Le balado de l’Armée canadienne s’adresse aux soldats de l’Armée canadienne et traite de sujets qui les concernent. Les soldats constituent notre public cible principal, mais les sujets abordés pourraient s’avérer pertinents pour toute personne qui appuie nos soldats ou qui s’intéresse aux enjeux militaires canadiens.
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Adjudant Yves Beauchamp: Imaginez-vous si vous êtes la nuit, vous avez au-dessus de huit à dix chars qui sont devant vous et on tire tout en même temps. Ça fait tout un impact sur un champ de bataille.
Capitaine Adam Orton: Salut ici capitaine Adam Orton avec Le balado de l'Armée canadienne. Les chars d'assaut sont quelque chose d'unique à l'armée, qui attire toujours de l'attention, que ce soit en vraie vie ou sur nos médias sociaux. Adjudant Yves Beauchamps qui travaille à l'École du corps blindé à Gagetown et qui fait partie du 12e Régiment blindé du Canada est ici, pour nous expliquer toutes les choses qu'on voudrait savoir à propos des chars d'assaut.
Bienvenue au balado!
Adj Beauchamp: Ben merci de me recevoir.
[Musique termine]
Capt Orton: Donc les gens sont fascinés par des chars d'assaut. Quand il y a des véhicules blindés à des événements comme la Course de l'armée ou quand on fait un convoi, ça attire toujours une foule. Pourquoi est-ce que les chars d'assaut fascinent les gens autant?
Adj Beauchamp: Je dirais que surtout, le char d'assaut, c'est une chose qui est très spécifique à l'armée. C'est pas n'importe quel jour qu’on peut aller s'acheter un tank ou un char d'assaut. Une belle plateforme de quoi qu'on peut s'amuser beaucoup, puis comme n’importe quoi, plus c'est gros pour tirer, plus le monde sont impressionné par ça.
Capt Orton: Haha ouais, c'est vrai et on voit que la plupart des gens qui voient peut être un véhicule avec un gros canon qui est peut être assez large, ils disent « Ah ça c'est un char d'assaut ». Puis on voit souvent des militaires se frustrent avec ça parce que c'est peut-être un VBL, ça c'est un tel d'affaire. C'est quoi un char d'assaut vraiment?
Adj Beauchamp: Vraiment un char d'assaut de combat principal donc d'habitude sont formé avec du blindage supplémentaire, des gros canons, les “tracks” ou les chenilles pour avoir une grosse mobilité au travers du champ, sont utilisés pour les combats principales vraiment spécifiques à détruire d'autres chars ou d'autres véhicules blindés.
La plus grosse différence entre les VBL et les chars d'assaut, c'est vraiment nos blindages, puis leurs effets sur le champ de bataille. Les véhicules légers sont vraiment utilisés plus pour des engagements d'infanterie ou dans le milieu urbain comme qu'on avait en Afghanistan. Les chars principaux d’assaut, on a utilisé pour le seul rôle de détruire les forces ennemies, des chars sur champs de bataille, puis ça donne vraiment un impact aussitôt que qu'on met les chars sur le champ de bataille. Tout le monde fait attention, tout le monde a peur. Il ne faut pas oublier que nos combats ne se font pas à quelques mètres, on parle de kilomètres pour des engagements si l'ennemi n'est pas bien caché et nous on les voit des kilomètres plus loin, on peut tirer, bouger sans jamais être vu. Oui, il y a un gros effet de souffle, mais si on fait nos procédures comme il faut, l’ennemi ne saura même pas qu'on les a là. Puis qui crée justement le la peur sur le champ de bataille, mais c'est le char d'assaut qui assure ça.
Capt Orton: Donc vraiment ça a une capacité de longue portée en plus d'être très blindé, puis pouvoir soutenir les autres éléments de combat sur le terrain.
Adj Beauchamp: Oui exactement, mais si on pense aux chars d'assaut, là, puis le champ de bataille, on a souvent les éléments de de reconnaissance qui sont en avant, qui essaient de voir l'ennemi aussitôt, qui ont un ennemi un peu trop gros pour eux et appellent les chars d'assaut tout de suite pour s'assurer qu'on les détruise, puis qu'on peut passer à d'autres choses. On est comme le grand frère en arrière sur le champ de bataille, on est tout le temps prêts à défendre le monde en avant quand il y a du trouble.
Capt Orton: Puis aussi une capacité de mobilité dans le sens que tu sais, des fois t’essaie de démonter, ça bouge tranquillement, c'est capable de se promener dans presque n'importe quel terrain. Mais des chars d'assaut un peu plus rapidement, puis dans une vaste majorité des sortes des terrains aussi.
Adj Beauchamp: Ouais, c'est l'avantage, surtout le Leopard 2, qui a une suspension incroyable, un système de stabilisation pour l’armement principal qui est incroyable, fait que notre mobilité sur le champ de bataille est n'arrête pas quand on fait du 4 roues en hors route, on a les bosses, on le sent, on ralentit tout mais avec le char d'assaut, on continue à foncer la situation, fait une job incroyable qu'on le sait même pas. C'est comme si on serait sur l'autoroute hors route.
Capt Orton: Avec toutes ces avantages là, quelle rôle est-ce que les fantassins servent si les chars d’assaut ont tellement d’avantages, pourquoi est ce que on aurait besoin des fantassins?
Adj Beauchamp: L'infanterie est un élément qui est vraiment important pour nous. Les chars d'assaut, on travaille intimement avec eux. La raison pour laquelle, si les chars d'assaut s'occupent des véhicules, on vas détruire tout ce qu’il a en tant que véhicule de combat en avant de nous, l'infanterie s'assure que les bois, les boisés ou que l'ennemi peut se cacher avec des missiles antichars, ou des RPG comme qu'on voit souvent dans les films, c'est leur travail de nous protéger dans ce sens-là à cause de la profondeur des bois. On n'est pas capable nécessairement tout le temps de tout voir, puis à 3 ou 4 km, essayer de voir une personne avec un missile dans le milieu d'un, bois, c'est extrêmement difficile, donc on a l'infanterie qui est là pour nous aider dans ces situations-là.
Capt Orton: Quand on a un char d'assaut, tu sais, quand les gens ils parlent ça, c'est juste un véhicule de même, mais il y a un travail d'équipe qui vient en jeu pour tout faire fonctionner. Comment est-ce que l'équipe travaille ensemble pour faire fonctionner un char ou même un troupe de chars?
Adj Beauchamp: Le char d'assaut, c'est incroyable, c'est une du travail que j'aime beaucoup à cause, l'équipe est 100%, là on ne peut pas avancer un char d'assaut, on peut pas rien faire si on n'a pas une cohésion d'équipe extraordinaire. Je ne peux pas avancer si je n’ai pas le chauffeur, sa tâche, sa responsabilité, c'est de conduire le véhicule et la maintenance du véhicule, surtout du côté de la coque, donc s'occupe d'entretien de la traque, s'occuper du moteur, s'occuper aussi du bon fonctionnement du véhicule au complet, ça c'est tâches secondaires quand qu’il est en dehors. Puis lorsqu'on est sur le champ de bataille, il s'assure de nous amener où on doit aller, il est super utile pendant l'avance, surtout de nuit, qu'aussi y a la vision de nuit pour conduire. Des fois, il voit même mieux que nous avec les systèmes de vision nocturne et nous guident à travers tout.
Le tireur ou le canonnier, qu'on appelle, aussi sa responsabilité dans le char d'assaut, c'est vraiment de trouver engager les ennemis. Sa responsabilité est encore plus accrue. Pendant que je commande le véhicule, je regarde vraiment le le mouvement, les troupes, où sont à gauche et à droite, le champ de bataille au complet. Le tireur s'occupe vraiment de trouver l'ennemi une fois que le trouvé on passe à travers et là on l'engage, on le détruit. Sa tâche de jour en jour, c'est vraiment de s'occuper du système de tir du Leopard, aussi faire l'entretien, s'occuper de l'entretien et de s'occuper du système d'armes qui tire à cent pourcent.
Le loader ou le chargeur, je te dirais, c'est la position la plus physique. On parle de des rondes qui pèsent en moyenne entre 30 et 60 livres, puis il faut qu’il le charge en dedans de sept secondes pour s'assurer d'avoir une bonne cadence de tir. Donc lui si on a un engagement assez décisif, puis on continue à engager sans arrêt, mais à chaque sept secondes faut qu'il mette une nouvelle ronde de 60 livres ou à 30 livres, tout dépendant la sorte ronde non-stop, gardez sa cadence. Lui le jour, il assiste le tireur en gardant la maintenance sur la tourelle, sur le système de tir et les armes secondaires du Léopard.
Pour la part du commandant, le chef de char, qu'on appelle. Sa job c'est de commander, s'occuper de la cohésion de l'équipe, s'assurer de la situation tactique, s'assurer de guider son équipage ou l'ennemi devrait être, donner les arcs des responsabilités sur le champ de bataille et de s'assurer d'aller à la bonne place. Et être à la bonne place aussi.
Je vous dirais que c'est la première fois qu'on commande un tank, c'est très difficile. On voit que plusieurs choses qui arrivent, les radios, ils vont, on a notre carte et boussole, on bouge à 50 km heure, hors route. Essayer de trouver et ou le nord en même temps de tout ça, ça fait que c'est quand même assez dynamique, c'est quand même assez « rough » pour la première fois qu'on le fait mais une fois on s'habitue à avoir confiance en nous. Puis ça devient plus facile avec le temps et on a une meilleure caution. Je vous dis les chars, si on n'a pas une cohésion, on va pas bien être loin. Puis c'est juste au niveau du véhicule, mais quand on met ça au contexte un peu plus gros, un véhicule fait partie d'une troupe. Une troupe compose de quatre chars d'assaut qu’eux-mêmes font leur petite partie sur le champ de bataille, qu'on se divise toute notre équipe ensemble. Puis les chars d'assaut sont tout le temps au niveau d' escadron, donc quatre troupes de quatre qui se promènent sur le champ de bataille en même temps. Le champ de bataille à gauche et à droite, puis on bouge comme un élément ensemble. Le commandeur d'escadron bouge ses troupes à gauche et à droite, comme qu'il veut, pour avoir l'effet sur le champ de bataille, comme qu'on veut, le travail d'équipe n'est pas juste au niveau de l'équipage, mais au niveau de l’escadron. Puis avoir une belle cohésion ensemble fait qu'on gagne d'avancer efficacement et rapidement à travers du champ de bataille.
Capt Orton: En termes d'escadron versus troupe versus un char, comment est-ce que les formations peuvent être utilisées? J'imagine que c'est assez rare qu'on a comme deux douzaines de chars d'assaut qui se promènent par eux-mêmes, mais peut-être c'est le cas?
Adj Beauchamp: D'habitude au niveau d’escadron dans les tactiques blindés, on bouge des troupes qui supportent des troupes, donc quatre chars qui supportent quatre chars, leur mouvement, qu’est ce que ça fait, c'est une puissance de feu extraordinaire en avant. Imaginez-vous si vous êtes l'ennemi, vous avez au-dessus de huit à dix chars qui sont devant vous et on tire tout en même temps, ça fait tout un impact sur un champ de bataille et l'ennemi décide de à ce moment-là de peut-être prendre une petite pause, puis repenser ce qu'il allait faire contre nous.
Capt Orton: J'imagine qu’avec tout cet équipement là, ça prend assez de soutien logistique pour tout faire fonctionner, quelle sorte de système logistique existe pour supporter tous ces mouvements là?
Adj Beauchamp: Donc le char d'assaut, sur le champ de bataille, je vous dirais, c'est un bête, là. Il faut énormément de ressources. Tout est gros, tout est lourd. Pour la logistique qui va avec pour les chars d'assaut, on parle d'un échelon, on parle de plusieurs véhicules blindés de dépannage qui est communément connu comme un « ARV ». Des véhicules avec des palettes d'admission qui sont quand même assez lourdes. Et des véhicules qu'on appelle des FAR ou des grosses citernes de diesel. Pour tout ça, je vous dirais, si vous pensez l'ampleur, on parle d'une dizaine à une douzaine de véhicules pour juste supporter un escadron. Et ça, c'est quasiment chaque jour qu'il faut remplir. Si on passe 20,000 litres par jour pour plus ou moins 20,000 litres par jour pour remplir un escadron qui est à l'avance, ça fait beaucoup de logistique. De plus, les pièces prennent beaucoup de place sur le support logistique, sont lourdes, sont très grosses et il faut tout le temps les véhicules de support pour changer les grosses pièces.
Capt Orton: Et en termes de préparation pour un déploiement j'imagine, en plus, il y a plusieurs étapes avant de se rendre sur le champ de bataille.
Adj Beauchamp: Ah oui, avant, les déploiements ont fait tout le temps l'entraînement de base. On va tout le temps commencer au niveau de l'équipage. S’assurer qu'on a une bonne cohésion l'équipage, avant de s'assurer d'avoir la fondation avant de bouger au niveau de troupes. Une fois qu'on est au niveau de troupe, on fait de l'entraînement au niveau troupes des champs de tir au niveau de troupes, des champs de tir, au niveau d'équipage, puis on continue à monter l'échelon là-dedans pour aller au niveau d'escadrons, et après ça d'équipe de combat plus tard avant les déploiements.
Capt Orton: Qu'est-ce que ça a l'air un champ de tir au niveau de l'équipage ou même au niveau d'escadron, ça, ça doit être assez impressionnant de voir ça?
Adj Beauchamp: Au niveau de l'équipage, c'est super le fun à cause que c'est le moment devait avoir la cohésion au niveau de l'équipe. Toutes les pensées qu’on peut avoir notre équipage qui commence à penser de la même façon, on est capable de trouver les cibles plus rapidement. Et de plus en plus, on se challenge, puis on essaie d'augmenter notre cadence, ce qui fait vraiment une belle cohésion au début. Après ça, quand on monte au niveau de l’escadron, on parle souvent dans un milieu de champ de tir pas conventionnel, on va être plus dans le bois, on va faire des scénarios, puis on va essayer d'engager et faire du mouvement en même temps de tirer. C'est super dynamique, le plus qu'on essaie de faire dans toutes ces procédures-là, c'est d'utiliser le minimum, les les radios, puis vraiment avoir une cohésion de savoir où l'autre troupe peut-être, où l'intention va être et trouver l'ennemi sans vraiment parler sur la radio pour minimiser pour plusieurs raisons, un pour l'ennemi, deuxième pour que les commandants supérieurs niveau de l'équipe de combat ont la pleine capacité de parler sur les radios pour donner leur plan.
Capt Orton: Fait que vraiment, c'est au niveau du char comme tel, c'est vraiment avoir ce dynamique fluide là ou ce que tout le monde fait leurs petites parties presque automatiquement, puis le plus que vous pratiquez le plus, vous êtes capable de faire toutes vos mouvements dans un comme une interaction fluide ou ce que ça va tout super bien cette, et pratique-là qui vous permet de le faire rapidement.
Adj Beauchamp: Ouais, exactement. Aussitôt qu'on a la cohésion qui est faite, c'est incroyable comment tout se fait. On arrête, tout le monde sait déjà quoi faire, toutes leurs tâches sont faites, puis on revient, puis on est déjà prêt à repartir. Il n’y a pas une personne qui a dit un mot là-dedans et c'est super le fun, c'est dynamique. C'est une expérience en tant que tel.
Capt Orton: Le Canada a récemment fait un don de véhicules blindés à l'Ukraine. Est-ce que vous avez eu un rôle?
Adj Beauchamp: Dans le projet, j'ai fait partie de l'équipe avec le monde de l'ouest, les Lord Strathcona, on a été déployé en Pologne pour former les Ukrainiens sur le Leopard 2. On a fait une formation, on a créé le cours pour les amener au niveau technique de savoir comment les Leopards marchent. C'était super dynamique, super le fun avec les Ukrainiens. On parlait de la cohésion, la cohésion de confrérie de blindés arrivait tout de suite. On vas jaser avec eux, ils savaient déjà comment un tank marchait, mais il voulait juste savoir comment à l'opérer puis être plus efficace avec le Leopard 2. Des deux côtés, c'était extrêmement plaisant que ce qu'on apprenait beaucoup de leur information, les techniques qu’ils utilisaient, l'innovation qui ont eu. Je vais être honnête avec les différents équipements qui ont reçu de de plusieurs pays, la façon qu’ils se sont réadaptés, réajustés et utilisés les forces et les faiblesses de chaque véhicule pour les améliorer sur le champ de bataille. C'était une expérience qui était quand même spéciale, surtout savoir que l'effort qu'on donnait pour eux était vraiment pour tous les équipages notre 100% qu'on leur donnait était pour quelqu'un que peut-être deux semaines après qu'on avait fini, on a entraîné, allait directement sur le champ de bataille, donc on mettait notre 100%, on s'assurait qu'ils étaient confortable avec la machine qui savait comment faire puis on a redonné la confiance dans Leopard à 100%. Puis surtout, c'est du monde qui était prêt à se battre. Il voulait vraiment apprendre, donc ça a aidé beaucoup sur ça.
Capt Orton: C'est vraiment des éponges parce que quand tu retournes chez vous, c'est vraiment tu sauterais dedans, puis on y va.
Adj Beauchamp: Ouais, exactement. De plus, là on avait les simulateurs qu'on avait là-bas. Et avec les simulateurs, puis les champs tirs qu'on a pu faire avec eux. On leur a monté leur confiance sur leur systèmes. Ils ont des vieux chars d'assaut russes, n'ont pas autant de stabilisation, non pas autant d'électronique, que les Leopards. Puis les y mettre, pour leur dire en confiance qu'on était capable d'avoir un taux de réussite de 100% de tir, ils nous croyait pas au début que c’était possible, jusqu'à temps qu'on les a formés puis qu'on leur a montré que c'était possible.
Capt Orton: Ah ça c'est cool, c'est vraiment intéressant. Donc ce qui se passe en Ukraine en ce moment, particulièrement au niveau du blindé. Il y a beaucoup de choses qui se passent que les gens ils se disent wow comme des chars d'assaut c'est vraiment encore dans le monde. Puis on s'en sert encore que ce qu'on voit en Ukraine en ce moment qui fait dire comme quelqu'un qui travaille dans ce domaine-là, c'est comme il y a beaucoup de choses intéressantes qui se passent la.
Adj Beauchamp: C'est extrêmement intéressant, surtout en ce moment. les Ukrainiens utilisent l'équipement qu'on a sur le champ de bataille, donc ça nous donne encore une assurance, on voit ce que les Leopards sont capables de faire sur le champ de bataille contre une force qu'on s'entraîne depuis des années une force conventionnelle contre, c'est encore la vue du champ de bataille de dire que aussitôt qu'on met un char d'assaut, la bataille change drastiquement, les mouvements se font plus lents, le monde sont plus prudents dans leur.
Puis aussi l'impact qu'on a aussitôt lorsque les chars se mettent à rouler, tout le monde commence à avoir un peu plus peur, puis le monde fait attention. Puis l'innovation qu'on voit à ce moment de chaque côté avec les drones, dit un gros impact. Si le monde commence à avoir de plus en plus peur d’affronter un char. Mais nous, on a commencé à utiliser la distance avec des drones, ça monte, l'importance du char d'assaut sur le champ de bataille.
Capt Orton: Pour ce qui en est du Canada qu'est-ce qu'on a comme inventaire de véhicules vraiment en ce moment, est-ce que est-ce que vous savez?
Adj Beauchamp: Ben en ce moment on a trois variantes de Leopard, le Leopard 2A4 qui est la version la plus vieille qu'on utilise surtout pour l'entraînement, on a le Leopard 2A4M, le M est pour dessiner du blindage supplémentaire pour les mines anti-chars, puis celle-là c'est une version canadienne qui a nous même on a fait des “upgrades” dessus, on a rajouté plusieurs composantes pour le mettre à notre standard. On voulait, je vous dirais qu'il il est mis de plus en plus à la fine pointe à technologies. On a le Leopard 2A6M qui est la version la plus récente du Leopard que nous, on a eu directement des Allemands pendant l'Afghanistan, pour ça, puis depuis après l'Afghanistan, on a continué à les acheter puis s'entraîner. C'est la version qui est la plus récente des Leopards.
Capt Orton: En regardant où ce qu'on en est. En ce moment, ou est-ce que vous voyez aller, le futur du combat blindé?
Adj Beauchamp: Le combat blindé, il n’est pas encore à sa fin, je dirais qu'on le voit récemment. Oui, la façon de les utiliser va sûrement changer dans le futur. Il va falloir s'adapter comme n'importe quoi au champ de bataille, on a fait ça toute notre vie, je vous dirais si on on regarde l'histoire de l'armée. Aussitôt qu'on a une technologie, on utilise nos technologies pour s'adapter. C'est un bon exemple dans les premières années que les chars d'assaut existait, c'était imbattable. Puis on a inventé justement des missiles, des mines antichars, jusqu'au plus récemment des drones pour détruire des chars. Donc je vois que le champ de bataille va s'adapter. On va trouver des nouvelles technologies, mais le char d'assaut sur le champ de bataille va toujours rester un élément clé.
[Musique commence]
Capt Orton: Cool! Bon ben merci beaucoup d'avoir partagé ton histoire.
Adj Beauchamp: De rien, ça fait plaisir.
Capt Orton: Ça, c'était l'adjudant Yves Beauchamp qui travaille à l'École du corps blindé royal canadien à Gagetown. Moi, je suis capitaine Adam Orton pour Le balado de l'Armée canadienne, prenez soin de vous!
[Musique termine]