Le balado de l’Armée canadienne

Deux soldats passent plusieurs heures à atteindre furtivement leur point d’observation. Puis, après une longue et minutieuse observation, un fusil est pointé, et un coup de feu retentit. Toutefois, comme nous allons le découvrir, la profession de tireur d’élite ne se résume pas simplement à l’exécution d’un tir.

Show Notes

L'adjudant Vincent Audet est un membre de la cellule des tireurs d’élite à l’École d’infanterie à Gagetown. Il nous en dira autant qu’il le peut, avec l’autorisation de la SECOP, au sujet de l’instruction pour devenir un tireur d’élite et faire partie de ce groupe professionnel.

Voici notre animateur, le capitaine Adam Orton : Biographie | Vidéo

Bon nombre des idées de l’émission viennent de vous, les auditeurs – n’hésitez pas à nous envoyer vos suggestions ou vos commentaires.
armyconnect-connectionarmee@forces.gc.ca

Médias sociaux de l’Armée canadienne :
Facebook | TwitterInstagram | YouTube

Consultez les liens suivants pour obtenir du soutien, donner du soutien ou vous investir auprès de ces organisations : https://www.appuyonsnostroupes.ca et https://www.sans-limites.ca

Renseignements sur les droits d’auteur

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par la ministre de la Défense nationale, 2022

What is Le balado de l’Armée canadienne?

Le balado de l’Armée canadienne s’adresse aux soldats de l’Armée canadienne et traite de sujets qui les concernent. Les soldats constituent notre public cible principal, mais les sujets abordés pourraient s’avérer pertinents pour toute personne qui appuie nos soldats ou qui s’intéresse aux enjeux militaires canadiens.

[Musique commence]

Adjudant Vincent Audet : Une balle bien placée va changer l’issue d’une bataille.

Capitaine Adam Orton : Salut! Ici capitaine Adam Orton avec Le balado de l’Armée canadienne. Au fur de l’histoire, depuis la Première Guerre mondiale, les exploits des tireurs d’élite canadiens sont reconnus au niveau international. Depuis notre temps en Afghanistan, les tireurs d’élite canadiens ont détruit multiples records pour les plus longs tirs au combat.

Pour nous expliquer davantage le rôle du tireur d’élite, nous avons l'adjudant Vincent Audet, instructeur de tireurs d’élite à l’École de l’infanterie à Gagetown. Bienvenue au balado!

Adjudant Vincent Audet : Yes! Bonjour tout le monde! Merci beaucoup pour l’invitation!

[Musique termine]

Capitaine Adam Orton : Ça fait plaisir! Donc, peut-être juste pour se débarrasser des méconceptions, comment est-ce qu’un tireur d’élite c’est différent que qu’est-ce qu’on voit peut-être dans les films ou à la télévision?

Adjudant Vincent Audet : Écoutez, la réponse est simple à votre question. Ce qu’on va voir dans le film, on va voir 20 pourcent à peu près du travail d’un tireur d’élite. Le 80 pourcent est toute la planification, puis comment je vais faire pour me rendre jusqu’à ma position de tir finale, de où le film commence en théorie.

Toute la portion avant, tout le gros de la job, le plus plate aussi un peu, bien ça on le verra pas parce que votre film va durer quatre heures.

Capitaine Adam Orton : [Rire] Pourquoi est-ce que on a autant de besoin d’autant de planification pour se rendre à un point où ce qu’on voit le dernier 20 pourcent?

Adjudant Vincent Audet : Le travail du tireur d’élite va surtout être d’aller travailler dans un environnement qui est pas occupé par les forces amies. Ça va être un environnement hostile où la sécurité est de mise, où peu importe ce que j’ai à faire, je dois le faire silencieusement et prendre mon temps parce que je vais avoir seulement une chance de me rendre sans me faire identifier. Donc la planification derrière sur qui va m’insérer dans le terrain, quel chemin je vais préconiser pour me rendre à ma location finale, tout ça fait partie de la planification qui est très complexe. La lecture des cartes, puis surtout la discussion et la planification avec ma chaîne de commandement.

Capitaine Adam Orton : Donc, quelle sorte d’entraînement est-ce que vous avez de besoin pour devenir un tireur d’élite?

Adjudant Vincent Audet : Tout commence par joindre les Forces canadiennes et le métier de fantassin bien sûr. Ensuite, on doit compléter le cours de base de fantassin qui est le PP1-Infanterie. Une fois le cours complété, vous allez faire votre entrée dans une unité respective. Si je parle pour le Royal 22e Régiment, vous allez faire votre entrée au 1er ou au 2e ou au 3e Bataillon. De là, vous allez compléter votre formation à l’unité. Vous allez être volontaire pour le cours de reconnaissance de base. Et une fois tous ces cours-là complétés, vous avez les prérequis pour donner votre nom pour être volontaire sur un cours de tireur d’élite de base.

Capitaine Adam Orton : Qu’est-ce que ça fait un tireur d’élite?

Adjudant Vincent Audet : Ah le tireur d’élite, sur le champ de bataille lui est là pour rapporter de l’information, observer une situation, puis offrir des options au commandant de l’unité.

Capitaine Adam Orton : Quelles sortes d’options est-ce qu’il offrirait comme dans quel contexte est-ce qu’il offrirait des options?

Adjudant Vincent Audet : Ah comme j’ai dit au préalable, le travail de tireur d’élite est basé beaucoup sur l’observation de situations et d’objectifs X. Donc, nous en étant en observation continue sur un objectif, je suis en mesure de fournir directement l’information en temps réel au commandant sur qu’est-ce qui se passe puis quelles semblent être les intentions de la force que j’observe. Pour être en mesure que le commandant, lui dans sa planification tactique soit en mesure de prendre le meilleur chemin, le plus sécuritaire, puis le plus efficace pour accomplir son intention.

Capitaine Adam Orton : Puis quels autres effets est-ce qu’un tireur d’élite peut avoir sur le champ de bataille?

Adjudant Vincent Audet : Le tireur d’élite va avoir une job précise en observation, bien sûr. Mais si il me vient l’opportunité d’engager, une balle bien placée va changer l’issue d’une bataille. Ce que j’entends par là, c’est que l’ennemi va savoir qu’il se fait observer, l’ennemi va savoir qu’il est engageable, ce qui va le forcer lui à retomber en procédure de bataille, pour nous, gagner du temps et ajuster notre plan en conséquences pour gagner la bataille.

Capitaine Adam Orton : Sais-tu justement, ça me fait penser à une expérience que j’ai eue en Afghanistan où ce que on avançait dans un environnement qui avait quand même assez de protection, mais, y’a quelqu’un, je peux pas dire que c’était un tireur d’élite nécessairement, mais y’avait quelqu’un qui nous tirait dessus à partir d’une place où est-ce qu’on ne pouvait pas voir. Pis certainement que c’était au moins à une certaine distance où ce que c’était pas facile à identifier d’où ce que ça venait. Donc on a resté pris là pendant une période de temps assez prolongée pour qu’on essaie de déterminer nos options pour sortir de là avec un montant de risque minime. Donc c’est sûr que ces activités-là peuvent être pas mal efficaces.

Adjudant Vincent Audet : Et voilà! Cette personne-là vous a forcé à retomber en procédure de bataille pour vous sortir de cette situation. C’est le travail du tireur d’élite. Forcer l’ennemi à changer son opération, changer son concept.

Capitaine Adam Orton : Donc quelle sorte d’équipement est-ce que vous utilisez pour avoir ces effets-là?

Adjudant Vincent Audet : L’équipement du tireur d’élite de base tout simplement va commencer par une arme personnelle qui va être l’arme C-8, le pistolet bien sûr 9 millimètre en protection personnelle, ensuite plus spécifiquement dans les armes du tireur d’élite, on va avoir l’arme C-3 qui est notre arme d’entraînement, le fusil d’entraînement lorsqu’on fait nos cours de base. Ensuite, on va bouger avec la 338 qu’on appelle l’arme de tireur d’élite moyenne portée et la .50 qui est anti-matérielle, qui est l’arme de tireur d’élite longue portée.

Capitaine Adam Orton : C’est quoi la différence entre une arme anti-matérielle, puis la 338 que vous avez décrite?

Adjudant Vincent Audet : La 338 va surtout être employée en antipersonnelle et la .50 va surtout être utilisée en anti-matérielle.

Capitaine Adam Orton : Parlez-nous un petit peu de la dynamique de l’équipe en termes de tireur d’élite. Souvent, on aurait la conception que un tireur d’élite, ça fonctionne tout seul, mais c’est pas vraiment le cas.

Adjudant Vincent Audet : Non! Comme vous venez de dire, c’est pas vraiment le cas. Le tireur d’élite en tant que tel va être formé pour être en mesure d’opérer seul. Là-dessus, ce que je peux dire, c’est maîtriser tous les systèmes d’armes, maîtriser les radios, être en mesure de s’auto traiter médicalement. Mais le travail de tireur d’élite, ce n’est pas quelque chose qui peut s’accomplir par une seule personne.

Ce qu’on voit dans des films, on voit des travails à deux, donc un tireur et un observateur. Mais la réalité des Forces canadiennes, le plus petit nombre qu’on va utiliser va être un détachement, un détachement de quatre personnes qui incluent un tireur, un observateur, un commandant de détachement qui est en charge, et son adjoint qui va être en charge de la sécurité. C’est le plus petit niveau qu’on voit se déployer sur le terrain, ça va être un détachement de quatre personnes. Ça peut monter jusqu’au niveau de section qui va être huit personnes.

Capitaine Adam Orton : Puis est-ce que vous pouvez expliquer un petit peu plus en détails les rôles de chaque individu dans le détachement?

Adjudant Vincent Audet : Oui, bien sûr. Le plus facile on va commencer avec le tireur. Bien sûr le tireur va prendre soin de l’arme qu’il va avoir choisi d’apporter tout dépendamment de la planification de mission. Va faire sûr de transporter ses équipements optiques et tout son équipement personnel bien sûr.

Son observateur qui va travailler avec lui va avoir les optiques de jour, d’observation de jour. Les optiques d’observation pour la nuit si on planifie que la mission va durer plus longtemps que 24 h.

Le commandant de détachement, lui, va avoir la radio et les équipements de rechange en optique. Et, son adjoint va être en charge, lui, de la sécurité. Va avoir tout l’équipement optionnel qu’on peut apporter. Par là je parle des batteries de rechange et la mitrailleuse qui va offrir la sécurité au détachement. Parce que comme j’ai dit au préalable, on va surtout être employés en territoire non contrôlé par les forces amies. Donc la sécurité est beaucoup en jeu et de là la mitrailleuse et le personnel en charge de la sécurité au niveau du détachement.

Capitaine Adam Orton : Est-ce que vous pouvez nous parler un petit peu des considérations que vous mettez en place lors du tir. Comme, quand vous allez tirer, quelles choses est-ce que vous prenez en considération pour frapper la cible?

Adjudant Vincent Audet : Premièrement, le tireur lui va s’installer avec son arme. Va s’assurer d’être dans une position stable, une position qu’il va pouvoir rester comme ça et ne pas bouger pour X nombre de temps. Son observateur va venir s’installer à côté de lui pour être en mesure d’avoir une vision large sur l’objectif qu’on est en train de regarder.

Le tireur va se concentrer sur les détails de l’objectif. On parle de combien de personnes, quels types de bâtiments je fais face, quel type d’objectif je suis en train de regarder.

L’observateur va prendre les données environnementales qui l’entourent : la météo, la température, la pression barométrique, tous les facteurs environnementaux qui peuvent affecter le tir ou affecter la trajectoire d’une balle une fois qu’elle est sortie du canon pour se rendre jusqu’à son objectif.

L’observateur, lui, c’est son travail de prendre toutes les données environnementales et de les réduire au minimum pour réduire le facteur d’erreurs et le facteur de rater sa cible. Il va réduire tous ces facteurs-là au minimum, prendre tout en considérations, discuter avec le tireur pour être en mesure de, si il se passe quelque chose, peu importe où sur l’objectif, on parle le même langage, puis on peut se rendre à cet endroit-là ensemble dans les plus brefs délais.

Capitaine Adam Orton : C’est un peu un avantage d’avoir deux cerveaux pour travailler sur le problème à la place de juste un ça fait que ça décharge un petit peu de la pression puis de l’effort du tireur pour donner la place à quelqu’un d’autre pour faire un petit peu de ce travail-là.

Adjudant Vincent Audet : Et voilà! Vous avez vraiment tout compris. Ça prend vraiment un bon travail d’équipe, de là le pourquoi que quand l’équipe du tireur d’élite au sein d’un détachement est formée, on essaie de la rester formée ensemble le plus longtemps possible. Parce qu’il y a une certaine méthode de travail qui s’est développée. Il y a une certaine façon de travailler qui s’est créée au sein de l’équipe pour gagner beaucoup en temps. C’est comme ça que tous les facteurs d’erreurs sont évalués par tout le monde, ce qui réduit les possibilités de soit se faire détecter, ou de rater notre tir.

Capitaine Adam Orton : En parlant du rôle du tireur d’élite, on a discuté un petit peu d’infiltration dans le territoire ennemi où on se promène en cachette pour ne pas être détecté, mais parfois dans des environnements urbains, où on voit des tireurs d’élite sur le toit d’un édifice. C’est quoi la différence entre ces deux rôles-là?

Adjudant Vincent Audet : Bien une opération où on va démontrer notre force, qu’on va montrer qu’on est sur le terrain, c’est beaucoup sur l’effet qu’on va avoir sur la personne qui nous regarde. On se dit que cette personne-là va dire : « Oh! Je suis observé et il y a une force qui me regarde, je vais minimiser mes actions. »

Mais comparativement à en terrain opérationnel hostile, je vais utiliser l’Afghanistan en exemple, l’ennemi veut pas se faire observer. On veut pas montrer à l’ennemi qu’on possède une capacité de tireur d’élite, qu’on possède une capacité de l’observer. Donc c’est pour ça qu’on va utiliser le terrain et surtout les équipements de camouflage pour ne pas montrer à l’ennemi qu’on a la capacité de tireur d’élite contre lui.

Capitaine Adam Orton : C’est quoi les défis d’opérer dans un environnement où ce que peut-être vous pouvez pas être détectés parce que vous opérez en cachette?

Adjudant Vincent Audet : Le plus gros défi va être justement de ne pas se faire observer par un ennemi qu’il sait qui se fait observer donc lui va utiliser des techniques de recherche. Moi, de mon côté, il faut que je tente de contrer ces techniques de recherche et en plus d’avoir à vivre avec toute la météo, les facteurs environnementals qui est autour de nous en plus.

Capitaine Adam Orton : Des facteurs environnementals pour des fantassins c’est jamais facile, c’est souvent déplaisant. Il y a certains avantages quand que la météo est pas bonne contre quand qu’il fait beau dehors. Comment est-ce que vous vous entraînez pour opérer dans des environnements peut-être un peu plus difficiles où ce que la température est moins plaisante. Peut-être qu’il y a de pluie ou il y a de la neige, y fait froid?

Adjudant Vincent Audet : Pour commencer, ça prend une résilience mentale très bonne. Faut se connaître soi-même. Faut connaître les forces et les faiblesses de chacun dans notre détachement. L’équipement est à 80 pourcent dans l’équipement aussi-là. Si j’ai le mauvais équipement pour affronter des températures en-dessous de zéro, je ne serai pas en mesure de bien faire mon travail et d’observer en avant. Je vais juste me concentrer sur comment faire pour survivre à cette météo.

La météo est un gros facteur pour nous quand qu’il fait froid. Quand qu’il pleut, c’est sûr et certain que ça travaille sur la résilience mentale. Tout doit être à partir de ça la résilience des soldats dans un détachement de tireur d’élite doit être à un niveau très élevé.

Comme vous venez de dire, le soleil, il fait beau. Oui, c’est plus plaisant, mais ça me donne un désavantage. Le soleil va me créer un ombrage. Le soleil va être difficile dans mes optiques, ce qui risque de créer un reflet, ce qui risque de moi m’empêcher de voir bien ma cible. La pluie va couvrir mon mouvement quand que je vais marcher dans le bois ou je vais me déplacer. Le bruit de la pluie va couvrir les bruits que moi je fais en me déplaçant. Mais je suis un être humain. La pluie c’est froid, ça fait plus de 24 heures que je suis tout mouillé. Ça travaille sur le mental. Donc la résilience, c’est la base de tout.

Capitaine Adam Orton : Quand moi j’étais jeune fantassin, mon chef de section m’a dit que n’importe qui peut sortir dehors, peut se promener dans le froid pendant une journée, puis être inconfortable, puis ils vont pas mourir.

Par contre, c’est plus difficile opérer à long terme, puis demeurer confortable, puis c’est sûr qu’un soldat doit viser à se rendre à ce point-là pour être bon en opération. Comment est-ce que vous développez cette habileté-là?

Adjudant Vincent Audet : Bien cette habileté-là, va être surtout développée dans l’entraînement continu au sein de la cellule de tireur d’élite. On va travailler dans tous les environnements possibles. Il pleut dehors, on va aller faire un entraînement. Il fait moins 40, on va aller faire un entraînement dehors, ce qui te permet de te connaître toi-même sur où sont tes limites. Quel équipement est bon, quel équipement n’est pas bon. Mais surtout, c’est la cohésion au sein du détachement qui fait en sorte que peu importe la situation, on va tout le temps trouver une façon d’en rire puis de se dire que ça va arrêter, puis qu’on a un travail à accomplir, puis que si moi je suis pas capable d’aller accomplir mon travail, qui d’autre va venir le faire.

Capitaine Adam Orton : Oui! [Rire] C’est exactement ça. Parlez-nous de votre expérience ou de votre cheminement en devenant un tireur d’élite.

Adjudant Vincent Audet : Je suis rentré dans les Forces armées canadiennes en 2001. J’ai complété mes cours de base. J’ai complété mon cours de reconnaissance de base, ce qui nous a amené vers 2008 qu’on m’a offert la possibilité d’aller sur mon cours de tireur d’élite que j’ai complété. Ensuite, j’ai été admis à une cellule de tireurs d’élite au sein du 1er bataillon au Royal 22e Régiment. J’ai été au sein de cette cellule jusqu’en 2018 jusqu’à mon posting à l’école d’infanterie.

Capitaine Adam Orton : Est-ce que vous avez aimé ça?

Adjudant Vincent Audet : On va dire que c’est très différent de l’école d’infanterie. Très différent de travailler au sein d’une unité d’infanterie. Les tâches ne sont pas pareilles. La mentalité n’est pas la même. Mais j’ai adoré mon temps à l’école d’infanterie. Je suis arrivé ici avec aucune donnée en anglais. Je vais repartir relativement bilingue. Je me suis fait des très bons amis ici, puis la mentalité de tireur d’élite ne change pas au sein du Canada. J’ai travaillé seulement avec les Royal 22e Régiment. Maintenant, je travaille avec les RCR et les PPCLI. La mentalité est excellente. J’adore l’équipe qu’on a ici à l’école d’infanterie. On en mange, puis on ne demande que en faire mieux, de faire mieux notre travail, puis en savoir plus pour être en mesure d’être plus effectif.

Capitaine Adam Orton : Bien, ça c’est pas mal parfait. Puis je pense, c’est une des raisons pourquoi la majorité des gens restent dans les forces. C’est à cause de ça. C’est de travailler avec du bon monde qui partage ta mentalité, qui partage ton attitude, puis qui ont la capacité de pousser vers l’avant dans des circonstances peut-être difficiles.

Adjudant Vincent Audet : Puis si je peux rajouter juste une chose, de ce que j’aime de la mentalité des tireurs d’élite au Canada, c’est qu’on est pas là juste pour le chèque de paye ou les avantages sociaux. On dévoue notre temps et notre énergie à rendre les choses plus efficaces dans le monde des tireurs d’élite, adapter nos cours aux nouvelles générations et au nouveau matériel qu’on reçoit. C’est un entraînement qui n’arrête jamais. C’est un entraînement qui est continu. On peut être caporal jusqu’à adjudant, puis on va continuer d’apprendre pareil à tous les jours il y a quelque chose de nouveau dans le monde puis il faut être au courant de ce qui se passe.

[Musique commence]

Capitaine Adam Orton : Hé merci d’avoir expliqué qu’est-ce que ça l’air un tireur d’élite. On apprécie vraiment ça.

Adjudant Vincent Audet : Bien ça me fait plaisir!

Capitaine Adam Orton : Moi aussi, ça me fait plaisir. Puis, j’apprécie vraiment que vous avez pris le temps de nous parler de votre passion.

Ça, c’était l’adjudant Vincent Audet, instructeur de tir d’élite à l’École d’infanterie à Gagetown. Si vous voulez en savoir davantage sur l’adresse au tir, on a fait une épisode à ce sujet-là. C’est saison 1, épisode 9.

Moi, je suis capitaine Adam Orton pour Le balado de l’Armée canadienne. Prenez soin de vous!

[Musique termine]