tourner les modèles d'IA sur l'appareil, vraiment rapide et surtout économe en énergie. C'est ça qui permet de tenir la promesse d'une IA qui soit instantanée, utile et privée.

Speaker 1
08:11-08:13
C'est un peu la clé de voûte de tout le système.

Speaker 2
08:13-09:04
Exactement. Et ça va même plus loin. Comme il maîtrise le matériel et le logiciel, Apple peut tout optimiser ensemble. Il donne aux développeurs des outils comme Core ML et le framework MLX pour qu'ils utilisent ce neural engine. L'idée, c'est d'encourager la création d'applis qui intègrent l'IA de manière efficace et privée, ce qui renforce encore leur écosystème. Ils ont même sorti en open source une famille de petits modèles de langage, Open et LM, qui sont faits pour bien tourner sur ce genre de puces. Et l'acquisition récente de Darwin AI, une start-up spécialisée dans l'IA efficiente, c'est-à-dire moins gourmande et la vision par ordinateur, ça va dans le même sens. Développer une IA qui soit performante mais frugale, adaptée au traitement local. C'est un cercle vertueux quoi. Le matériel permet le logiciel et les fonctions qui eux-mêmes justifient d'acheter le nouveau matériel.

Speaker 1
09:04-09:20
La boucle est bouclée, comme d'habitude chez Apple. Mais bon, ce joli tableau a quelques ombres. Les sources parlent de difficultés, surtout en Europe, avec le DMA, le fameux Digital Markets Act. Et il y aurait aussi des petits mouvements en interne. Qu'est-ce qu'il en est exactement ?

Speaker 2
09:20-09:52
Oui, l'Europe c'est un vrai sujet pour eux. Apple a annoncé officiellement que le déploiement d'Apple Intelligence serait retardé dans l'Union Européenne en 2024. Et plus récemment, on a appris que des fonctions comme la traduction en temps réel avec les AirPods, elles ne seraient pas non plus dispo au lancement dans l'UE. Apple accuse directement les obligations d'interopérabilité du DMA, pas le RGPD. Ils disent que ces règles les forceraient à compromettre la sécurité et la confidentialité de leur système intégré. C'est leur argumentaire. Il faudra le creuser pendant l'interview parce que les régulateurs européens ont sûrement une autre vision des choses.

Speaker 1
09:51-10:00
Et concrètement, pour un utilisateur ou une boîte en France, ça veut dire quoi ? L'on aura une IA au rabais ou juste plus tard ?

Speaker 2
10:00-10:45
Pour l'instant, ça a l'air d'être un décalage et peut-être même certaines fonctions en moins. On voit se dessiner une sorte de feature flag géographique, un interrupteur logiciel qui active ou pas des fonctions selon où on est. C'est un point super important à aborder, parce que ça crée une fragmentation de l'expérience. et ça pourrait désavantager les utilisateurs européens par rapport aux Américains ou aux Britanniques par exemple. Et puis sur le plan interne, oui, le départ récent de Robbie Walker, un VP qui gérait des aspects importants de l'IA comme Siri et la recherche. Ça a été noté. Même si on ne connaît pas les raisons officielles, un départ comme ça dans une phase aussi crucielle, ça pose des questions. Est-ce qu'il y a des désaccords sur la stratégie, une réorganisation ? Est-ce que Apple arrive à suivre le rythme effréné de Google et Microsoft dans ce domaine ?

Speaker 1
10:45-11:01
Ce sont des points très importants à avoir en tête pour l'interview, c'est sûr, surtout si le public est européen. Bon, alors, si on devait résumer tout ça maintenant, extraire les points vraiment clés pour préparer cet entretien, quels seraient les messages principaux, les angles à retenir de notre analyse des sources ?

Speaker 2
11:01-13:19
Tout à fait. Alors, voilà quelques implications majeures qui ressortent et qui pourraient bien structurer la discussion. Premièrement. Le positionnement marché très spécifique. L'IA vue par Apple, c'est d'abord pour la productivité perso et l'assistance contextuelle avec Siri comme chef d'orchestre. C'est pas ou pas encore une IA qui veut remplacer Google Search ou générer des romans. Pour les développeurs, surtout B2B, ça ouvre des possibilités avec les apps Intense et Shortcuts pour créer des workflows intégrés et privés. L'angle productivité personnelle et confidentialité, c'est vraiment ça le cœur. Deuxièmement, l'impact énorme du DMA en Europe. On ne peut pas passer à côté. Il faut insister sur le fait que les déploiements sont freinés. des fonctions manquent, Apple pointe du doigt le DMA et ses règles d'interopérabilité. Comprendre ce conflit entre la vision d'écosystème fermée d'Apple. Et la volonté du régulateur européen, c'est crucial. Ça crée une vraie incertitude pour les utilisateurs et les entreprises ici. Il faudra que je sois claire là-dessus dans l'interview. Troisièmement, une stratégie de coût IA qui mise sur le local. L'insistance sur le on-device, c'est pas que du marketing. C'est aussi un moyen de contrôler les coûts énormes de l'IA dans le cloud, notamment l'utilisation des GPU qui coûtent une fortune. Le PCC et les appels aux LLM externes s'est présentés comme des solutions de secours. C'est une approche qui pourrait être plus durable économiquement et c'est un argument pour les développeurs qui utilisent CoreML MLX. Quatrièmement, l'argument MASU. Confidentialité plus locale. Ce duo, c'est le message principal d'Apple. C'est hyper pertinent pour les marchés européens et certains secteurs publics, PME, santé, qui sont très regardants sur la souveraineté et la protection des données. C'est le truc qui les différencie selon eux. Il faut questionner la solidité de la promesse, mais reconnaître sa force marketing. Et enfin, les ondes d'ombre et les risques. Il faut rester prudent. Le calendrier pour la vraie nouvelle génération de Syri, la LLM Siri, il est flou. Apple est connu pour prendre son temps, quitte à être plus lent que les autres. La pression du DIME pourrait encore changer. Et puis la dépendance, même si elle est gérée, envers des partenaires comme OpenAI, ça introduit des incertitudes. Les coûts, les performances, les licences, même l'éthique. L'exécution sera clé.

Speaker 1
13:20-13:48
C'est une excellente synthèse, très claire. On voit bien se dessiner une stratégie IA qui est vraiment typiquement Apple. centrée sur les utilisateurs et sa vie privée, Apple Intelligence, qui repose sur une architecture hybride maligne, locale d'abord, PCC si besoin, qui justifie et même nécessite leur matériel dernier cri. Et en même temps, ils gèrent prudemment leur partenariat externe pour les fonctions plus avancées. C'est cohérent, mais ça se confronte directement aux règles européennes et à une concurrence qui est extrêmement agressive.

Speaker 2
13:49-14:24
Et pour nourrir un peu nos réflexions avant cette interview, une dernière pensée qui découle de tout ça, Apple lit très très fort l'accès à Apple Intelligence à l'achat de matériel récent. Vu que l'IA devient de plus en plus centrale dans l'expérience utilisateur, est-ce que cette stratégie au final ne risque pas de créer le mécanisme de lock-in, de verrouillage propriétaire le plus efficace qu'Apple ait jamais mis en place ? une sorte d'incitation quasi permanente à renouveler son matériel. Non plus seulement pour une meilleure photo ou un écran plus fluide, mais pour accéder à l'intelligence même de l'écosystème.

Speaker 1
14:25-14:46
C'est une perspective fascinante et un peu vertigineuse. Le syndrome de la mise à jour obligatoire puissance 1000 grâce à l'IA. Voilà une question un peu provocante, parfaite pour conclure l'interview ou en tout cas pour y réfléchir sérieusement. Bon, cette exploration, ça devrait nous donner une base très solide pour cet échange. Je vous souhaite bonne chance pour cette interview.