Objectif TECH

Dans ce premier épisode Thomas de Vita, en charge de l’offre cloud migration pour le groupe Capgemini, nous donne sa vision sur :
- les enjeux et bénéfices attendus qui poussent ses clients à aller vers le cloud,
- les objectifs à se fixer pour lancer ces projets,
- les trajectoires de transformation à envisager,
- la façon dont s’opère le suivi de réalisation.

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What is Objectif TECH?

Objectif TECH, le podcast de Capgemini France qui décortique les nouvelles technologies et vous donne les clés pour libérer tout leur potentiel business. Interviews exclusives, décryptages, discussions sans langue de bois… Retrouvez nos clients, partenaires et experts pour des échanges inspirants

Annabelle Ducellier : Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Objectif Cloud! Une série de podcasts conçus par les experts de Capgemini pour faciliter l’adoption du cloud. Ensemble, nous allons découvrir comment moderniser son parc applicatif pour accompagner les métiers, comment le cloud peut permettre d’évoluer vers une organisation orientée produits, et encore, comment maîtriser sa consommation du cloud.

Je suis Anabelle Ducellier, directrice marketing de Capgemini France et je suis aujourd’hui accompagnée de Thomas De Vita, qui va nous aider à découvrir le champ des possibles grâce au cloud. Thomas, pour commencer, est ce que tu peux te présenter s’il te plaît ?

Thomas De Vita : Bien sûr. Bonjour Annabelle, Thomas de Vita. Je suis en charge de l’offre Cloud Migration pour le groupe Capgemini. Cela sous-entend l’ensemble des aspects de l’offre depuis sa genèse, son go to market, la façon dont on définit nos approches, la vente jusqu’à jusqu’au delivery et à son implémentation.

Annabelle Ducellier : Merci. Avant de parler des bénéfices et de voir un peu ce que peut nous apporter concrètement le cloud. Comment on démarre un projet cloud, quels ont été les premiers échanges avec les clients qui te parles du cloud?

Thomas De Vita : Le premier échange idéal, généralement, va se faire avec la direction informatique ou la direction générale pour comprendre pourquoi le client veut aller vers le cloud. Quel est son enjeu ? Quel est le sujet derrière ? Le cloud, c’est un moyen, c’est un ensemble d’outils. Ce n’est pas une fin en soi. Généralement, il y a une motivation derrière. Ça peut être une transformation digitale qui va nécessiter une transformation de l’IT, ça peut être différents sujets. Mes premières interactions sont vraiment autour de cette compréhension du sujet avec le client.

Savoir pourquoi il veut faire cette transformation et quelles en sont les enjeux métiers plus qu’en informatique. Si je prends quelques quelques références, on a un gros médias français dont l’ambition était de changer son image en termes d’informatique. L’ensemble de la direction informatique voulait paraître plus moderne et faisait partie d’un groupe qui poussait à une transformation digitale. Donc dans le suivi de ses KPIs il cherchait vraiment à transformer, à adopter le cloud.

A l’inverse, si je prends certains de nos clients dans le pharmaceutique, qui sont extrêmement régulées, aujourd’hui, leurs motivations dans la migration cloud, c’est vraiment d’aller optimiser les coûts, transformer leurs process, augmenter leur niveau de sécurité et s’assurer qu’au travers d’un renouveau de leur parc informatique, ils puissent avoir quelque chose de plus efficace.

Annabelle Ducellier : Très bien, donc on comprend bien comment vous échanger sur les enjeux des entreprises et comment tu les aide à choisir le cloud, pourquoi le cloud, et comment tu expliques que le cloud, ça marche ?

Thomas De Vita : C’est évidemment la question centrale de nos discussions. Une fois qu’on a compris pourquoi ils veulent y aller, la vraie question c’est « comment ? » Et qu’est ce qui va nous garantir que les objectifs du client vont être atteints ?

Donc, pour ça, on va mettre en place des démarches autour du business case de la transformation avec le client. Une partie de ce business case, c’est évidemment financier. Quels sont les coûts aujourd’hui du client ? Quels sont ces gros centres de coûts ? Quels sont les axes d’optimisation ? Ce ne sont pas les mêmes pour l’ensemble des clients. Certains ont des coûts d’infrastructure absolument phénoménaux, d’autres plus autour de leur dette technique. Donc, on a aujourd’hui un de nos clients, un gros industriel français qui a une tête technique massive, comprendre beaucoup de systèmes qui aujourd’hui sont non supportés tournent sur des vieilles technologies. Outre le fait que ça a un coût, c’est aussi un risque pour l’entreprise. Donc, on va évaluer la transformation de l’ensemble de ses points d’échauffement et le coût associé en utilisant des technologies cloud. Donc, on va imaginer la transformation du parc applicatif. On va commencer à comprendre quel impact sur l’organisation parce que tout projet cloud, généralement, va s’accompagner d’une transformation de l’opérateur modèle du client.

Ils vont consommer l’IT différemment. Les équipes, qu’elles soient financières ou de développement, vont devoir changer leurs habitudes pour pouvoir tirer le maximum de bénéfices. En fonction de ces différents critères, on va définir un business case, une durée sur un projet de transformation pour définir si, finalement, quel type de transformation cloud, quel cloud et sur quelle durée va pouvoir permettre d’obtenir des bénéfices. Donc avant tout gros projet de transformation, on va déjà s’assurer qu’il y aura un retour sur investissement.

Annabelle Ducellier : Oui c’est toujours important de démarrer par les objectifs. Tu as commencé à évoquer les leviers, la trajectoire envisagée, comme on l’imagine, comme on se lance dans le projet ?

Thomas De Vita : Une fois qu’on a défini exactement où on voulait aller et comment on va y aller, on va commencer à faire toute une démarche d’assesment. Donc, on va regarder l’ensemble du parc applicatif. Ça sous-entend de faire toute une démarche de découverte du parc, à la fois infrastructure, applicatif et ses liens métiers. Comprendre quelle est la structure des applications, comment elle se lie avec les différents business de la société et faire tout un assesment du modèle d’opération du client.

Donc comprendre l’état des lieux au travers de sondes de l’ensemble du parc applicatif ,d’interviews, de workshops avec le client. L’intérêt étant qu’à la fin de cette première phase assesment, on ai une vue extrêmement claire du parc applicatif du client aujourd’hui et de son organisation, de comment on va le transformer demain, donc on va commencer à faire du mapping de ces applications vers différentes cibles. Ça peut être la transformation pass vers clouder, ça peut être transformer les applications et utiliser des solutions SaaS sur le marché donc pré packagées par des éditeurs, souvent ce qu’on va trouver sur le CRM et sur d’autres produits, de plus en plus aussi au travers des gros ERP. Si on prend SAP aujourd’hui, il pousse de plus en plus vers une offre Saasifiée. On va prendre toutes ces briques là, faire le mapping et la traduction de comment on va de l’état actuel vers cet état cible, quel est le coût de cette transformation, évidemment., et définir le projet de transformation du client. Ces différents tenants, ces différents coûts, évidemment, on va finaliser la stratégie de transformation du client. Pour cela, on va avoir besoin de nos partenaires. Donc, on va utiliser nos grands partenaires fournisseurs de cloud que sont WS , Azure, Google et tant d’autres. Même en France, on va aussi regarder OVH pour des problématiques de souveraineté et on va travailler aussi avec les grands partenaires softwares.

Annabelle Ducellier : Merci, donc toutes les étapes sont, je pense que c’est très bien expliqué et je te remercie. Elles sont très claires. Une fois qu’on a lancé le projet, comme dans tout projet, on a besoin de réaliser un suivi pour montrer plein de choses, dont la rentabilité du projet. Comment on s’y prend aussi sur cette dernière étape ?

Thomas De Vita : Alors c’est le gros risque et là où les projets déraillent. Comment on assure le pilotage dans la transformation ? D’abord, on s’assure d’avoir les bases nécessaires pour que toute l’entreprise soit embarquée dans cette transformation. Si je prends un petit exemple, on a eu un problème sur certains de nos clients à l’origine ou on met en place une démarche, on fait un assessment du client et on lance le projet de transformation. Et malheureusement, on n’a pas tout le monde embarqué. On a des réticences, on a de la résistance au changement.

Un grand classique dans les démarches IT. Ce qui permet de faire complètement dérailler le projet parce qu’il y a une problématique de temporalité et de coût investi lorsqu’on va avoir une démarche industrielle. Et si on n’a pas toute la société, tout client qui vient avec la démarche, on peut avoir d’énormes problèmes sur la réalisation du projet. Pour ça, on va faire deux choses. On va mettre en place un sponsorship clair dans l’entreprise. Sponsorship idéal se fait au niveau de la direction générale pour être sûr que les directions métiers et les directions IT et financières sont toutes parties prenantes du plan, ce qui intègre aussi la sécurité qui peut être des fois un des points d’accroche dans une démarche de transformation.

La deuxième chose qu’on va faire, c’est une transparence sur les coûts, donc toute une démarche de transparence qui va être : insentiver les applications et les directions métiers pour se transformer, parce que l’on va avoir besoin d’une transformation. Et donner des éléments tangibles sur les coûts de la transformation au fil de l’eau. On va mettre en place nos process et nos capacités industrielles de transformation. Généralement, on va parler de transformation assez large avec des centaines d’applications, ce qui nécessite d’avoir un niveau d’automatisation et d’industrialisation élevé pour maîtriser les coûts.

On va mesurer au jour le jour plusieurs indicateurs :

Un, le niveau d’avancement de la transformation, comme tout projet est-ce qu’on est en temps et en heure. Deux, le cloud va nous apporter la capacité de mesurer les coûts quasiment en temps réel.

Donc, je prends une application qui me coutait X euros aujourd’hui, je la transforme, ça me coûte Y euros, je commence à la faire tourner en mode cible et je mesure au jour le jour, mois par mois, le coût et je m’assure que les projections qu’on avait fait sur cette application sont réalisées. Si elles ne le sont pas, j’ai la capacité d’agir très, très rapidement. Généralement, on a des revues au mois pour savoir quelles sont les délégations sur le business et s’assurer qu’on prend les actions nécessaires pour remettre dans le droit chemin. Ça peut amener à un ralentissement du projet, ça peut amener à une transformation du projet, mais c’est pour cela que c’est important d’avoir ce niveau de pilotage. Un projet de transformation cloud ça ne se pilote pas uniquement par les indicateurs projets classiques, qui vont être couts du projet, délais, mais aussi sur la réalisation du business case. Donc suivre en temps réel l’ensemble des indicateurs financiers ou autres. Sur la réalisation de la transformation, ce sont des projets qui potentiellement vont coûter plusieurs millions, donc on est intéressé de s’assurer qu’il y ai un vrai retour, et que l’on attende pas les 2 ans, 3 ans, cela l’ambition de la transformation et la taille du scop applicatif pour s’assurer que ça porte ses fruits.

Annabelle Ducellier : Merci beaucoup Thomas. Donc notre nouveau podcast s’appelle Objectif Cloud. Une petite question pour terminer cet échange : quel est ton objectif professionnel ou personnel, mais à titre individuel pour 2021 ?

Thomas De Vita : Eh bien pareil, objectif cloud, pouvoir enfin remonter dans un avion, aller retrouver mes équipes un peu partout dans le monde, que je n’ai pas vu depuis 12-18 mois pour certains. Les outils collaboratifs ça marche, c’est bien, pouvoir voir les gens de temps en temps c’est bien aussi. Donc c’est ce que j’attends pour 2021 : pouvoir retrouver mes équipes en face à face.

Annabelle Ducellier : Une très jolie réponse. Merci Thomas d’avoir répondu à mes questions. Merci à toutes et à tous de nous avoir écouté, d’avoir écouté le premier épisode de cette nouvelle série de podcasts Objectif Cloud. Si le podcast vous a plu, n’hésitez pas à le partager. Vous pouvez aussi télécharger notre guide « Transformation Cloud : les clés du succès » co-écrit par Thomas De Vita. Et on se retrouve bientôt pour un nouvel épisode d’Objectif Cloud.